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lundi 17 avril 2017

Oui au sultan

Erdogan a déjà mis sous surveillance ou en taule toute opposition.

Sous prétexte d'un coup d'Etat bidon, il a supprimé tout contre-pouvoir, réduit l'Etat, la justice, l'université au rang d'instruments dociles d'un pouvoir despotique et mégalomaniaque.

Il a racketté avec succès une UE lâche et consentante qui détourne pudiquement le regard sur ses crimes, laisse passer toutes ses provocations sans moufeter, tout en écorchant consciencieusement la Grèce qui lui fait face, une UE qui se fait insulter et menacer sans réagir autrement que par des paroles creuses, qui le laisse complaisamment transformer les communautés turques en cheval de Troie de l'islamisme (65,2 % de Oui en France, 60,6 % au danmark63 % en Allemagne, 70,3 % aux Pays-Bas, 73,2 % en Autriche, 77,1 % en Belgique...), des communautés turques qu'Erdogan appelle à faire des enfants pour conquérir les sociétés occidentales de l'intérieur ; une UE qui feint de croire qu'Erdogan combat Daesh alors qu'il l'a couvé, protégé, financé, qu'il a blanchi son pétrole revendu ensuite aux veules Européens que nous sommes, alors qu'Erdogan et Daesh qu'ils partagent la même idéologie - l'islamisme - et que les Turcs ne cessent de tirer dans le dos des Kurdes qui combattent Daesh...

Et vous pensiez vraiment qu'Erdogan pouvait perdre le référendum le transformant en sultan ?

mercredi 12 avril 2017

Cette fois, l'apocalypse est bien pour demain !

Bon demain, priorité : remplir la baignoire de charbon (on a le chauffage central, mais ça ne marchera plus l'hiver prochain !), vider le débarras pour faire rentrer des meules de roquefort et de gruyère, virer les bouquins pour faire rentrer du pinard, on mettra les patates sous les lits...

Vous me direz que, toute façon, faire la queue devant les épiceries, ça occupera les gens, puisqu'ils seront tous au chômage ! Et puis au moins, la fabrication des tickets ça relancera l'industrie du papier !

Sans compter qu'après à peine 6 mois de Mélenchon, c'est la Roumanie et la Pologne qui demanderont l'abrogation de la directive "travailleurs détachés" pour empêcher l'afflux chez eux de plombiers français !!!

Manifestement, depuis que le Banquier, dont l'élection devait être assurée par la présence de Marine Le Pen au 2e tour, n'est plus si certain de ne pas être éliminé au 1er, la Nomenklatura perd les pédales. Car le FN, même s'il finissait par accéder au pouvoir (ce qui après 5 ans de présidence du Banquier ne manquerait pas d'arriver), ils s'en accommoderaient : n'est-ce pas ces gens-là on les contrôlera bien toujours et au fond, on est du même bord... "Ce crétin, on le mènera par le bout du nez" disaient-ils déjà au bon temps du Parti de l'Ordre de Louis-Napoléon Bonaparte avant le coup d'Etat. Mmais alors le Bolcho, le Partageux... ça ça leur fout vraiment les jetons ! Plutôt Hitler que Blum disait déjà leurs grands-papas !

Les chars soviétiques seraient déjà en route et la Corée du Nord, à côté de la France de Mélenchon, fera figure de vert paradis où coule le lait et le miel... Vous me direz qu'on pourra toujours manger les grenouilles et les criquets qui s'abattront en nuages compacts sur le pays.

Aussi Pépère a-t-il cru bon de mettre en garde ses compatriotes - vous et moi - contre le vote Mélenchon. C'est vrai qu'il est le mieux place monsieur "mon ennemi c'est la finance" pour dire qu'il ne faut pas s'arrêter aux discours et considérer le fond d'un programme.

Du coup, j'attends avec impatience la déclaration de Juncker avertissant les Français que les dirigeants des autres planètes lui ont confié que si jamais ils votent Mélenchon, la Seine va virer au rouge (et pas le gros qui tache : ça, ça ne fait pas peur à Jean-Claude !) tandis que des langues de feu calcineront les vignobles de Champagne (et ça, Jean-Claude, il ne s'en remettrait pas !)

On dit aussi que notre chancelière à tous pourrait estimer nécessaire de donner ses instructions au peuple français en plus d'avoir adoubé ses candidats acceptables. Schäuble, le ministre des Finances du Reich, a quant à lui déjà fait part de son choix : le Banquier. Et papa Schultz, le social-démocrate a pour sa part déclaré (comme on pourra le lire sur l'excellent blog de l'excellente Coralie Delaume) qu'il "n'assouplirait pas la position pro-austérité de l' Allemagne s'il était désigné comme chancelier cette année". Voilà pour les gogos qui croient ou feignent de croire qu'on peut changer quoi que ce soit, de l'intérieur, par une négociation ou un Parlement de plus, au fonctionnement de ce machin tueur de démocratie et d'emplois, qui fonctionne au seul avantage des retraités allemands et qui se nomme Union européenne. Et voilà qui nous rappelle à point nommé qu'on ne réforme pas un carcan ; un carcan, on le brise ou on y crève.

En réalité, ce que nous voyons reparaître, depuis que la courbe d'intentions de Mélenchon converge avec celle du bancocrate candidat des Nomenlaturas, c'est le syndrome de 2005 se précise : les Nomenklaturas s'affolent, elles déraillent, elles délirent et ne savent plus trop comment provoquer la salutaire trouille... comme en 2015 en Grèce, comme pour le Brexit, comme pour imposer Clinton en choix unique.

Rien appris, rien compris, comme ceux de Coblence.

Il fallait entendre hier l'inénarrable Nicolas Doze annoncer au peuple tremblant que le programme de Mélenchon était contraire aux "lois éternelles de l'économie", sans doute remises à Moïse sur le Sinai, en même temps que le Décalogue. Il fallait entendre la si vieille et increvable caricature de prétention et de mépris pour la populace qu'est Catherine Nay se lamenter sur l'irresponsabilité d'une augmentation des minima sociaux, sur la gratuité de la cantine et se scandaliser qu'on puisse vouloir faire payer les riches plus qu'avant. Il fallait l'entendre parler de Ritsos, cité par Mélenchon en conclusion de son discours de Marseille, comme d'un bisounours : elle a entendu parler de Chavez mais apparemment pas des camps de concentration des Colonels. Il fallait voir déflocquer le pauvre Barbier si fier, il y a peu, de poser entre le Banquier et sa femme.

Ils n'arrivent pas à percuter que les électorats sont entrés en insurrection contre la politique unique eurogermaine incarnée par Fillon-Macron-Hamon, que leur stratégie de la trouille - ce sera l'Apocalypse si vous votez X,Y ou Z - est totalement contre-productive (pour eux) dans pareille situation.

On peut avoir toutes les réserves qu'on veut sur Mélenchon et son programme. J'en ai. J'attends toujours qu'il dise enfin clairement qu'il n'y a aucune négociation possible dans le cadre de l'euro et de l'UE. Je pense que la VIe république est une dangereuse chimère, qu'un processus constituant est aussi aventureux qu'inutile. La Ve est un régime mixte (présidentiel et parlementaire) qui convient à notre tempérament national, car contrairement à ce qu'on dit le président ne peut rien sans le Parlement. C'est un régime démocratique mais qui permet de gouverner : le 49-3 lui-même est là pour empêcher les députés de censurer de manière irresponsable le gouvernement, s'ils n'ont pas une majorité de rechange ou s'ils ne veuelnt pas retourner devant les électeurs (dissolution). C'est un régime souple et qu'i l'a prouvé lors des trois cohabitations.

Or pour gérer la sortie de l'euro et de l'UE, il ne faudra pas avoir la main qui tremble : les marchés financiers commencent à le faire savoir ! Et la Constitution de la Ve permettra à un gouvernement de prendre vite les décisions qu'il faudra prendre pour contrer la spéculation. Tandis que le concours Lépine de la démagogie en quoi se transformera immanquablement une Constituante ne fera qu'affaiblir l'exécutif et dfera diversion quand toutes les énergies devront être tendues vers l'essentiel. Car de deux choses l'une : ou Mélenchon appliquera son programme, incompatible avec le maintien dans l'euro et l'UE qui sont irréformables et il faudra donc sortir de l'euro et de l'UE (le Plan A est une foutaise et le Plan B conduira forcément à la fin de l'euro et de l'UE car il n'y aura ni euro ni UE sans la France), ou bien il n'en a pas l'intention et c'est Tsipras qui nous attend.

Institutionnellement, il suffit donc de retouches techniques : durcissement du régime des incompatibilités, de l'égibilité, limitation des mandats successifs, remplacement du désastreux quinquennat par un septennat non renouvelable afin de redonner de l'importance au Parlement et aux élections législatives (le président est un arbitre un garant, il n'est pas le chef du gouvernement), abrogation des révisions de convenance européenne, réforme du Sénat pour en faire une chambre représentant les diversité de la société, introduction d'une dose de proportionnelle, extension du domaine du référendum...

Mais l'essentiel n'est pas là. On peut avoir la meilleure Constitution du monde, si on a perdu sa souveraineté, si les lois et les orientations économiques et sociales sont décidées à Bruxelles, comme aujourd'hui, hors de tout contrôle démocratique, soi on n'est pas maître de sa monnaie, la meilleure Constition du monde ne servira à rien.

Il n'est donc pas question ici de dire que Mélenchon a toutes les bonnes solutions et que son accession au pouvoir réglerait tous les problèmes (pour ma part, j'hésite encore entre Asselineau qui exprime le plus clairement et de la manière la plus cohérente l'impératif d'une sortie de l'euro, de l'UE et de l'OTAN et Mélenchon, mais s'il est en position d'être au second tour, je passerai probablement sur mes réserves). Il est question de dire que l'hystérie qui s'est emparée des Nomenklaturas politique et médiatique ces derniers jours est aussi ridicule que révélatrice. Et ce qu'elle révèle, une fois de plus, c'est qu'en régime d'Union européenne la démocratie n'est plus acceptable que si les électeurs donnent des réponses conformes à celles qui sont requises pour continuer la même politique, et qu'ils élisent des représentants qui, quelles que soient leurs convictions affichées, conduiront docilement cette même politique.

samedi 8 avril 2017

Romaric... le retour !

Romaric Godin, un des seuls vrais journalistes de presse écrite de ce pays, qui officiait jusque-là au service macro-économie de La Tribune, service opportunément fermé par le racheteur du titre, un patron dans le nettoyage de surfaces (et apparemment dans le nettoyage de rédactions également), a choisi de recouvrer sa liberté. En attendant de retrouver un média qui accepte cette plume compétente et non asservie à la pensée unique de la Propagandastaffel, si cela existe encore, il a ouvert un blog.

Et bien sûr, je vous le recommande : les trois premiers papiers, dont un sur le Portugal et un sur la Grèce, sont bien entendu à lire !

Mouchoir de poche

Un sondage ne signifie rien, une série de sondages donne des tendances et des ordres de grandeur.Je sais qu'on peut m'objecter que les sondages sont faussés, truqués, biaisés par le capital qui contrôle les instituts, qu'ils fabriquent le vote et sont faits pour cela : je ne partage pas cette argumentation-là, en tout cas pas en France et pas dans les proportions présumées par ce genre d'analyse. En Grèce, par exemple, c'est autre chose, comme l'ont montré les récents scrutins où des manipulations de grande ampleur sont, me semble-t-il évidentes. Il n'en va pas de même dans des pays où la tradition sondagière est plus ancienne et la déontologie plus enracinée. Même si les biais existent, notamment dans les méthodes et l'ampleur des redressements. Ainsi ai-je fait un cours dix jours avant les présidentielles américaines, montrant que, si on prenait la moyenne des sondages dans les swingstates, le plus probable était que Clinton gagne en voix et Trump en fait. Bref, il ne faut pas chercher dans les sondages des vérités, des images exactes, plutôt des tendances, des probabilités.

Or, ce que montrent les rafales de sondages depuis une dizaine de jours c'est, me semble-t-il, essentiellement, la convergence des courbes de quatre candidats.

Les trois derniers par exemple donnent un écart de 5,5 %, 6 % et 4 % entre les 1ers (Macron et Le Pen, séparés par un écart inférieur à la marge d'erreur, donc en réalité ex-aequo - l'un de ces trois sondages les donnent d'ailleurs à égalité) et les 2 suivants (Fillon et Mélenchon séparés par un écart inférieur à la marge d'erreur, donc en réalité ex-aequo - l'un de ce trois sondages les donnent d'ailleurs à égalité) et ceci alors que les indécis restent bien plus nombreux que dans les scrutins présidentiels précdents à la même distance du 1er tour.

Tout cela suggère un électorat déboussolé, en colère ou en crainte d'une rupture, liquide, qui peine à se fixer et se tourne vers l'un puis vers l'autre. Tout cela rend possible ce que je pense et écris, ici et ailleurs, depuis la fin 2016 (même si je n'y ai plus trop cru en février quand les choses semblaient se polariser pour les premiers et que l'effet primaire donnait l'illusion d'un Hamon haut) : qu'on pourrait arriver le jour du scrutin avec 4 candidats dans un mouchoir de poche, dont l'ordre d'arrivée serait à peu près aléatoire (sinon que je pense que Le Pen sera plus proche de 30% que de 25 %), et que le fait d'avoir, au second tour, les deux candidats de la colère devant les deux candidats de la trouille d'une rupture, celui des privilégiés de l'euro-mondialisation heureuse libérale-libertaire et celui des privilégiés de l'euro-mondialisation chagrine, âgés et réactionnaires, n'est nullement à écarter.

vendredi 7 avril 2017

Trump, il en a !!!

Et tous les gogos d'applaudir à la politique de la canonnière qui n'a jamais mené qu'à des catastrophes plus graves que celles qu'elle prétendait régler, qui a permis de bâtir l'Etat mafieux du Kosovo, sous protectorat euro-américain, réservoir d'armes inépuisable pour les réseaux criminels et terroristes opérant dans toute l'Europe, paradis de tous les trafics (y compris celui d'organes d'êtres humains... dans l'indifférence totale des grands humanistes des Etats-Unis et de l'UE...), et aujourd'hui base importante d'entraînement du djihaddisme, politique de la canonnière qui a ensuite jeté l'Irak puis la Libye dans le chaos...

Trump a donc frappé... une base aérienne, probablement évacuée quelques heures avant, afin de gagner 2 ou 3 points dans les sondages en montrant à son opinion qu'on est un vrai cow-boy qui en a et qui n'est pas "vendu aux Russes", comme certains tentent de le prouver à l'intérieur de l'appareil d'Etat américain? Pour montrer à son complexe militaro-industriel qu'on peut compter sur lui pour envoyer de temps en temps quelques missiles à 600 000 dollars l'unité ? Les menaces qui viennent de l'intérieur de l'Etat américain contre Trump ont sans douté joué un rôle important sinon déterminant dans cette affaire. Il est devenu évident, ces dernières semaines, que le rapprochement possible avec la Russie est insupportable à l'Etat profond américain et Trump n'a sans doute pas envie de terminer inpeaché ou assassiné...

En tout cas, les roquets européens respirent : le maître américain a montré ses muscles, et ils aiment ça ! Quelles qu'en soient les motivations et les conséquences. Et bien sûr en oubliant que les interventions au Kosovo ou en Irak ont été légitimées par des montages et des mises en scène.

Rappelez-vous la mise en scène du "massacre de Racak" qui amorça l'engrenage de la guerre illégale faite à la Serbie alors que la mission OSCE était dirigée par un général américain ancien de l'aide aux contras. Le 24 mars 1999 lord Robertson, secrétaire anglais à la Défense (et futur secrétaire général de l’OTAN) reconnut aux Communes que « jusqu’à Račak, l’UÇK était responsable de plus de morts que les autorités yougoslaves ». Souvenez-vous des dessins à la Tintin et des petites bouteilles d'agent chimique (déjà !) de Colin Powell au Conseil de sécurité...

Peu importe : Trump qui était hier un horrible irresponsable populiste pro-horrible-Poutine redevient leur héros. Ils ont de nouveau quelqu'un à qui se soumettre : ouf ! Ils ont enfin retrouvé leurs marques !!!

Pour le reste, ce n'est certainement pas en tirant 50 missiles qu'on règlera quoi que ce soit. Et si Assad recommence - Assad ou ses ennemis, car le chlore, les islamistes peuvent parfaitement le manipuler (probablement pas le sarin), et ils peuvent très bien avoir bombardé les populations qu'il contrôlent pour faire accuser Assad... personne n'en sait rien -, on fait quoi ? On double le nombre des missiles ? Jusqu'à quelle hauteur ??? On pourrait aussi vitrifier Damas, non ?! Tout cela relève de la gesticulation sans queue ni tête.

Tout cela montre surtout et une fois de plus que les Etats-Unis se foutent de l'ONU dès lors que l'ONU n'est pas à leurs ordres - quel que soit le président.