ci-devant ministre de la Culture, donc de la liberté de création et d'expression, de la liberté de l'esprit donc, disait il y a moins de 10 jours à Canal + :

"dire que la Tunisie est une dictature univoque comme on le fait si souvent, me semble exagéré".

Mais qu'on se rassure, c'est comme Mam : il n'a sans doute pas voulu dire ce qu'il a dit tout en le disant.

On suggérera également à M. Frédéric Mitterrand les aphorismes suivants :

"dire qu'interdire tous les journaux qui ne disent pas comme le Chef est de la censure univoque comme on le fait si souvent, me semble exagéré"

ou: "dire qu'on emprisonne tous ceux qui ne sont pas d'accord avec le chef est priver un peuple de sa légitime liberté comme on le fait si souvent, me semble exagéré"

ou bien: "dire que torturer les opposants au Chef n'est pas conforme aux droits de l'homme comme on le fait si souvent, me semble exagéré".

Il paraîtrait que M. Frédéric Mitterrand aurait la double nationalité : on aimerait savoir qui la lui a accordée.

Il semblerait aussi que M. Frédéric Mitterrand a été fait, le 7 novembre dernier Grand Officier du Mérite culturel tunisien... on pourrait aussi suggérer à M. Mitterrand ce dernier aphorisme:

"dire que la Tunisie était une dictature qui ne rémunérait pas ses larbins comme on le fait si souvent, me semble exagéré"

Et puis c'est vrai que ça va le gêner pour ses vacances, M. Frédéric Mitterrand, tous ces gueux, toute cette racaille qui cause tous ces désordres ! On espère au moins qu'ils respecteront la villa de M. Frédéric Mitterrand.

Rappelons enfin que, comme producteur télé, M. Mitterrand nous avait invités à verser quelques larmes sur la pauvre reine de Grèce Frédérika de Brunswick, ci-devant petite-fille du Kaiser Guillaume II, grande pétroleuse fascistoïde devant l'Eternel, qui avait eu peur que les Colonels fussent des spartakistes, et que les Grecs, non sans raison, avaient surnommée "la reine nazie".