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lundi 30 novembre 2009

Bienvenue au pays enchanté de Walt Sarkodisney

C'est Noël dans un mois... Non, chez EDF, le père Noël est déjà passé... enfin chez le pédégé d'EDF.

45 % d'augmentation de salaire par rapport à son prédécesseur : ça c'est un beau cadeau au gentil père Sarkonoël ! surtout en pleine crise où tant de Français crèvent la gueule ouverte pendant que tant d'autres tirent la langue !

Tous les personnels du gentil EDF vont bien sûr avoir la même augmentation et tous les gentils abonnés vont voir leur facture évidemment diminuer de 45 % : n'est-on pas en plein conte de fée ? au beau pays de Walt Sarkodisney...

Non ? ça ne va pas se passer comme ça ? Mais pourquoi donc alors ?

C'est normal qu'il ait 45 % lui tout seul, le pédégé, parce que c'est pas lui qui a demandé à venir, c'est nous qu'on est allé le chercher.

Ca c'est l'explication aussi pertinente et convaincante que son auteur, le sympathique Dominique Lefebvre, dit La Voix de son Maître, est pur de toute trace de vulgarité.

Et puis en plus il garde son autre poste de pédégé, alors c'est doublement normal qu'il ait une grosse augmentation puisqu'il va travailler plus.

Travailler plus pour... Ah oui, mais il ne nous avait pas dit, Walt Sarkodisney, que c'était seulement pour les pédégés.

Mais pourquoi donc qu'il garde son autre poste ? qu'y demande le bon peuple qui crève la gueule ouverte ou qui tire la langue. Mais pourquoi donc qu'on est allé chercher celui-là, et pas un autre - y'en a pas qu'un pourtant qu'est capable de diriger EDF. Faut dire qu'il est con, le peuple, il rouscaille et il sait même pas qu'il y avait que celui-là qui pouvait diriger EDF. Et puis pourquoi donc qu'on lui a pas fixé son salaire avant de l'embaucher ? - qu'il la ramène encore ce salaud de bon peuple. Vous avez déjà vu un endroit, vous, on signe le contrat de travail à un pékin et que le pékin ensuite il dit que oui, il a signé mais que ce sera 45 % de plus ?

Circulez ! y'a rien à voir, qu'y répond Dominique Lefebvre? Allez donc plutôt vous faire vacciner plutôt que de râler pour tout et n'importe quoi ! Vous allez tous mourir si vous vous faites pas vacciner et vous pensez encore à des histoires de gros sous. Mais vous êtes vraiment irrécupérable...

jeudi 26 novembre 2009

Foutage de gueule au JT de France2

Le clampin de service au jité de la 2, hier, nous a annoncé une grande nouvelle qu'il avait l'air de découvrir comme une grande surprise : les Français dépensent de plus en plus pour leur santé.

Ben en voilà une vraie surprise, en effet ! Mais appartenir à la Nomenklatura médiatique, môsieur Clampin, ça ne dispense pas de sortir voir le bas peuple, de temps en temps, le dimanche après la messe !

Eh oui, le clampin il ne s'était pas rendu compte que depuis quinze ans on démantèle en douce la Sécu ?! Il ne s'était pas rendu compte que des médicaments parfaitement efficaces, reconnus, sont soudain devenus sans le moindre intérêt thérapeutique, mais que, indispensables à beaucoup de gens, sans autres médocs sur le créneau, on est bien obligé de les acheter quand même.

Il ne s'est pas rendu compte non plus que d'autres médocs, tout aussi indispensables, sont devenus du domaine du... confort !

Il ne s'est pas rendu compte que le forfait hospitalier n'a cessé d'augmenter.

Il ne s'est pas rendu compte que les soins chez le dentiste, les lunettes, etc. ont augmenté alors que les ridicules remboursement de la Sécu n'ont pas bougé.

Il ne s'est pas rendu compte qu'on a établi une taxe sur les malades chroniques pudiquement appelée franchise médicale.

Il ne s'est pas rendu compte que les tarifs des mutuelles ont grimpé au lustre...

Il ne s'est rendu compte de rien, monsieur Clampin. Même pas que fleurissent désormais sur nos écrans les pubs pour le juteux marché des assurances santé privées.

Parce que le fameux "trou de la sécu", pure connerie inventée pour noyer son chien après avoir crié partout qu'il avait la rage, ne sert qu'à ça : augmenter la part à la charge des assurés sociaux pour ouvrir de force le marché aux assureurs privés... parmi lesquels, je crois bien, se trouve par pur hasard un frérot de notre président.

Parce que le trou en question, il n'est qu'une question d'optique comptable. Il suffirait de concevoir autrement ce que sont les dépenses de santé, de les considérer comme des transferts vers un secteur productif, créateur de richesses, ce qu'il est, et non en terme de déficits comptables, logique aussi malthusienne que maastrichienne, pour qu'il n'existe plus.

Mais cela est un autre débat. Le mythe comptable du déficit de la Sécu, comme le mythe comptable du déficit des finances publiques, ne sert qu'à une chose : ponctionner plus le travail au profit du capital ; l'autre solution, qui consisterait à ponctionner plus le capital au profit du travail nécessiterait une remise à plat de tout le système fiscal et une dose salutaire d'inflation.

La voie qui a été prise par nos politiques - de droite et soi-disant de gauche -, celle de la culpabilisation des malades et de leur taxation n'est donc nullement le résultat du hasard ou du malheur des temps, mais le résultat de choix idéologiques et il suffit de considérer les secteurs que l'OMC veut ouvrir à la concurrence (éducation culture, santé...) pour en apercevoir la cohérence implacable.

Mais le clampin du jité, lui, l'a rien vu ; l'est surpris parce qu'une étude lui révèle que les Français dépensent plus pour leur santé... mais heureusement, conclue-t-il, notre clampin magnifique, c'est aussi parce que les Français sont mieux soignés.

Non, môsieur Clampin, vous trompez votre monde : c'est parce qu'un nombre de plus en plus réduit de Français ont les possibilités financières d'être de mieux en mieux soignés, tandis qu'un nombre de plus en plus grand de Français ont de plus en plus de mal d'accéder aux soins élémentaires auxquels tout le monde (ou presque) pouvait naguère accéder, tandis qu'un nombre de plus en plus grand de Français sont obligés de différer des soins, d'y renoncer, de vivre avec des douleurs et une qualité de vie de pire en pire parce qu'ils ne peuvent plus obtenir le remboursement de médicaments dits de confort.

Ma maman, 81 ans, vient de se faire opérer dans un hôpital public. Mes parents ont travaillé dur toute leur garce de vie. Elle ne s'est fait opérer ni par caprice, ni par plaisir, ni par goût du confort. Elle a dû rester huit jours hospitalisée. Elle a une mutuelle dont la mensualité représente près de 7% des revenus mensuels de mes parents.

A 81 ans, opérée, après une anesthésie générale, elle pensait avoir droit à une chambre individuelle. 320 euros, 40 par jour, sans remboursement ni de la Sécu ni de la mutuelle ; 320 euros, 40 de plus que ce qui reste à mes parents une fois que, sur la retraite d'une vie de travail, qui leur permettait de vivre bien il y a vingt ans, qui ne leur permet plus que de survivre aujourd'hui (merci l'euro !), on a enlevé les prélèvements et la nourriture.

Voilà la réalité, Monsieur Clampin, que vous entreverriez si, parfois, le dimanche après la messe, vous vous abaissiez à sortir de votre Nomenklatura médiatique pour voir comment vit le bas peuple.

dimanche 1 novembre 2009

Sale temps pour la Nomenklatura chiraquienne !

Villepin, Pasqua et maintenant le Parrain ! On voit qu'ils ne sont plus aux pouvoirs, les pôvres !

Ca vous a quand même quelque chose de rassérénant, dans ce monde de brutes, que la justice finisse malgré tout par passer, qu'il y ait encore des juges assez courageux pour braver le Parquet aux ordres qui, demain, sera seul à décider des poursuites.

Même si cette justice-là est fonction de coups tordus des parrains d'aujourd'hui - vipères élevées dans le sein douillet des Pasqua et Chirac d'hier.

Même si la justice passe vingt ans trop tard.

A ce sujet, le concert de la Nomenklatura se lamentant sur un pauvre vieux qu'on traîne devant les tribunaux alors que tout cela est si loin, est à mourir de rire.

Pourquoi si tard ? sinon parce qu'on a bloqué les actions lorsqu'elles auraient dû avoir lieu. J'ai eu l'occasion d'écrire ici que la prescription était l'un des droits inaliénables de l'homme. Mais il ne faut pas confondre prescription et abus de position dominante, et il est bien normal que la prescription soit suspendue pendant le temps où ces personnages sont en position de faire obstacle à la justice.

Et puis tout cela est-il tant du passé ? D'abord, nous, les contribuables parisiens, les emplois fictifs de la Chiraquie, les Corréziens salariés juste pour assurer la réélection du parrain, on les a bel et bien payés. Et on aimerait, faute de revoir nos sous, avoir la satisfaction morale de voir l'honneur des coupables publiquement flétri - si coupables il y a. Bien sûr, tout cela a un peu des airs d'Al Capone coincé pour fraude fiscale ; mais coincer Al Capone pour fraude fiscale, ça n'est déjà pas si mal.

Ensuite... dites-moi donc de quel sérail sort Caligula ? et pourquoi le couple - condamné en justice - qui règne sur Levallois-Perret alors que la loi et la décence auraient dû à jamais exclure M et Mme B. de tout mandat électif, est de tous les voyages caligulesques ? Levallois-Perret a-t-il une importance internationale telle qu'on ne puisse se passer de ces gens qui ont à ce point ignoré ce qu'est la morale publique ?

On interrogeait récemment, dans nos étranges lucarnes, une des femmes que j'admire le plus en ce bas monde, la juge Eva Joly, sur le fait de savoir si, par hasard, il y aurait un lien entre la dégringolade, ces deux dernières années, du nombre d'instructions ouvertes par le pôle financier et la dégringolade de la France au palmarès de je ne sais plus quel observatoire mondial de la corruption.

Elle a été parfaite comme d'habitude : incisive, ironique, juste. Et l'on sentait que, malgré sa retenue nordique, elle avait une envie folle de demander au journaliste de qui, dans cette affaire, on se payait la tête ; si casser un thermomètre est le meilleur moyen de combattre l'infection qui provoque la fièvre.

La tête qu'on se paye ? Celle du peuple évidemment - comme lorsqu'on s'assoit sur le résultat d'un référendum pour faire passer, grâce à la veulerie de parlementaires socialistes, la copie conforme d'un traité que le peuple a massivement rejeté.

Mais à force de mépriser le peuple, de se payer sa tête, à force de s'enfermer dans un autisme de Nomenklatura sourde et aveugle, convaincue qu'elle est légitime à vivre sur la bête, le peuple, je l'espère, finira par prendre un gros coup de sang... et qui sait si on ne se demandera pas pourquoi, alors, c'est lui qui en exige - des têtes. Les Nomenklaturas de fin d'Anciens Régimes se demandent toujours pourquoi il leur arrive ce qui leur leur arrive...