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mercredi 17 avril 2019

Notre-Dame, les larmes des crocodiles, la charité des premiers de cordée et le Reich

En rage dès hier soir !!!

Y'a plus de sous ! Alors on a encore dû faire des économies de bout de chandelles sur les travaux à Notre-Dame... "Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes" tonnait Bossuet.

La même histoire qu'avec les incendies meurtriers en Grèce l'été dernier. A force de couper dans les budgets, partout, pour donner confiance à l'Allemagne et payer le coût exorbitant de l'euro qui nous ruine un peu plus, année après année, mois après mois, jour après jour...

La flèche (de Viollet-Leduc, mais peu importe : elle était devenue inséparable de ce monument du coeur du pré carré des rois qui ont fait la France, un monument dont la symbolique nationale dépasse largement sa dimension religieuse, la France de ce monument où fut chanté le Te Deum de la Libération de Paris, en 1944, sous les balles tirées des combles par les nazis et les collabos) s'effondre, le panache de fumée depuis nos fenêtres du XIVe.

La France regarde, éberluée, stupéfaite, cet incroyable symbole de la présidence Macron.

Macron qui prononce trois mots insipides. Qui sonnent faux, comme tout ce qui sort de bouche. Macron qui retient à grand peine, dirait-on, un rictus - sans doute espère-t-il profiter un peu, sondagièrement, de la catastrophe : ces gens-là ne pensent jamais qu'à l'intérêt personnel qu'ils peuvent tirer de n'importe quelle situation, fût-elle tragique.

En rage dès ce matin !!!

Si Pinault (qui s'empresse de faire savoir sa "générosité" à des medias de service qui s'empressent de diffuser l'indécence) payait des impôts à hauteur de ce qu'il devrait payer, la France n'aurait pas à faire organiser par des clowns médiatiques des lotos ridicules ou à aller faire le tapin aux États-Unis pour entretenir son patrimoine, ni à déployer des bâches publicitaires sur les chantiers et attendre les aumônes des Pinault (déductibles de leurs impôts futurs) pour restaurer les chefs-d'oeuvre que nous avons collectivement hérités de notre histoire et qui sont détruits par 40 ans d'impéritie d'un ministère de la Culture qui considère le patrimoine comme une variable d'ajustement budgétaire et de trahison des "élites" françaises, par les coupures de budgets tous azimuts qu'elles ont imposées sous prétexte d'Europe, d'euro et pour donner confiance à l'Allemagne !

Les trahisons, ça se paye !

Moi, pour restaurer Notre-Dame, je suggère plutôt un emprunt forcé sur les gros patrimoines, exilés fiscaux ou pas, remboursable sans intérêt et dans huit cents ans.

Puis je pars donner deux cours à mes chers étudiants retraités de Créteil - le dernier de la saison. Et en sortant je comprends que les exilés et autres optimisateurs fiscaux ont engagé un concours : ce sera à celui qui pisse son fric le plus loin pour justifier ses turpitudes par sa charité et s'offrir, avec toujours la même complicité servile des médias de service, à l'admiration et à la reconnaissance publiques.

Dégoût.

Et l'ectoplasme qui fait fonction de ministre de la Culture, il ne se sent bien sûr ni coupable ni responsable de rien. Surtout pas d'avoir continué à faire du patrimoine une variable d'ajustement aux Diktats du Reich.

Nausée.

Cette nomenklatura vérolée et ses airs de circonstance déplorant les effets des causes qu'elle chérit et a établies en système depuis 40 ans, je n'ai cessé de la combattre, elle me répugne depuis longtemps, désormais je la hais. Elle est la dernière forme en date du parti de la trahison aussi vieux que ce pays. Je ne décolérerai plus jusqu'à ce que ces gens soient chassés, punis - au moins frappés d'indignité nationale.

Et ce soir, il repointe son vilain mufle : mauvais acteur - aussi. Sa prof de théâtre ne devait pas être un as.

Il aurait fait un mauvais curé: homélie nulle. Pathétique.

Et un mauvais chef de projet. Cinq ans, mon oeil ! Même l'archevêque de Paris au JT émet des doutes.

En fait on se demande en quoi il ne serait pas nul. C'est aussi ce que doit se demander sa grande amie la chancelière en fin de vie sous respirateur artificiel qui lui envoie ces jours-ci baffe sur baffe.

Qui ne le baffe pas d'ailleurs ? Même sa justice, celle qui coffre les gilets jaunes à tour de bras pour complaire à l'Eborgneur du Touquet... c'est dire ! qui annule la désastreuse privatisation de l'aéroport de Toulouse qu'il a conduite avant de se faire élire par effraction à la magistrature suprême.

"Bon à rien ? Mais ce serait encore trop dire. Tu n'es pas bon à rien, tu es mauvais à tout !" (Charpin, dans Le Schpountz).

Comment restera-t-il dans l'histoire ? des yeux crevés, des mains arrachées, Notre-Dame brûlée.

Qu'il s'en aille ! et le plus tôt sera le mieux !!!

Malraux, lui, à une époque où la France était bien moins riche qu'aujourd'hui créa le ministère des Affaires culturelles accomplit en matière de protection du patrimoine (secteurs protégés, nettoyage des façades noires, etc.), de son enrichissement (loi sur les dations), comme d'action culturelle (décentralisation, maisons de la culture...) une tâche titanesque.

La loi programme du 31 juillet 1962 relative à la restauration des grands monuments historiques pour la période 1962-1966, dite loi des 7 monuments, permet d'importants travaux à Fontainebleau, Versailles, Vincennes, Reims, au Louvre, aux Invalides et à Chambord.

La loi du 4 août 1962 sur les "secteurs sauvegardés", permet de protéger les ensembles urbains historiques ayant conservé leur caractère et leur unité architecturale, le plus souvent en centre ville. En 1970, quarante secteurs auront été sauvegardés.

La deuxième loi programme du 28 décembre 1967 sur la restauration des monuments historiques pour la période 1968-1970 concerne une centaine de monuments dont la cathédrale de Strasbourg, Notre-Dame (précisément)et l'abbaye de Fontevraud entre autre.

Ça s'appelait une politique culturelle !

Et c'était autre chose que les ectoplasmes Nyssen ou Riester, liquidateurs de notre patrimoine comme leur patron l'est de la nation tout entière.

La rage ne me quitte plus.

mercredi 10 avril 2019

La République en Nazes et la Grande Daube Nationale

LREM, c'est quand même un incroyable ramassis de nazes. Voilà donc que l'opposition ose s'opposer: mais quelle audace ! Voilà donc que le Sénat ose contrôler l'Exécutif: mais quel scandale ! Voilà donc que des citoyens mécontents osent faire usage de leur droit constitutionnel de manifester : mais quels séditieux ! Qu'on les éborgne !!! Voilà donc que des parlementaires osent mettre en oeuvre une disposition constitutionnelle pour faire appel au peuple: mais quelle abomination ! Quelle horreur !! Quelle infamie !!!

A part ça, ces gens, à l'imaginaire d'étudiants en école de commerce de catégorie C se rêvant en directeurs des ressources humaines et rêvant de transformer un pays millénaire en province du Reich dépossédé de tout ce qui fait son identité et son existence se réclament de la démocratie, de l'Etat de droit, et du progrès... Le progrès de l'indigence intellectuelle sans doute.

Sinon la Grande Daube Nationale servie par les médias de service depuis des semaines commence sérieusement à puer la charogne : Copions et collons, copions et collons... et vive le débat faisandé.

A part ça, La République en Nazes fabrique une lois contre les fèques niouzes, et la presse de service n'enfinit pas de dénoncer lesdites fèques concoctéées par les complotisssssses, populissssssses et autres méchant nationalisssses...

Nous vivons vraiment des temps parodiques.

lundi 1 avril 2019

Poissons mais pas que...

Tsipras vient de déclarer qu'il allait mettre en oeuvre dans les six mois qui lui restent (en principe !) la politique de gauche sur laquelle il a été élu il y a quatre ans !

Juncker renonce à l'alcool et Kizyvizenne au sucre en poudre,

Radio Paris à être allemand et L'Immonde à diffuser des fèqueniouzes,

BHV décide de faire de la philo et Castagnettes d'apprendre à compter,

Monsieur Alexandre renonce à violer son contrôle judiciaire et son armoire blindée décide de se rendre à la justice,

Le gouvernement, soudain conscient de son incompétence et de sa nocivité, décide de démissionner en bloc,

Schäuble renonce à manger un petit Grec au petit déjeuner et Guetta à se prétendre journaliste,

Quatremer, touché par la grâce, appelle à la dissolution de l'Union européenne et Ruth se met à poser des questions gênantes aux membre de la majorité sans crever les yeux de son interlocuteur avant de commencer l'interview d'un opposant...

et le mouvement des Gilets jaunes s'essouffle !

Sinon, il y a eu aussi le remaniement d'hier soir - la meuf qui assume de mentir pour protéger Kizyvienne est minister : c'est sacrément bottom up !, histoire d'O, et Amélie ravie de la crêche eurolibérale -, qu'ils ont bien fait d'annoncer le 31 avant minuit, avec son cortège de journaleux de plus en plus pathétiques dans leur tentative de faire passer pour sérieux ce mauvais gag.

Ils ont bien fait aussi de présenter leur liste le 27 mars...

Et puis, ne pas oublier que l'Europe c'est la paix la prospérité ! Et on va la réformer pour la faire encore plus sociale et solidaire !

Mais ce poisson-là a 67 ans : il commence à sérieusement puer la pourriture !

Restent les deux élections d'hier: présidentielle ukrainienne et municipales turques.

De la première, on peut dire que c'est une sacrée réussite de la coproduction Union européenne - Etats-Unis d'Amérique de cette révolution bidonnée qui consista à substituer des oligarques à d'autres et à permettent de s'épanouir, des parades de brutes jusqu'aux hautes sphères du pouvoir, à des antisémites - des durs, des vrais, négationnistes, néonazis certifiés - sans que cela ne déchaîne jamais l'ire de nos moralistes professionnels.

Or donc, hier c'est un comique héros d'une série télévisée où il jouait le rôle d'un président de la République, qui est arrivé en tête de la présidentielle. Incontestablement, nous vivons une période ou triomphe le simulacre : avec Kizyvienne et Castagnettes, comme avec cette présidentielle ukrainienne, on ne devrait plus être très loin du stade ultime.

Pour la seconde, Erdogan s'est donc pris une vraie bonne branlée. Et cela n'étonnera probablement personne, ici, que ça me mette d'une humeur badine.

J'expliquais à l'amie Coralie Delaume, en septembre dernier sur Polony Tv, pourquoi le système AKP était à bout de souffle. Ça se confirme !

Le modèle économique turc est aussi vérolé que l'était le modèle grec, qui faisait en 2006-2007 l'admiration de l'OCDE, du FMI et autres experts qui se plantent systématiquement. Aussi vérolé parce qu'il repose à peu près sur les mêmes bases.

Maintenant, la question est de savoir quel type réponse autoritaire le sultan va apporter à cette magistrale baffe.