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dimanche 22 février 2009

Priscilla, folle du... Vatican

Benoît XVI, c'est-à-dire treize et trois, le pape le plus réactionnaire dont nous ait fait cadeau l'Esprit Saint depuis le regretté Pie XII, artisan des Accords du Latran avec Benito, de concordat avec Adolf, grand protecteur d'Oustachis et de franciscains croates génocideurs de Serbes orthodoxes, d'épiscopats orientaux génocideurs de Juifs, grand défenseur des évêques vichystes et collabos dont la Résistance catholique demandait la mitre à la Libération, grand liquidateur de prêtres ouvriers devant l'Eternel, etc., etc., dont Benoît vient d'ordonner la reprise du procès en canonisation ;

Benoît très étroit, qui a bien du mal à être plus réac encore que le sinistre Polonais auquel il a succédé, mais qui ne s'en tire pas mal, avec sa manière de conduire à la gaffe la barque de saint Pierre, lui qui vient de rétablir la prière pour la conversion des Juifs, après avoir déclaré sur une plage du débarquement, il y a qq années, que tout ça c'était la faute à Clemenceau et Lloyd George, au traité de Versailles, pas à Adolf ni au peuple allemand qui ne furent en somme que les victimes de l'histoire, qui réintègre aujourd'hui dans le sein de l'Eglise, sans condition, une poignée d'arriérés dont tout le monde, à commencer par lui, sait parfaitement ce qu'ils sont ;

Benoît donc, a découvert le vrai danger qui menaçait l'humanité... le capitalisme fou ? le tout sécuritaire ? la course aux armements ? l'intolérance religieuse ? Non, non, je vois bien que vous avez la vision totalement déformée par le modernisme, la conviction que chacun d'entre nous est libre de penser, de croire ou pas, par le relativisme moral et l'esprit de jouissance qui, comme l'a si bien dit le Maréchal autrefois, a hélas pris l'avantage sur l'esprit de sacrifice...

Le vrai danger qui menace l'Humanité, c'est, je vous le donne en cent, je vous le donne en mille...

Je l'ai appris grâce à Julien Tardif, un copain sociologue de l'association Polychromes de Nice, qui m'a envoyé le... pd... f tout de même d'un article d'Assouline dans Le Monde 2 du 17 janvier dernier, dans lequel on apprend que Benoît, qui n'en est décidément plus à une près :

Comme dit Sarko, un instit ne vaudra jamais un curé ou un pasteur pour transmettre aux enfants ce qui est bien et mal.

Mais outre la question qui m'a taraudé à la lecture de ce papier : "il n'a vraiment rien d'autre à foutre, papy, qu'à s'en prendre aux gender studies qui sont effectivement bien plus dangereuses que les à peine crypto-nazis qu'il réintègre sans négociation ni condition au sein de notre très sainte mère l'Eglise ?'', cet article envoyé par Julien s'est télescopé avec qq photos que m'a envoyées, dans un esprit non dénué de malice, une copine catho, du genre Vatican II, ceux qui ne sont pas plus à l'aise aujourd'hui dans "leur" Eglise que les communistes à visage humain dans le PCF de Georges Marchais, mais qui y restent malgré tout.

La copine en question (pour vous situer) est une des têtes du très fameux "comité de la jupe", ces dames qui ont porté plainte, en cour de Rome, contre les propos de Mgr Vingt-Trois, dont on rêve qu'il se soit appelé Soixante-Neuf, disant en substance que, pour que les femmes puissent prétendre à jouer un rôle plus important dans l'Eglise, il faudrait qu'elles aient un cerveau en plus de leurs ovaires.

Ces photos sont celles du cardinal Antonio Cañizares Llovera, 63 ans, nommé archevêque métropolite de Tolède et primat d'Espagne par Jipédeux, et préfet de la Congrégation pour le Culte divin par Treize et trois, dont il est un ami ami personnel et qui l'a créé cardinal lors du consistoire du 24 Mars 2006.

Le prélat en question s'était illustré en 2005 pour ses remarquables propos contre la dictature du laïcisme et du relativisme, avant de ferrailler, tel un moderne croisé, aux avant-postes du combat anti-Zapatero contre le mariage gay. Surnommé « le petit Ratzinger » tant pour la taille, qui le rapproche de notre bien aimé, très catholique et deux fois divorcé président, que pour sa rigueur doctrinale, Mgr Cañizares est membre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, celle qui a préparé la capitulation vaticane face aux tradinazillons.

Et puis on regarde ces deux images de cet "ami personnel" du pape qui est persuadé que les gender studies menacent l'humanité et on pense... à qui et à quoi ? sinon à Priscilla, folle du Vatican ???

Et si tous ces vieux messieurs gardés par de superbes gardes suisses dont l'uniforme a été dessiné par un pédé de génie, dans leurs palais qui doivent tant à tant de pédés, n'étaient obsédés par l'homosexualité que parce que...

Allez, j'arrête ; on va encore me dire que j'en vois partout ! Et puis, à vrai dire, ça me ferait franchement chier qu'ils le soient. Mais tout de même, avouez que c'est troublant !

mardi 17 février 2009

Instantané de manif à Lyon...

Juste pour le plaisir et sans commentaire.

samedi 14 février 2009

Je n'ai aucune sympathie

pour les nationalistes, séparatistes ou sécessionnistes corses, ni pour M. Colonna.

J'en ai au contraire beaucoup pour Mme Erignac, et le meurtre d'un préfet, comme celui de tout fonctionnaire d'autorité dans un Etat de droit démocratique où ce fonctionnaire est le mandataire du peuple est une chose aussi révoltante que grave.

Mais enfin, qu'un tribunal puisse condamner un citoyen français, présumé innocent jusqu'à ce qu'il soit démontré qu'il est coupable, à la prison à perpétuité et sans la moindre preuve, sur l'unique fondement d'aveux ensuite rétractés, est quand même pour le moins... troublant quant au fonctionnement de notre justice et aux principes qui président à icelui.

Qu'hier, un fonctionnaire de police déclare, en deuxième instance (jusqu'à il y a peu d'années, les condamnés en assise n'avaient même pas droit à un jugement en appel, c'est dire !!!), devant la cour d'assise que deux suspects sont en liberté est pour le moins accablant.

Une fois de plus, c'est la culture de l'aveu, indissociable de notre procédure judiciaire qui est en cause. Tant qu'on cherchera à faire avouer plutôt qu'à établir des preuves, à condamner sur la base d'une intime conviction plutôt que de faits établis, on multipliera les erreurs judiciaires, les Ranucci et les Outreau, les Omar Haddad ou...

Sommes-nous plus qu'une démocratie formelle ? Sommes-nous un véritable Etat de droit ? La présomption d'innocence est-elle plus qu'un principe que personne, à commencer par les policiers et les juges, ne prend réellement au sérieux ? Ne conviendrait-il pas, une bonne fois pour toutes, d'éliminer l'aveu, totalement, radicalement, de notre droit ? Cela aurait au moins avantage de faire en sorte que les policiers et les juges aient la tentation d'en obtenir, sur la base de leur conviction, plutôt que d'enquêter.

La justice n'est pas là pour consoler ou apporter une satisfaction aux parents des victimes. Si elle le fait par surcroît, tant mieux. Mais elle est là pour appliquer le droit d'une société démocratique en respectant quelques principes fondamentaux, comme celui qu'il vaut mieux un coupable en liberté qu'un innocent en prison et que le doute doit profiter à l'accusé.

La justice à la fois fondée sur le chiffre et la compassion, celle de Sarkozy et Dati, aboutit à l'inverse. Et la manière qu'ont les médias d'imposer par exemple l'image d'une veuve digne et respectable, réclamant justice, finit par faire oublier la question centrale : a-t-on les éléments nécessaires pour priver de liberté un homme jusqu'à la fin de ses jours ? La conviction de tel ou tel est une chose, la douleur de tel ou telle en est une autre. Mais la justice en est à coup sûr une troisième. Et plus on mélangera les trois, plus on s'éloignera de l'Etat de droit vers lequel nous devrions tendre.

mercredi 11 février 2009

La vraie racaille...

n'est pas toujours où l'on croit.

Prenez le Vatican, par exemple, voilà une organisation bimillénaire qui a excommunié et fait brûler des dizaines de milliers de femmes et d'hommes, qui refusait de normaliser ses relations avec l'Italie démocratique depuis 1870 mais qui ne rechigna nullement à les normaliser avec Mussolini, avant de signer un inoubliable concordat avec Hitler, qui s'est tu entre 1940-1945 contrairement à ce que tentent aujourd'hui d'accréditer une poignée d'historiens révisionnistes catholiques accueillis à bras ouverts dans les médias (alors que Mme Lacroix-Riz, auteur de l'ouvrage de référence sur le sujet en est excommuniée), qui n'a jamais condamné ses évêques croates, baltes, slovaques, ukrainiens, hongrois qui ont mis la main et un peu plus à la persécution des juifs, et des Serbes en Croatie, qui a encouragé la collaboration poussée de l'épiscopat allemand avec le Troisième Reich, jusqu'au bout, qui a encouragé la collaboration de l'épiscopat français avec Vichy, jusqu'au bout, qui a ensuite mis toutes les forces qu'elle n'avait pas mobilisées à aider les victimes pour sauver, à tout prix, les bourreaux...

Voilà ce Vatican qui pratique depuis toujours les arcanes de la diplomatie, qui a participé aux négociations les plus tortueuses, qui est si intransigeant dogmatiquement, qui ne reconnaît toujours pas le libre examen et la liberté de pensée, mais qui lève l'excommunication d'intégristes dont le bras droit n'hésite jamais à se tendre, bien droit, comme dans le bon vieux temps celui de tant d'ensoutanés face au Führer et au Duce, sans avoir pris la moindre assurance préalable !

Quelle naïveté !... ou quelle suprême habileté ?!!!

Mais voilà ce Vatican qui tonne contre la "nécrophilie" d'un père qui a obtenu qu'on cesse de maintenir en vie artificiellement sa fille qui est morte depuis 17 ans. Une pauvre gamine qui avait souhaité, avant sa mort à 17 ans, que, si jamais elle se retrouvait dans la même situation, on ne lui fasse pas subir le calvaire d'un de ses copains, victime d'un accident de moto, et qu'on maintint durant dix ans en survie artificielle - une vie de légume qui n'a qu'une conséquence, entretenir la douleur de ses proches, les empêcher de cicatriser leurs plaies.

Racaille vaticane ! Ca lève benoîtement l'excommunication de para-nazis et ça traite d'assassins de pauvres gens qui ne demandent qu'à faire leur deuil, au nom d'un stupide "droit à la vie"... droit à la vie de légume !!! Ca magouille avec la Banque et la Mafia, ça tue tous les jours en Afrique avec sa prohibition du préservatif. Mais ça désigne à la vindicte publique une pauvre famille qui vit dans le malheur entretenu depuis 17 ans par une conception absurde et criminelle du "droit à la vie", ça jette dans les rues des bandes d'excités qui crient au meurtre face à de pauvres gens qu'on devrait plaindre et accompagner, ça permet à la racaille berlusconienne cryptofasciste - de moins en moins crypto, il faut l'avouer - de faire une opération politique juteuse, pour faire oublier son incompétence, ses malhonnêtetés. Ca donne à cette racaille berluconienne l'occasion d'atteindre le fond de l'ignominie en déclarant que débrancher cette pauvre gamine-légume depuis 17 ans est doublement criminel parce qu'elle pourrait avoir des enfants !!! Dégoût, révolte ; ce personnage est décidément infect... mais bon catholique et intransigeant allié du Vatican.

Ma question aux chrétiens sincères, comme jadis aux communistes sincères, mais comment pouvez-vous encore, le moins du monde, vous reconnaître dans un appareil peuplé d'une pareille racaille ? Une racaille dépourvue du moindre début de sens commun, d'humanité. Comment pouvez-vous encore servir d'alibi à cette racaille-là ?

Et l'autre, le nain caractériel, qui nous disait il y a si peu qu'un curé serait toujours meilleur qu'un instit pour distinguer le Bien du mal : et bien voilà, en deux occasions, deux belles preuves supplémentaires de sa pertinence !!!

jeudi 5 février 2009

Il y a dix ans, cinq ans, l'an dernier...

quand vous disiez que les rémunérations des patrons étaient scandaleuses, que rien, mais rien, ne justifiait l'ouverture tragique de l'éventail des salaires en trente ans, la pression de plus en plus forte sur les revenus de ceux qui travaillent, le blocage effectif de leurs salaires, et l'explosion démente des rémunérations - salaires, bonus, stock options - de ceux qui dirigent, et qui est allé avec le versement aux actionnaires de dividendes incompatibles avec une politique salariale décente, avec les investissements qui préparent l'avenir, on vous regardait comme un mélange de neuneu et de communiste attardé.

On vous disait que l'Etat n'a rien à voir là-dedans et que seuls les conseils d'administration sont responsables, des conseils d'administration où siègent... des patrons : tu me votes aujourd'hui une augmentation de deux millions, je te voterai demain un bonus et des stock options comme tu n'en as jamais vu.

Et bien j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer : un neuneu à moitié communiste est arrivé à la Maison blanche et il a dit avant-hier que le régime de la connivence c'était fini. Mais pas à l'Elysée, où on file du fric aux patrons sans le moindre contrôle, juste avec une "charte de bonne conduite" dont tout le monde a déjà oublié qu'elle existait. Mais pas au MEDEF, où Mme Parisot trouve scandaleux, mais scandaleux, qu'on veuille limiter les salaires de ses petits copains... elle qui est si favorable aux augmentations de salaire en général et qui, semble-t-il, s'apprête à réclamer, comme indispensable remède à la crise... un assouplissement des procédures de licenciement !!! Comme Jospin, celle-là, rien appris, rien compris.

Je me suis gardé ici de tout enthousiasme pour le président américain... mais décidément je ne le trouve pas mal, ce garçon ! Ma question est désormais : Obama, combien de temps mettront-ils avant de le descendre ? Car si le crime organisé a bénéficié plus que n'importe quel secteur de la mondialisation et qu'il a massivement investi l'économie financiarisée par l'intermédiaire des paradis fiscaux, dont certains membres de l'Union européenne, la haute économie, elle, a bien pris l'habitude de fonctionner comme une Mafia.

Pour le reste, je ne sais pas si vous avez regardé Kouchner au Vingt-Heures, mais sa colère faisait vieux cabot qui a bien du mal à jouer l'indignation, ses explications étaient claires comme du jus de chaussettes... et ses propos sur un dépôt de plainte bien embarrassés. C'est-y donc qu'il n'y aurait pas matière à plainte en diffamation ?

En tout cas, Obama, lui, ne couvre pas les gens qu'il avait choisis et qui ne payent pas leurs impôts...

Et puis ce matin, sur Culture, deux universitaires décortiquant les raisons pour lesquelles la réforme de la recherche et des universités est stupide et nuisible. Passionnant, sur l'incapacité de ce gouvernement, et de ses prédécesseurs depuis trente ans, à mesurer les enjeux et discuter avec les gens de la manière dont il faut réformer pour que les choses aillent mieux. Pas pour qu'elles empirent à chaque "réforme". Car depuis trente ans, en vertu de l'application du dogme de la compétitivité et de la mondialisation, à cause de l'euro et des règles stupides qui ont présidé à sa création, l'Etat a refusé d'investir les moyens indispensables pour que l'université, la recherche, l'hôpital, mais aussi la Poste, les transports en région parisienne, la justice, les prisons... fonctionnent correctement, investissent et préparent l'avenir, tout en imposant toujours plus de tâches bureaucratiques, par refus de dégager les moyens humains nécessaires, à ceux qui devraient chercher, enseigner, soigner...

La "réforme" est devenue un gimmick sarkozien (et avant lui du sinistre Allègre que Caligula apprécie tant : qui se ressemble... et toujours la même histoire : rien compris, rien appris), mais la réforme, si c'est toujours du moins et du pire imposés d'en haut, on n'obtiendra jamais l'adhésion, indispensable, de ceux qui doivent la faire vivre.

Et puis vers la fin de l'entretien, la dame dont je ne me rappelle pas le nom parle d'une réunion de "l'Appel des appels" et elle remarque que toutes les réformes de ce gouvernement (à l'université, à l'hôpital, dans la justice, à la poste...) ont un point commun : celui d'être décrétées par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent, qui sont d'une incompétence crasse, qui ignorent tout du terrain et de la vie des gens qu'ils insultes et violentent.

Combien de temps cela peut-il durer ? je ne mettrai pas main au feu que ça puisse aller jusqu'à la fin de l'actuel quinquennat sans une épreuve de force majeure. C'est généralement ce qui arrive quand le pouvoir est à ce point autiste, incompétent, déconnecté des réalités et plein de morgue.

mardi 3 février 2009

Ils sont rigolos...

Fillon qui nous dit qu'il n'y a plus de problème de pouvoir d'achat puisque l'inflation a disparu ; il se fout de la gueule de qui, au juste Droopy ?

Jospin hier matin sur Culture, qui pestait contre la financiarisation du capitalisme : mais qui, au juste, l'a permise en déréglementant à tour de bras, en faisant voler en éclats les frontières, en sacrifiant les services publics, à commencer par EDF, sur l'autel de l'Europe ? Il se fout de la gueule de qui, au juste, le grand frisé ?

C'était drôle (dans le genre rions-en avant que d'en pleurer...) de l'entendre faire l'éloge de Strauss-Kahn et Lamy, ces braves gens qui ont utilisé, depuis quinze ans, toutes les forces de leur intelligence, qui ne sont pas minces, je n'en doute pas, pour faire, avec l'euro et le libre échange généralisé, que les salaires soient la seule variable d'ajustement dans la course à la compétitivité entre des pays à monnaies faibles qui payent des clopinettes leurs salariés, et une zone euro à monnaie surévaluée où, du coup, les salariés n'ont plus le choix qu'entre des salaires de misère et le chômage, les retraités entre les Restos du coeur et les poubelles des supermarchés.

C'était drôle de l'entendre conclure : heureusement en tout cas qu'on a l'euro ! Sinon on aurait été obligé de dévaluer... Et alors ? La dévaluation et l'inflation maîtrisée, en temps de crise, ça n'est que la façon de faire payer au capital ce que depuis trente ans on fait payer au travail, M. Jospin ! ce qu'ont fait, font et feront les Etats-Unis pour relancer leur économie. Rien appris, rien compris, comme les émigrés de Coblence, le grand frisé !

Espérons que Martine et Benoît Hamon (vous ne trouvez pas qu'en plus d'être intelligent, il est sexy, Benoît ? avec une étincelle dans les yeux qui me dit que... c'est pas si fréquent dans notre classe politique ; juste une petite critique : nous, ici, on pense qu'il devrait faire un peu de muscu), qui semblent enfin tenir un langage différent, vont te le renvoyer dans son île, le looser... Ptête d'ailleurs qu'il pourrait y prendre en pension la folle, celle qu'a inspiré Obama : ça nous ferait des vacances !

Drôle aussi, vous ne trouvez pas, ces temps-ci, comme les Sylvestre, Parizot, Lagarde (vous savez Marie-Antoinette : le peuple n'a plus de quoi s'acheter du pain ? mais qu'il se convertisse à la brioche, que diable ! celles de mon petit-déj à Davos étaient tellement exceptiônnelles... ), et autres Attali (vous savez le type qui, il y a un an, présidait une commission pour dire tout ce qu'il fallait encore privatiser et déréglementer, parce que l'Etat était le principal obstacle à la croissance), tous ces beaux esprits qui, depuis trente ans, nous rabâchent que le bonheur de l'humanité se mesure à l'aune de la dérégulation, nous disent désormais qu'on est tous dans le même bateau, qu'il faut se serrer les coudes et ramer dans le même sens.

Vous êtes sur le même bateau que la Parizot et la Lagarde, vous ? Vous êtes prêt à vous serrez les coudes avec le Sylvestre ou l'Attali ? Facile de dire ça ! Les garde-chiourmes et la chiourme aussi, ils sont sur le même bateau, les uns avec le fouet dans la main et les autres qui prennent la lanière dans le dos depuis trente ans. Mais à l'heure où le bateau coule parce que les garde-chiourmes l'ont naufragé, pourquoi faudrait-il donc que la chiourme se sente solidaire de leur incompétence collective et qu'elle continue à ramer de bon coeur dans la même direction, avec juste quelques coups de fouet en plus ?

Non mais ils se sont trop touchés, ces dernières années, les braves gens ! à mon avis ça les a rendus sourds et un peu neuneus !

Tiens dans le genre sourd et neuneu, Caligula va bientôt s'adresser au peuple - jeudi, je crois. Pour lui dire quoi ? Qu'il déplace les préfets et les commissaires qui n'ont pas su empêcher la populace de le siffler, mais qu'il n'y a aucun souci à se faire : loin de lui, l'idée de faire la même chose avec un PDG de l'audiovisuel qui n'aura pas été sage.

Vous pariez qu'il va nous dire qu'on est tous dans le même bateau, qu'il faut se serrer les coudes, ramer dans le même sens, et même augmenter un peu la cadence tout en continuant à prendre avec bonheur les coups de fouet de ses réformes sur le dos ?

A moins qu'il ne nous fasse l'éloge de Judas Kouchner... apparemment, le dernier livre de Péan est saignant sur les "petites" affaires africaines du grand humaniste qui voulait faire la guerre à l'Iran et dont la bobonne a été placée à la tête de l'audiovisuel international pour faire la com de son chéri ! Et alors ? c'est bien connu, non ? Pendant la crise, les affaires continuent !