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mardi 24 mars 2009

Prédateurs...

Mme Parizot (dont le papa, comme M. Arnaud d'ailleurs, le plus riche des Français et le modèle des entrepreneurs pour Caligula, a construit sa fortune sur le rachat à prix bradé d'une partie des actifs de Boussac, grâce à l'assistance de l'Etat et au prix de conditions qu'ils n'ont jamais respectées) s'indigne, moralement, du parachute doré du PDG de Valeo et Mme Lagarde fait une leçon de morale aux patrons de la Société générale, sans compter Caligula qui va en remettre une couche ce soir !...

Ce serait à mourir de rire si ce n'était à pleurer.

Il ne manquerait plus qu'une déclaration indignée de Mme Thatcher sur l'absence de sens moral des patrons, une condamnation morale par Jacques Delors (vous savez le catho dit de gauche qui, de l'Acte unique à Maastricht, a démonté l'Europe de De Gaulle pour lui substituer celle de Thatcher tout en faisant croire qu'il était socialiste) de la dérégulation européenne et du bradage au privé des entreprises nationales. Il ne manquerait plus qu'une excommunication morale par JC (Jean-Claude, pas Jésus-Christ) Trichet de tous ces ignobles conseils d'administration qui ont distribué tant de sous à leurs actionnaires et aux dirigeants, forçant les salariés et les retraités à la misère, les Etats à démanteler petit à petit leurs systèmes de sécurité sociale.

La morale, c'est bien pratique.

Mais où sont-ils donc tous ces politiques, ces patrons, ces économistes, ces journaleux qui nous ont expliqué pendant vingt ans qu'il fallait à tout prix déréglementer, privatiser, démanteler tout ce qui ressemble à un service public, brader au privé les chemins de fer, la poste, les entreprises qui permettaient aux Etats de conduire une politique énergétique cohérente, demain les hôpitaux et les lycées ? Qui nous ont peint pendant vingt ans les patrons comme les seuls vrais héros des temps modernes. Qui nous ont rabâché qu'en dehors des "entrepreneurs", nous étions tous des feignants immoralement assistés qui rêvions tous au RMI et à la retraite anticipée (mais les patrons, M. Arnaud et Mme Parizot compris, sont les premiers assistés de l'Etat : voir plus haut). Que seul le libre marché et la concurrence non faussée étaient capables de préparer l'avenir, que seuls les patrons détenaient les clés - d'or - de cet avenir ; de la félicité universelle. Que l'Etat régulateur, l'Etat planificateur, l'Etat garant de l'intérêt général face aux intérêts particuliers, c'était du pipeau, de l'archéologie, aussi poussiéreux et dépassé que... La Princesse de Clèves, au hasard !

... l'Etat que les patrons convoquent aujourd'hui à les... assister pour les sauver des conneries monstrueuses qu'ils n'ont su ni identifier, ni anticiper, ni gérer.

En tout cas, il y a une chose de sûre : le bal des faux-culs est ouvert et c'est à qui valsera devant les caméras pour faire sa petite déclaration... morale sur l'immoralisme de ses petits copains qui vivent pourtant dans le même biotope idéologique et... moral depuis vingt ans et plus.

La morale, comme d'habitude, c'est pratique ; ça évite de prononcer le mot de justice ou d'équité qui leur écorcherait probablement la gueule. Comme la charité chrétienne a évité pendant si longtemps de prononcer ceux de dignité humaine. Comme celui de libéralisme évite d'employer son synonyme : redistribution massive et systématique de la valeur ajoutée au profit du capital et des patrons salariés qui se sont agrégés à lui et lui sont devenus indispensables (c'est pour cela que les stock-options ne sont pas moralement condamnables eu égard aux circonstances, mais intrinsèquement perverses), aux détriments des salariés producteurs.

Parler de morale, c'est éviter de parler de règle : celle, par exemple, selon laquelle, à l'intérieur d'une entreprise, la rémunération d'un dirigeant ne devrait pouvoir excéder, toutes formes confondues (fixe, bonus, stock options...), allez, soyons large, cinquante fois c'est déjà beaucoup, c'est déjà trop, le salaire médiant de cette entreprise.

Parler de morale, aujourd'hui, ça évite de dire que le capitalisme social de production, celui né de la guerre, le capitalisme rhénan ou celui de la France gaullienne, s'est transformé, sous prétexte d'Europe et en partie grâce aux politiques d'accompagnement des socialistes et socio-démocrates européens, en un capitalisme de prédation.

mercredi 18 mars 2009

Salaud !

Ce pape est un salaud, et un de la pire espèce, pontifiante (normal pour un pontife, vous me direz), dissimulée derrière ses soi-disant qualités intellectuelles remarquables.

En quelques mois, il aura donc, avec son Eglise qui prêche l'amour du prochain :

- interdit à un tétraplégique de se marier à l'Eglise, sous prétexte que le mariage doit viser à l'enfantement et que le tétra ne peut enfanter ;

- ordonné la reprise du procès en cannonisation de Pie XII, ce pape qui aimait tant l'Allemagne et haïssait tant le communisme, qu'il eut à l'égard d'Hitler, de l'invasion de la Pologne, des oustachis croates génocideurs de Serbes orthodoxes, des criminels de guerre en tout genre qu'il s'employa à faire sauver, des pudibonderies de langage, des bontés et une indulgence qui, "normalement", ont dû le mener tout droit cramer dans les éternels feux de l'enfer ;

- réinstitué la prière pour la conversion des Juifs déicides ;

- levé l'excommunication et donc réintégré dans le sein de l'Eglise, sans plus de conditions que Sarko n'en a mis à filer du fric aux banques et aux entreprises (lesquelles, depuis trente ans, nous bassinent avec l'insupportable assistanat qui freine la croissance...), les pires crapules réactionnaires et para-nazies (cela dit, on ne peut lui enlever le bénéfice de la cohérence à Ratzy !);

- mais excommunié, sans le moindre état d'âme, les parents et le médecin qui ont permis l'avortement d'une gamine violée de NEUF ANS ;

- mobilisé les foules pour empêcher qu'on débranche, après plus de 20 ans, une pauvre fille réduite à l'état de légume perpétuel, qui avait demandé qu'on la débranchât si lui arrivait ce qui lui est arrivé ;

et voilà que, maintenant, sur le continent où le SIDA fait des ravages, ce salaud en blanc continue à brailler son discours criminel contre la capote, afin de tuer un peu plus d'Africains que le discours du Vatican et de ses Eglises locales n'a déjà contribué à en tuer depuis l'apparition du Sida (tiens, on attend avec intérêt les commentaires là-dessus de la dernière femme en date de notre très catholique président qui, si j'ai bien compris, est devenue quelque chose comme potiche de la lutte anti-SIDA) ;

Vous appelez ça comment vous ? Moi j'appelle ça un salaud, une crapule, un assassin. Et la robe blanche n'y change rien. Ce type me soulève le coeur ; il devrait être traduit devant une Cour internationale pour crime contre l'histoire, pour crime contre l'humanité. Je n'ose même pas dire que ce pape est le pape rêvé des antichrétiens et des anticléricaux. Même s'il justifie à lui seul tout ce que je pense et tout ce que j'écris sur la religion de mort, et non d'amour, qu'il incarne. On en préférerait malgré tout un moins con, moins irresponsable, moins autiste, moins privé de tout vrai sens moral et toute humanité.

Comme me soulève le coeur qu'un président de la République française n'ait rien trouvé de plus urgent et de plus pertinent qu'aller se pavaner avec Bush d'abord, puis avec ce salaud-là, et nous asséner en prime qu'un instituteur ne vaudrait jamais un curé pour transmettre aux enfants la distinction entre le bien et le mal.

Beurk !

Bon, à part ça, mon mec et moi, nous rentrons de Vienne : je ferai un ou deux billets sur ce voyage, avec quelques images, dès que la colère sera un peu passée.

lundi 2 mars 2009

Le Gouvernement israélien...

vient d'annoncer le doublement du nombre de colons dans les territoires occupés illégalement par Israël depuis 1967.

On attend avec intérêt les sanctions internationales qui ne manqueront pas d'être adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU.

N'importe quel Etat dans le monde (sauf la Turquie qui fait la même chose à Chypre depuis 1974) violant ainsi le droit international serait immédiatement placé sous le plus drastique des embargos.

Il n'y a naturellement aucune raison qu'il en soit autrement pour Israël. Ca ne saurait donc tarder !... après 42 ans de viols à la fois continus et répétés par Israël du droit international. La seule raison pouvant expliquer une impunité serait qu'Israël et la Turquie sont des alliés stratégiques des Etats-Unis qui, en conséquence, ont le droit de violer à leur guise le droit international que tout autre Etat est tenu de respecter ; mais cela est naturellement absurde puisque, par définition, le droit international s'impose à tous de la même façon.

Ah, au fait, aujourd'hui se réunit une conférence internationale des donateurs destinée à financer la reconstruction, dans la bande de Gaza, de ce qu'Israël vient d'y détruire pour la... dixième fois en dix ans ? Ca ne vous fait pas chier, vous, de payer pour ce qu'Israël va redétruire une onzième fois dans six, neuf ou quinze mois ?

Il est vrai que la bande de Gaza est tenue par des terroristes. Pas Israël, bien sûr.