Aujourd'hui, fête nationale en Grèce : le 28 octobre 1940, les Grecs disaient NON à l'ultimatum de Mussolini et repoussaient une armée italienne, qui disposait pourtant d'une écrasante supériorité technique, loin à l'intérieur de l'Albanie. Première défaite d'un pays de l'Axe dans la deuxième guerre mondiale. Sur Radio Londres, Maurice Schumann commentait : "on ne dira plus que les Grecs se battent comme des héros, on dira que les héros se battent comme des Grecs."

L'intervention allemande réduira le pays à la famine et à une complète destruction : la Résistance y sera quasi immédiate et rapidement massive, l'occupation y sera la plus meurtrière en Europe (après la Pologne), avec près de 10% de morts par rapport à la population d'avant-guerre, au lieu d'1,5% en France. Et le peuple grec sera ensuite saigné par une guerre civile dans laquelle l'Angleterre et les EU portent une écrasante responsabilité.

Aujourd'hui, grâce à la politique des Merkel, Barroso, Draghi et autres Sarkhollande qui, pour beaucoup de Grecs, équivaut à une nouvelle occupation, le pays est de nouveau saigné, mis en coupe réglé, le système de santé est systématiquement détruit, des gamins souffrent de la faim, s'évanouissent parfois dans les cours de récré, le droit du travail est réduit à néant, de manière illégale comme vient de le dénoncer un organe du Conseil de l'Europe, les vieux se suicident parce que les coupes dans les retraites ne leur permettent plus de vivre, la catastrophe humanitaire est désormais annoncée par l'UNICEF comme par les ONG, et se double d'une catastrophe écologique (la politique européenne impose la levée de tous les "freins" au bétonnage des côtes) et archéologique (la politique européenne, par les coupes budgétaires qu'elle impose, favorise la multiplication des vols et des fouilles sauvages qui alimentent le trafic des objets d'arts qui font la fortune des mafias et marchands d'art occidentaux).

Aujourd'hui, où cette politique criminelle et imbécile fait le lit des nouveaux fascistes d'Aube dorée, (désormais 3e parti avec 14% dans les sondages, alors que l'extrême droite n'existait plus qu'à l'état de trace avant la "crise"), où la répression policière se déchaîne (condamnée par Amnesty International), les jeunes qui, traditionnellement, défilent ce jour-là, arborent en nombre une croix gammée barré d'un trait rouge.