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mercredi 23 décembre 2015

Déchéance de nationalité des binationaux nés en france : encore un débat vide de sens...

Hollande, Taubira, le PS, les frondeurs et la déchéance : l'expertise en matière d'affaires de cornecul de ces gens-là donne décidément une idée de l'infini...

Déchéance... l'année se termine donc sur un mot qui caractérise parfaitement l'état du PS et, au-delà, d'une classe politique globalement faillie. Un mot qui dit parfaitement le théâtre d'ombres, vide de sens, qu'est devenue l'arène politique. On va donc se jeter à la figure d'un côté Vichy, de l'autre un angélisme irresponsable. Tout cela pour une mesure qui ne sert à rien et dont tout le monde sait qu'elle ne sert à rien : en quoi la déchéance de nationalité punirait-elle ou dissuaderait-elle des gens qui se sont retranchés de la communauté nationale, qui ont pris les armes contre elle ? En quoi s'attaquer avec une légèreté confondante, dans la confusion et la précipitation, à un principe qu'on ne devrait toucher que la main tremblante a-t-il une quelconque utilité ?

La seule question qui pourrait être sérieuse est celle de la binationalité, en général, c'est-à-dire de l'appartenance simultanée, de l'allégeance à deux nations quelles qu'elles soient (européennes, américaines, arabes, israélienne...). Cette question-là fut posée par le FLN durant la négociation des accords d'Evian : ou bien les Pieds-Noirs optaient, après un délai, pour la nationalité algérienne, ou bien ils restaient français en Algérie. Je n'ai pas de réponse toute prête à cette question, je ne sais pas s'il est utile de la poser, mais si l'on doit poser la question des binationaux c'est le principe que la loi doit traiter (l'option, ses modalités, les droits et les devoirs qu'elle suppose si on opte pour la nationalité d'un autre pays tout en demeurant en France), pas des cas particuliers.

En réalité, moins d'un mois après des élections qui ont montré, par le niveau de l'abstention, des votes blancs et nuls et du vote FN, le niveau alarmant de la défiance de la nation à l'égard d'un système politique globalement failli (comme c'est le cas en Grèce, en Espagne, en Italie...), la caste politique qui se succède à elle-même en de fausses alternances privées de sens par l'euro, les traités européens qui prédéterminent les politiques économiques et sociales, le néo-impérialisme allemand, déploie l'éternel rideau de fumée des faux débats et des réformes en trompe l'oeil toujours dévoyées de leur utilité première (il y avait besoin d'une réforme des collectivités locales, pas de cette réforme régionale, absurde, bricolée dans le dos du peuple, sans consultation, ni participation, ni même prise en compte du sentiment des populations, pas plus que des recherches des géographes, entre féodaux soucieux de leurs seules prébendes).

Car les vrais problèmes, ce sont aujourd'hui, à l'égard du terrorisme, les moyens matériels et humains des services de renseignement et de la justice antiterroriste, que nos abandons de souveraineté monétaire et budgétaire à l'Europe allemande nous interdisent de porter au niveau nécessaire, ainsi que le démantèlement, au nom de l'Europe, du contrôle de nos frontières physiques qu'il faudrait rebâtir, l'incroyable irresponsabilité de la même Allemagne et de la même Europe à l'égard de la Turquie, notre politique vis-à-vis de l'Arabie saoudite et du Qatar...

Le vrai débat, c'est comment sort-on de l'impuissance politique que la caste politique a organisée sous prétexte d'Europe, c'est-à-dire comment sort-on de ce piège européen mortel pour la démocratie, afin de rebâtir une nation vraiment démocratique, maîtresse de son destin, capable à la fois de redonner l'espoir à ceux qui l'ont perdu et de donner envie de s'assimiler (pas de s'intégrer) à ceux qui aujourd'hui se sont engagés, au nom d'un "idéal", d'un "absolu", dans une dérive folle de haine et de crime, parce que, sous prétexte d'Europe, notre seul idéal est aujourd'hui une monnaie criminelle et imbécile, la concurrence libre et non faussée, un taux de déficit budgétaire ou un ratio dette sur PIB...

Notre caste politique faillie est peuplée d'habiles - et Hollande est peut-être le plus habile de la caste -, sans conviction ni vision, sans autre projet que de persister dans l'être et dans ses privilèges ; mais les habiles - disait de Gaulle, selon Claude Mauriac - finissent toujours par avoir tort. Il aurait pu ajouter que le problème c'est qu'on ne s'en rend compte, trop souvent, qu'une fois consommée la catastrophe où leur habileté a conduit le peuple.

vendredi 18 décembre 2015

Bartolone : la caste faillie dans toute sa splendeur

Bon alors je vous explique :

1/ le type est candidat "socialiste", il accuse sa concurrente (que je conchie par ailleurs pour ses connivences avec les cathos réacs anti-pédés) d'être la défenderesse exclusive de Neuilly, pimentant en outre son propos de quelques mots assez infâmes ;

2/ il est battu mais élu ;

3/ il a un gros coup de mou et court se faire requinquer à l'hosto américain de... Neuilly ;

4/ il préfère quand même la cave de l'hôtel de Lassay que Chaban a jadis peuplée de bordeaux de légende à celui de chef de l'opposition au conseil régional... c'est tout de même plus confortable ;

5/ ses camarades le reconduisent à la cave de l'hôtel de Lassay par acclamations ;

6/ il démissionne du conseil régional qu'il prétendait diriger, sans la moindre conscience qu'il se fout ainsi de la gueule des électeurs qu'il a exhortés à voter pour lui ;

7/ je suis plutôt satisfait d'avoir voté blanc les deux derniers dimanches ;

8/ cette caste faillie, sans scrupule ni honneur, ne mérite que d'aller le plus rapidement possible dans les poubelles de l'histoire.

mercredi 16 décembre 2015

Ils ont tout compris au message des électeurs !

Je me rappelle la belle époque où les communistes défendaient que, s'il y avait encore quelques problèmes mineurs en URSS, c'est qu'on n'avait pas fait assez de ce qu'ils appelaient le communisme.

Eh bien voilà, si les électeurs s'abstiennent, votent blanc ou FN, ce n'est pas qu'ils sont contre les politiques germano-européennes qui détruisent l'Etat social et vident de tout sens la démocratie, ce n'est pas parce qu'on précarise, qu'on appauvrit, qu'on libéralise, qu'on fait de la déflation... c'est qu'ils pensent qu'il faut plus de politiques germano-européennes, moins d'Etat social et de démocratie, plus de précarité, plus d'appauvrissement, plus de libéralisation, plus de déflation. Si le FN monte depuis 30 ans ce n'est pas que les politiques qu'on met en oeuvre depuis 30 ans sont erronées, qu'elles échouent et nous enferment dans une tragique impasse économique, sociale, démocratique. C'est simplement qu'on n'en a pas fait assez !

Conséquence logique : puisque le PS, l'ex-UMP et le fantomatique centre voient leur base électorale se réduire inexorablement, comme peau de chagrin, et que bientôt plus aucun des trois ne sera en mesure de gouverner sans les deux autres, il faut faire un grand parti où ils seront tous.

Dès hier, Moscovici a joué les mères maquerelles ; puis, ce matin, la pimpante et sémillante Raffarin est sortie du bois en faisant des avances ouvertes, immédiatement reprises au vol (et au tweet : ça n'a rien d'autre à faire que de tweeter un premier ministre de la République française ???) par Manu, le mâle dominant. Et les centristes en jouissent déjà...

Il n'y a donc plus guère de doute : l'heure de la grande partouze dénommée union nationale, à l'italienne, à la grecque ou à l'allemande, approche !

Pour le plus grand profit de qui ? je vous le donne en mille !

Cela dit, dans cette triste époque, il y a aussi parfois des moments réjouissants.

Ainsi de la déclaration du ci-devant sénateur Gérard Longuet, qui n'a jamais vécu que de prébendes, de cumuls et de fonctions qui ne constituent en rien un métier, Gérard Longuet qui n'a jamais brillé ni par sa gestion de la Lorraine, ni par ses réussites ou sa clairvoyance dans ses fonctions ministérielles, Gérard Longuet qui n'a jamais rien "produit" et qui s'illustre surtout pour avoir fait le coup de poing avec Occident, mettant le chômage sur le compte du fait que "Les Français ont un poil de la main". La Caste faillie dans toute son inconscience, toute son inconsistance et toute sa morgue... Il y a des moments où ces privilégiés vous rappellent furieusement 1788.

Ainsi du poignard planté ce jour dans le dos du Chef.

"Tu quoque mi Estrosi"...

Et on n'est qu'aux ides de décembre ; c'est vous dire où on en sera à celles de mars !

M'est avis qu'à l'ex-UMP, le nombre va grandir de ceux qui, en attendant ce qu'ils imaginent être leur "tour", préféreront à l'Elysée une vieille pantoufle usée de 71 ans, (pur produit de la caste faillie, calamiteux Premier ministre qui mit le pays à l'arrêt en 1995 et calamiteux ministre des Affaires étrangères, coresponsables de la calamiteuse équipée libyenne comme du refus de dialoguer avec la Syrie, quand il était encore temps d'éviter la catastrophe en Syrie, pivot du système chiraquien corrompu, naguère condamné pour prise illégale d'intérêts... et qui présente donc toutes les qualités pour devenir chef de l'Etat), parce qu'ils espèrent que la vieille pantoufle ne sera ni trop remuante ni surtout trop vindicative, plutôt qu'un psychopathe agité, incliné à l'autocratie, haineux et prêt à écraser tout ce qui dépasse ou à accrocher son prochain à un croc de boucher...

lundi 14 décembre 2015

De déni en déni : jusqu'où ?

A en croire notre médiacratie, à coté de laquelle le Völkischer Beobacheter et la Pravda finissent par faire province et petit genre, le FN aurait subi hier une cuisante défaite.

Alors voyons un peu les chiffres.

Avec 59 % de participation, dans un scrutin local qui, même s'il est en partie proportionnel (en partie car les formations dites classiques ont refusé la logique proportionnelle en transformant le scrutin voulu par le législateur en ersatz de scrutin majoritaire là où la proportionnelle était susceptible de permettre au FN d'emporter un exécutif), avantage les notabilités (on a longuement entendu que les candidats FN n'avaient aucune expérience, étaient supposés incompétents, incapables de gérer une région) et défavorise donc le FN (qui dispose effectivement de peu de sortants et de compétences avérées, n'a jamais assumé d'exécutif régional), sans alliance et après un tir de barrage médiatique intense, le FN progresse sensiblement entre les deux tours.

Excusez du peu : il recueille 800 000 voix de plus qu'au premier tour, soit une augmentation de plus de 13 % de son capital d'électeurs.

Il dépasse aussi de plus de 400 000, les 6,4 millions de suffrages réunis par Marine Le Pen au 1er tour de la présidentielle de 2012, scrutin le plus favorable pour le FN (avec les européennes) et où la participation était de 79,48 %. Compte tenu de ces 20 points d'écart de participation, la progression est donc impressionnante.

Et je ne parle même pas de la comparaison avec le second tour des régionales de 2010 où le FN, n'ayant pu se maintenir partout, recueillait 1,943 millions de voix alors qu'on est ce soir au-dessus de 6,8 millions.

En outre le nombre des sièges (118) de conseillers régionaux détenus depuis 2010 a plus que triplé (358 ; le PS en a... 355) : sacrée défaite en effet !!!

D'autant que ce gain aura des conséquences lors des prochaines sénatoriales : ce sera notamment le cas dans les départements les plus peuplés où l'élection a lieu à la proportionnelle et où le corps électoral (grands électeurs) après les municipales, les départementales et les régionales est profondément remodelé.

Le fait que le FN n'emporte pas de région ce soir n'empêche pas que ce scrutin est pour lui un succès de grande ampleur ; on peut en outre penser que c'est un avantage puisqu'il ne risquera pas, ainsi, de s'enliser dans la gestion de régions et de devoir en rendre compte durant la campagne présidentielle.

Ajoutons que le site de Marianne relève ce matin que les votes blancs et nuls ont augmenté de 43 % entre les deux tours : ils atteignent le niveau record de 5 %, soit 1,3 millions de Français qui ont ainsi récusé l'offre politique qui leur était proposée, comme l'ont fait aussi une partie importante des abstentionnistes. Ces blancs et nuls atteignent même 7,8% en PACA (5,41% de votes blancs, 2,42% de votes nuls) et à 7,3% en Nord-Pas-de-Calais Picardie (4,53% de votes blancs, 2,83% de votes nuls) "du jamais vu pour ces territoires depuis la naissance de ce type de scrutin en 1986".

La réalité c'est donc d'abord la défiance massive qui frappe les partis dits de gouvernement et que, comme l'a d'ailleurs dit Sigmar Gabriel, la politique germano-européenne, et comme il ne l'a pas dit l'euro, le démontage par l'Europe de l'Etat social et de la démocratie, nourrisse l'ascension du FN. Un scrutin après l'autre le capital électoral du FN augmente : il est aujourd'hui, à lui seul, capable de dépasser son score de premier tour et d'approcher, à lui seul, 50 % des exprimés, alors même que toutes les autres formations politiques se mobilisent pour lui "faire barrage".

Mais derrière ce barrage le niveau de l'eau monte. Inexorablement. Continuer à croire au plafond de verre est une illusion aussi stupide et ravageuse que celle d'un euro coopératif ou d'une autre Europe.

Si l'on veut arrêter cette montée, il n'y a qu'une seule solution : rompre radicalement avec les logiques libérales, dont l'Europe a été le moteur et le paravent depuis plus de 30 ans, avec le néo-impérialisme allemand qui en est devenu le fer de lance, et qui nourrissent sans cesse et toujours plus le FN en nous conduisant dans les impasses économiques, sociales et démocratiques où nous sommes aujourd'hui.

Première "conséquence" de ce scrutin ? Pas de "coup de pouce" au SMIC. Le gouvernement n'aura pas été long à signifier comment ils a "compris" le message des urnes et le cas qu'il fait de la déclaration du chef des Solfériniens sur une nécessaire inflexion "sociale" de sa politique. Pas plus que les attentats de Paris qui ont mis en évidence les conséquences criminelles des coupes budgétaires imposées par les politiques germano-européennes, pas plus que l'échec patent de Schengen et les conséquences criminelles d'un refus du contrôle physique des frontières, le scrutin d'hier ne remettra en cause aucune des politiques suicidaires mise en oeuvre par une classe politique faillie et largement discréditée.

La course à l'abîme continue...

lundi 7 décembre 2015

Résultats

Au lieu de taper sur les abstentionnistes, regardez la réalité : l'abstention monte partout en Europe au fur et à mesure que l'Union européenne vide le vote de tout sens. Lorsque des traités prédéterminent tout ce qui fait une politique économique et sociale (dictature du marché, concurrence libre et non faussée, libre circulation des capitaux, des fraudeurs/optimiseurs fiscaux mais aussi des armes et mafieux de tout acabit, monnaie, budget, recul des services publics, c'est-à-dire de l'Etat, démantèlement du droit social appelé flexibilisation du marché du travail, pillage de la propriété publique au profit d'intérêts privés appelé privatisations...), lorsqu'on fait la démonstration que si l'on vote Non c'est quand même Oui, lorsqu'on s'affiche de gauche et que, sitôt arrivé au pouvoir, on mène une politique de droite aux ordres de Berlin, Francfort et Bruxelles, conduite par une nomenklatura hors-sol, au service des lobbys, il ne faut pas s'attendre à ce que les gens continuent à aller voter.

Les injonctions morales n'y changeront rien.

Aujourd'hui, dans la quasi totalité des pays européens, les exécutifs ne "représentent" plus que 20 % à 30 % des corps électoraux et dans nombre de pays, désormais, on n'atteint plus ces scores que par une alliance de la vraie droite et de la fausse gauche.

Les responsables de cette situation ne sont pas ceux qui se détournent du vote parce que les "représentants" ne représentent plus que leur caste, c'est la caste qui, sous prétexte d'Europe, nous a conduits là depuis tantôt plus de 30 ans.

Quant à ceux qui, tous les ans, à chaque élection, continuent à faire une fixette sur le doigt qui montre la lune, ils sont pathétiques.

Ca ne fait en effet jamais que 32 ans que ça dure. Depuis qu'on a pris le "tournant de la rigueur", c'est-à-dire depuis qu'on a cessé de faire de la politique au nom de l'Europe et de la monnaie, avant, en 1992, de faire une loi d'airain du rapport psychiatrique de l'Allemagne à la monnaie qui nous conduit, avec le libre-échange généralisé et la dérégulation de la finance (merci encore à Mitterrand et Bérégovoy !), à la désindustrialisation, au chômage de masse, à la destruction de l'Etat social, au retrait de l'Etat...

Il est d'ailleurs à parier que les conséquences que vont tirer de ce vote les inflexibles censeurs de l'abstention et des électeurs FN, comme les porte-parole de la Propagandastaffel qui ont fait silence sur les deux Non danois à l'UE, c'est "qu'il faut accélérer et amplifier les réformes afin de créer les conditions d'une croissance saine et durable"... Et donc que, en réalité, ce vote est une approbation de la ligne Macron.

Car l'autisme de la Nomenklatura politique et médiatique faillie n'a pas plus de limite que celle de l'URSS finissante, et comme les émigrés d'autrefois, ces gens-là ne comprennent ni n'apprennent jamais rien.

Si après le référendum grec, on ne veut pas comprendre que l'euro/UE et la démocratie sont incompatibles et que la politique criminelle de Berlin, appliquée par Bruxelles et Francfort, mise en oeuvre ici par Sarkozy comme par Hollande, rend chaque jour plus inexorable la montée du FN et plus irrésistible sa montée au pouvoir, cela augure de jours noirs. Et proches.

Une fois encore, on ne combat pas le FN avec des injonctions morales, on le combat en rompant, radicalement, avec les politiques européennes qu'ont impliquées, le franc fort d'abord, puis un euro irréformable et qui, depuis 30 ans, nous ont conduits dans l'impasse économique, sociale et démocratique dans laquelle nous sommes.