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vendredi 27 janvier 2017

Pénélope, une fieffée...

Ils sont... impayables !

500.000 euros par ci, 5000 euros brut par mois et par là, pour deux lamentables notes de lectures, un chevalier blanc aux pattes sales qui vient dégoiser sur l'écran qu'il aime sa moitié, comme seul argument, et qui se prend les pieds dans les tapis de son château en disant qu'il a payé aussi ses enfants pour leurs compétences d'avocats... alors qu'à l'époque à laquelle il se réfère ces enfants-là n'étaient pas même avocats. Le mensonge éhonté en plus de la la carambouille, le tartufe condescendant qui affiche sa cagoterie et s'enfonce dans la fange de son hypocrisie...

Et puis après tout (prochain élément de langage à LR), Caligula a bien fait son cheval consul !

Le père la pudeur, le père la rigueur pris la main dans le pot de confiture de la République. Les assistés doivent en chier pendant que les assistants fantômes palpent. Comme disait le regretté Georges Frêche, avec sa légendaire distinction : quand on veut grimper au cocotier, il vaut mieux avoir le fond de culotte propre.

Dans un pays démocratique normal, ce type qui, hier, donnait des leçons de morale à ses semblables autant qu'aux humbles qui triment toute leur garce de vie pour gagner bien moins que ce que sa femme à lui touche en ne foutant rien, simplement parce qu'elle est la femme de...

C'est répugnant, dégoûtant, écoeurant.

La décomposition de cette charogne en quoi l'Europe a transformé notre République en la réduisant à l'impuissance, et notre caste politique à l'exécution servile des directives du Reich, cette charogne pue.

Mais je ne peux retenir une joie mauvaise de m'envahir en les voyant se carboniser, l'un après l'autre, au feu de leurs propres tares, de leur conviction d'être au-dessus de la loi, de leur assurance que le peuple va continuer à gober.

Je doute que tout cela finisse sans secousse, dans l'harmonie générale, la fraternité et la démocratie restaurée, mais c'est tellement bon de voir leur morgue, leur insolence, leur mépris des faibles et leur soumission aux puissants se casser le nez sur leurs propres vices.

En attendant la catastrophe finale, au moins, jouissons-en sans entrave !

jeudi 19 janvier 2017

Sondage : Le Pen reprend la tête, Fillon en très net recul

Dès le soir des primaires de la droite, j'ai écrit que la campagne de Fillon serait un long calvaire, une longue descente aux enfers... La primaire est une absurdité démocratique, mais elle est aussi une insondable bêtise stratégique : elle conduit a désigner par le coeur d'un électorat, le candidat selon le coeur de ce coeur. En l'occurrence des retraités riches.

Juppé aurait perdu sur sa droite un électorat sarkozyste qui pense qu'il faut renverser la table et qui serait allé chez Le Pen. Sarko aurait perdu au centre un électorat qui aurait rallié Macron ou voté Bayrou. Fillon ne cessera de perdre des deux côtés, au fur et à mesure que sa droite verra en lui le candidat de l'immobilité et de la délectation morose (Nous n'avons pas fini de payer toutes nos fautes...) et au fur et à mesure que son centre réalisera qu'il n'est que le candidat d'une très rance réaction.

Une présidentielle ne se gagne par sur l'orthodoxie, elle se gagne sur une capacité à rassembler, à créer un enthousiasme. Ce qui n'est pas la principale caractéristique d'un croque-mort avec un programme pour les 20 % du pays les plus favorisés et qui ne risquent rien. La primaire socialiste de la dernière fois a fait illusion parce que le sentiment anti sarko était déterminant, mais cette élection est bien différente.

Pour ma part, je pense que la bulle Macron finira par percer (mais je n'en suis pas sûr), que Fillon finira en caleçon, que le candidat du PASOK français aura un score pasokien et que la présidentielle se jouera finalement entre Le Pen et Mélenchon...

Quant à moi, je me tâte : est-ce que je vais solliciter par Internet l'investiture du Potami ou du Ciudadanos français dans le 14e arrondissement de Paris ??? C'est drôle comme nous sommes en retard de 4 ou 5 ans sur les Grecs et les Espagnols : inventer un parti leurre pour tenter de prolonger un peu la vie d'un système à l'agonie... Encore une législature, monsieur le bourreau !

lundi 16 janvier 2017

Trump parle

Le toujours excellent Romaric Godin donne aujourd'hui une analyse, toujours aussi pertinente, d'un récent entretien donné au ''Bild'' par le président américain.

Qu'on me permette ici de mettre cet entretien en rapport avec mes "30 bonnes raisons pour sortir de l'Europe", écrit pour l'essentiel avant l'élection de Trump. Dans ce livre j'indique en effet :

- que l'UE a été dès l'origine et reste fondamentalement un instrument de guerre froide voulu par les EU. Mais si le pouvoir américain de demain considère que son adversaire est désormais la Chine et que, dans ce conflit, son allié naturel est la Russie, l'UE perd toute importance : c'est bien ce que vient de dire Trump ;

- que l'UE n'a jamais été que le moyen d'intégration politique et économique dont l'OTAN est le versant militaire. Or si le paragraphe 1 se vérifie, l'OTAN et l'UE sont condamnées. L'UE perd son fédérateur caché américain et l'Allemagne va devoir produire un effort significatif de défense si l'OTAN est redéfinie a minima ou s'évapore. Dans ce cas, ses leçons de morale budgétaire ont toutes chance de devoir se relativiser ;

- que l'UE s'est insensiblement - à l'image de la Ligue de Délos au Ve siècle avant JC, alliance entre cités souveraines devenue instrument de l'impérialisme athénien - transformée en instrument de domination de l'hégémon allemand. Ce que dit Trump sans ambages dans cet entretien ;

- que le Danemark, la Suède (membres, comme l'Autriche ou le Portugal, de l'AELE, cette Europe anglaise qu'ils abandonnèrent quand Londres fit le choix de la CEE), peut-être les Pays-Bas (membre fondateur de la CEE, mais dont l'objectif prioritaire, durant des décennies, fut d'obtenir l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE) , après le Brexit, ne tarderont pas à "filer à l'anglaise" de la prison européenne... ce à quoi les encourage Trump en disant qu'il est prêt à passer rapidement un accord de commerce avec Londres ;

- que la 30e raison de sortir de l'UE est que, contrairement aux apparences, elle est déjà morte : ce que confirme largement cet entretien.

Ce qu'il révèle en outre c'est que la passion de l'asservissement des "élites" françaises, leur jouissance morose à se rouler aux pieds de l'Allemagne et à souhaiter sa victoire, comme autrefois Laval, sur tous les tons et à toutes les heures, a fait disparaître la France des radars américains. Pour Trump, l'Europe c'est la Grande-Bretagne qui, en votant le Brexit, a montré qu'elle entendait assumer son destin, et l'Allemagne qui, par l'UE, a établi son hégémonie sur l'ouest, le sud et le centre du continent.

Enfin, paradoxalement, ce retournement américain, s'il s'accomplit et qu'il conduit, comme je le crois, l'UE de l'agonie actuelle au tombeau, valide le discours souverainiste - il n'y a de réalité en politique internationale que dans l'Etat-nation. Il revalorise aussi à terme, la place de la France en Europe, dès lors que disparaîtra le Machin de Bruxelles, puisque, avec le Royaume-Uni, elle est la seule puissance nucléaire.

Après des décennies de trahison des "élites politiques" et des clercs - trahison dont l'actuelle dérisoire campagne présidentielle est peut-être l'acmé, campagne pour une élection dont le seul enjeu est de savoir qui, et à quel degré, mènera la politique de Berlin et ira faire la danse du ventre à Bruxelles pour obtenir quelques marges de manoeuvre -, la lumière apparaît peut-être enfin au bout du tunnel.

Leur UE est déjà du passé, au même titre que l'URSS, mais ils refusent de l'admettre. L'illusion européenne est aujourd'hui usée jusqu'à la corde, et les "élites" qui ont conduit les peuples dans cette impasse depuis 60 ans refusent de l'admettre. Cela ne changera rien à l'issue. L'histoire - et les peuples - sont impitoyables pour ce genre de cécité.