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samedi 29 octobre 2011

Hier, la Grèce fêtait le "Jour du Non"

Ce "Non" c'est celui opposé par le dictateur Métaxas, mais dont le peuple s'est rapidement emparé, à l'ultimatum italien du 28 octobre 1940. Devant le monde stupéfait, la petite armée grecque, démunie de tout a alors infligé une série de défaites humiliantes à la puissante et moderne armée d'invasion italienne opérant depuis le territoire albanais... jusqu'à ce qu'Hitler intervienne, au printemps 1941, pour sauver la mise de Mussolini.

Ces victoires grecques d'Albanie, les premières contre une armée de l'Axe eurent un retentissement international considérable. A l’entrée de Menton, occupée par les Italiens, des résistants français plantèrent un panneau où était inscrit l’avertissement suivant : « Soldats grecs, halte ! Ici, territoire français ! » ; un autre, à Vintimille, proclamait : « Si vous voulez visiter l’Italie, engagez-vous dans l’armée grecque ». C’est que les émissions en français de la BBC donnaient une large place à la guerre d’Albanie. On y évoquait Hugo, Fabvier et l’expédition française de Morée lors de la guerre d’indépendance ; Jean Marin (14 mars 1941) y exalte le courage du petit peuple agressé : « On ne dira plus : les Grecs se battent comme des héros. Le monde dit déjà : les héros se battaient comme des Grecs . »

Plus tard, Churchill, qui imposa une seconde occupation - anglaise (devenue ensuite américaine) - en 1944, après la sauvage occupation allemande (la Grèce fut un des pays d'Europe les plus massivement résistants et, après la Pologne, celui dont les pertes humaines par rapport à sa population furent les plus importantes), dira que la résistance grecque, puis crétoise, ont eu un rôle fondamental, au printemps 1941, en retardant l'attaque allemande de l'URSS... et Hitler d'arriver à Moscou avant l'hiver.

La DETTE du monde libre à la Grèce est donc immense.

C'est donc, ce NON fondateur de la Résistance à l'Allemagne nazie que commémoraient les Grecs hier.

Et cette commémoration s'est transformée en protestation populaire contre la politique imposée par l'Allemagne, la "nouvelle occupation" et les "élites" politiques qui se font de dociles exécutants.

Traditionnellement, cette fête nationale comporte des défilés, et notamment ceux des jeunes des lycées. Hier, partout en Grèce, ceux-là et ceux qui venaient assister à la célébration ont multiplié les actes de résistance, arboré des brassards noirs ou des drapeaux allemands, le président de la République a dû renoncer à présider le défilé à Thessalonique qui a été annulé ; ailleurs, les jeunes qui défilaient ont tourné ostensiblement la tête ou adressé des gestes de défis aux tribunes officielles - ici, un geste de malédiction.

Le peuple grec, une fois de plus est entré en Résistance et nous devrions tous en être solidaires, car ce qu'on lui inflige aujourd'hui on nous l'infligera demain.

Mais la Résistance, c'est aussi la dérision.

Il ne me reste plus que ça, ça te dit ?

jeudi 27 octobre 2011

Merkozy à la tâche

Depuis que l'Europe "aide" la Grèce, la récession qu'on lui a imposée a fait augmenter sa dette de 30%... comme le taux de suicide.

Depuis que l'Europe "aide" la Grèce, les banques qui l'ont fait tomber se sont gavées en spéculant sur cette dette.

Depuis que l'Europe "aide" la Grèce, la Merkel punit les Grecs en imposant au Fonds "d'aide" de prêter à la Grèce à un taux supérieur à celui auquel elle emprunte. C'est-à-dire à faire des bénéfices sur le dos du peuple grec tout en augmentant le problème et les profit des banques qui spéculent sur la dette grecque.

Hier, ces mêmes banques ont fait semblant de résister à Merkozy pour accepter une décote de 50%.

Poudre aux yeux qui ne règle rien : les politiques récessionnistes imposées à la Grèce interdisent tout redémarrage de l'économie et la dette va donc recommencer à croître ! La spirale récessionniste se nourrit de "l'austérité" : plus on coupe, moins on consomme, moins on produit, moins on paie d'impôts et plus la dette augmente puisque les coupes ne sont jamais aussi importantes que la baisse de rentrée qu'elles génèrent.

Une vraie politique de réduction de la dette ne peut être qu'une politique de croissance, et donc d'abord de dévaluation d'un euro absurdement surévalué à cause de la politique allemande.

Le reste est du pipeau libéral pour amuser la galerie.

mardi 25 octobre 2011

La République des Fillon et des Fistons

Pétochard, Fillon voulait une circonscription en béton, la seule en France que même un tsunami rose n'enlèverait jamais à la droite...

Pas de pot, Melle Dati, qui ne s'est jamais plu, comme on sait, à l'Assemblée européenne qui est loin et très en dessous de son standing, s'était vu promettre la même sinécure par le nain maléfique.

Moralité (si le mot convient à pareille situation) : ça flingue sec à l'UMP. Melle Dati, passée du gardiennage des Sceaux au rôle de Fouquier-Tinville mâtinée de Vichinsky, accuse : le pétochard aurait fait embaucher à Bercy le fiston Tibéri...

Tibéri, ça vous dit quelque-chose : les faux électeurs, la délicieusement raffinée Xavière, la quincaillerie UMP du Ve arrondissement pour casseroles en tout genre. Presque aussi recommandable que la maison Balkany, la maison Ceccaldi-Reynaud (qui a fait acheter tous les Canard enchaîné de sa commune par ses collaborateurs) ou que la maison Peretti qui légua, naguère, la mairie de Neuilly au nain maléfique.

Si, si, je suis sûr que vous voyez !

Alors voilà, Fillon a fait engager le fiston. Ben oui, c'est ça les économies budgétaires, la rigueur dont le Fillon est un infatigable chantre (enthousiaste, c'est trop demander à sa nature mélancolique et à sa constipation chronique).

Donc le fiston était le candidat idéal dans le cadre rigoureux de la République irréprochablement fillonnesque qui ne remplace qu'un fonctionnaire sur 2 !

Et il faudrait avoir un esprit bien mal tourné pour voir là autre chose que la juste récompense d'un éclatant mérite, au moins aussi éclatant que celui du fiston du nain maléfique promis à la présidence de l'établissement public de la Défonce... ou de la Défense.

Mais lisons plutôt Le Figaro (pas l'Humanité !) :

"Le 20 janvier dernier, Dominique Tibéri a été nommé par décret contrôleur général économique et financier à Bercy. Une nomination faite sur proposition de Christine Lagarde, alors ministre des Finances mais aussi élue au Conseil de Paris, et contre l'avis émis dix jours plus tôt par la commission d'évaluation «chargée d'apprécier l'aptitude» du candidat. Le doctorat en gestion de Dominique Tibéri ne semblait pas avoir convaincu les six membres de l'instance, qui se sont tous prononcés contre la nomination."

Diantre ! comme ils y vont au Figaro !!! de là à dire ensuite que la France serait une République bananière...

Bon c'est vrai que ça pue un peu les chiottes de l'UMP ; ils devraient faire moins d'économies de personnel !

Ce qui n'empêchera sans doute pas le chantre Fillon de continuer à vanter les vertus de la rigueur...

Ni nous de crier, enthousiastes et convaincus : Vive la République irréprochable des Fillon et des Fistons !

vendredi 21 octobre 2011

1 mort à Athènes...

Attention, M. Hollande, tout abus de libéralisme tue.

mercredi 19 octobre 2011

Triple A de la France mis "sous surveillance"...

L'UMP et le gouvernement se disent prêts à tout faire pour satisfaire Moloch et conserver le fétiche.

Hollande trouve que l'UMP n'en fait pas assez pour satisfaire Moloch et conserver le fétiche.

Moloch n'est jamais satisfait. Moloch met aujourd'hui la Grèce au pillage et violente son peuple.

Les agences de notation sont des organisations terroristes qui prennent la démocratie et des millions de gens en otage : il serait temps qu'on les traite en tant que telles, plutôt que de jouer les toutous craintifs et obéissants comme le font nos gouvernant dont le seul souci est non seulement d'obéir au doigt et à l'oeil à ces terroristes qui sont responsables de la crise qui a contraint les Etats qu'ils punissent aujourd'hui à accroître leur endettement, mais de prévenir leurs désirs afin d'éviter leurs foudres.

La période que nous vivons commence à ressembler furieusement à celle des coups de force de 1933 à 1940, sauf que les coups de force qui visent clairement désormais à détruire la démocratie ne viennent plus aujourd'hui d'Etats fascistes mais d'entités privées.

A l'époque comme aujourd'hui, choisir Munich, et céder au terrorisme non seulement ne réglera rien mais aggravera la situation. Céder n'évitera pas la guerre qu'il va falloir faire à ces terroristes de la finance internationale qui prétendent vider la démocratie de tout contenu et imposer leur loi aux peuples. Céder ne fera que reculer l'échéance et rendre plus dur le conflit car chaque jour qui passe, chaque recul des gouvernants, chaque combat qui n'est pas conduit aujourd'hui rendra plus difficiles ceux qu'il faudra livrer demain.

mercredi 12 octobre 2011

Précisions sur la (fausse) dette...

Répondant à la réaction de Dominic à mon précédent message, je me dis soudain que cette réponse, après tout, mérite l'assomption au niveau de billet de plein statut, tant m'exaspèrent les lamentations des prétendus experts et des journalistes réptétiteurs de la pensée unique, les exhortations à la vertu budgétaire des économistes bêlants dont 90 % jugeait jusqu'en 2008 que la seule voie possible était celle qui nous a conduits à la catastrophe, et des sociaux-libéraux prêts à se glisser dans la peau de Papandréou et à "donner la priorité au remboursement de la dette" ...

Or, il faut en effet rappeler que le pourcentage représenté par la dette du Japon par rapport à son PIB est effectivement... supérieur à celui de la Grèce.

Et ce que les vertueux oublient à dessein toujours de rappeler, dans leurs prêches contre ces peuples qui refusent la discipline qu'on veut leur imposer, c'est en effet que le choix a été fait en Europe, au tournant des années 1970 de mondialiser la dette des Etats.

Or, si nous, les Grecs et les autres n'avions pas fait ce désastreux choix-là, choix technique, opéré en douce, sans aucun débat ni décision démocratiques, si au lieu d'aller vendre les titres de nos dettes aux spéculateurs des "marchés" qui savent tout, qui ne se trompent jamais, qui seuls connaissent d'instinct la voie pour faire accéder l'humanité au bonheur universel pour peu qu'on les laisse s'auto-réguler sans interventions forcément perturbatrices, malignes et délétères des Etats... si nous avions continué à les placer en bons du trésor, portant des intérêts raisonnables, dans le public français grec ou autre, comme l'a fait le Japon, nous n'aurions aujourd'hui pas plus de problème de la dette que lui.

Rappelons aussi que la dette est une supercherie comptable, un stock (dette) évalué en pourcentage d'un flux (PIB), et que le pourcentage du stock augmente, même si le stock décroît moins vite que la récession n'ampute le flux : cela s'appelle une spirale récessive - à l'oeuvre en Grèce "grâce" aux stupides et criminelles politiques "d'aide" imposées par l'Europe et le FMI, servilement appliquées par les socialistes grecs.

Rappelons aussi que l'épargne privée, en France notamment, est largement capable de couvrir cette prétendue dette qui pourrait donc - qui devrait donc - ne pas exister vis-à-vis de l'extérieur, ou être ramenée à des niveaux insignifiants.

Sauf que... cette dette est fort commode pour légitimer les violences sociales que subissent les Grecs et qu'on nous prépare.

Rappelons enfin que l'épargne des ménages français est généralement jugée excessive par les économistes, mais que les politiques de violence sociale qu'on est en train de mettre en place vont conduire à la faire gonfler encore, les ménages tendant en période de crise à "prévoir" les violences sociales à venir en augmentant l'épargne au lieu de consommer. Ce qui contribue à freiner la croissance du PIB et donc... mécaniquement à augmenter le poids de la dette !