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samedi 23 mai 2015

Immersion

Pécresse tweete qu'elle est en "immersion" dans le métro...

C'est ça les nomenklaturistes, quand ils rentrent en collision électorale avec le monde réel, ils ont l'impression de jouer à un de ces jeux cons de TF1 où tu as des défis cons à relever, sinon tu te fais éliminer par tes copains qui sont aussi cons que toi.

Donc Pécresse était en "immersion" dans le métro... et ça lui a fait quoi, tant d'exotisme, à Valérie ? Une grande secousse A-t-elle vécu un inoubliable moment de grâce, comme NKM, durant son "immersion" ?

mercredi 20 mai 2015

Décret

L'idéologie pédagogiste alliée à l'idéologie eurolibérale dont le le but est de former des instruments sans passé ni conscience, sans culture ni références, l'adaptabilité en place de l'esprit critique, le producteur/consommateur soumis en place du citoyen, la reproduction des élites par la destruction d'un enseignement exigeant pour tous (poursuite de l'escroquerie quarantenaire du collège unique : seuls s'en sortiront, et de plus en plus, ceux qui auront une famille capable de leur transmettre ce que l'école n'aura plus le droit de transmettre), un multiculturalisme fumeux en place de la nation émancipatrice qui assimile et fabrique des Français de toutes origines, religions, conditions, l'amusement en place de l'effort, Djamel Debouze en place de Cicéron et Démosthène, des profs transformés en gentils animateurs, les savoirs remplacés par les découvertes personnelles (lors de la précédente tentative, on appelait ça enseignements d'éveil, car toutes les nouveautés de cette réforme ne sont que de vieilles lunes qui ont déjà échoué et qu'ont redetterrées les zombis de Terra-Nova), le divertissement qui empêche de comprendre les rapports de force dont on est la victime plutôt que la formation intellectuelle...

Ajoutez-y l'habituelle incompétence nomenklaturiste et le mépris de classe. Résultat : un décret, en loucedé, nuitamment, comme une gifle à ceux qui étaient hier en grève et à qui on signifie ainsi qu'on n'en a rien à foutre de leur avis. Comme un crachat à la face... de ses propres électeurs. Habileté suprême de la "méthode Valls qui veut faire prendre la morgue pour du volontariste et l'impuissance fondamentale, résultat de l'intégration européenne, pour du courage - faire croire qu'on a des couilles en insultant chaque jour un peu plus ceux dont est simplement le mandataire.

C'est pas beau le socialisme ?!

Tout cela se paiera dans les urnes. Comme le PASOK grec, ils finiront à 3%.

Le seul problème, c'est qu'à continuer à ce train-là, vu que ceux de l'UMP sont atteints, exactement, des mêmes maux, parce qu'ils appartiennent à la même caste, ont les mêmes buts et partagent les mêmes présupposés antidémocratiques européens - nous savons mieux que les peuples ce qui est bon pour eux -, Marine Le Pen pourrait bien être présidente dès 2017.

Puisque rien de sérieux ne semble devoir émerger à gauche.

lundi 18 mai 2015

Kerviel et la Société générale

L'enquête n'a pas porté sur les activités de la Société générale, seulement sur un lampiste à qui on a laissé la bride sur le cou tant qu'il gagnait, puis qu'on a voué au trou et à la mort civile parce qu'il avait perdu et qu'il fallait bien un responsable à livrer en pâture à l'opinion : je suis vraiment surpris et peiné d'apprendre que la Société générale ne se serait pas comportée moralement, je suis surpris et peiné d'apprendre que l'enquête aurait pu être orientée afin de faire payer le lampiste et dédouaner la banque.

En réalité, ce qui est en cause c'est ce que sont devenus le capitalisme et la bourse-casino depuis trente ans, Reagan, Thatcher et, en France, Beregovoy, le socialiste à qui l'on doit la dérégulation du secteur.

On a vu, en 2008, où pouvait conduire ce système fou : les banques ont montré leur totale irresponsabilité, plongé le monde dans une crise qui a forcé les Etats à se surendetter pour limiter les dégâts, puis les libéraux et socialistes se sont servis de cet endettement pour démonter l'Etat social - trop coûteux ! - alors que ce sont les banques qui auraient dû être reprises en main.

Mais rien n'a été fait, rien de sérieux, et les banques centrales, en créant aujourd'hui des liquidités qui servent uniquement au Monopoly des banques, préparent une nouvelle crise à côté de laquelle celle de 2008 paraîtra un joyeuse plaisanterie.

La réalité, c'est qu'on ne régulera plus ce système, pas plus qu'on ne réformera l'Union européenne qui a été à la fois le prétexte et le moteur de cette dérive de la financiarisation casino. La réalité, c'est qu'aujourd'hui il n'y a plus, comme solution, pour reprendre en main les banquiers et eurocrates Folamour, tous membres de la même Nomenklatura qui s'est soustraite depuis trente ans, aux lois comme à la souveraineté populaire, c'est la nationalisation des banques et le démantèlement des traités européens qui fondent cet ordre fou.

Ce sera ça ou le chaos.

mercredi 13 mai 2015

0,6 % de croissance : une escroquerie statistico-médiatique de plus.

Dans une période de dépression/déflation, comme celle dans laquelle nous sommes, la tendance majeure est perturbée par de légers rebonds. Ceux-ci sont sans aucune signification, ils sont en général dus, après un ralentissement marqué, à un effet de rattrapage avant une nouvelle phase de chute.

C'est ce que certains économistes appellent des "rebonds du chat mort".

Et c'est ce que nous vivons : sur les 0,6 % de croissance, 0,5 % sont dus à des restockages, phénomène typique d'un rebond du chat mort ; les entreprises ayant, dans les mois précédents, restreint approvisionnement et productions, sont contraintes de restocker. Ce n'est nullement le signe d'un redémarrage.

Pour le reste, la baisse du prix du pétrole et celle de l'euro (alors que les médias dominants vantent depuis trente ans les vertus du franc puis de l'euro forts), peuvent expliquer le... 0,1 % résiduel. Et encore ! Il s'agit d'une première estimation, la marge d'erreur est de 0,3% : le chiffre définitif pourra donc aussi bien être de 0,4 que de -0,2. Idem pour l'inflation à soi-disant 0,1%...

Ces chiffres ne montrent donc qu'une chose, c'est que, hors phénomènes conjoncturels, la croissance réelle est nulle, positive dans des proportions non significatives, ou... négative.

Elections britanniques...

Ou comment un mode de scrutin (le plus violent qui soit : majoritaire de circonscription à un tour ; le candidat arrivant en tête est élu) permet de distordre complètement les résultats d'une élection.

En effet : - le vrai vainqueur est l'UKIP eurosceptique qui passe de 3,1 % à 12,8 %, c'est lui qui progresse le plus... mais comme ses voix sont dispersées sur tout le territoire à peu près également, il ne prend qu'un siège ;

- dans la coalition sortante, les conservateurs bondissent de... 0,8 % (36,9 % au lieu de 36,1 %) mais passent de 306 à 331 sièges, alors que leurs ex-alliés Lib Dem perdent 15,2 % (7,8 % au lieu de 23 %) : quelle victoire ! La coalition sortante perd donc 14,4 % !!! Avec le même schéma qu'aux dernières législatives allemandes : effondrement du parti-appoint libéral de la coalition ;

- les travaillistes passent de 29 % à 30,5% : il gagnent donc plus en voix que les conservateurs, mais perdent 26 sièges alors que les conservateurs en gagnent 25 ;

- enfin le SNP écossais, en progressant de 3% (de 1,7 % à 4,7 %), mais concentrés sur peu de circonscriptions, gagne 50 sièges (56 au lieu de 6).

samedi 2 mai 2015

Propagande ordinaire sur France Culture

France Culture, l'inoxydable et affligeante Ockrent (71 ans, elle n'a pas l'âge de la retraite mamie ?), un nomenklaturiste de la Fondation Robert Schuman expliquant, sans rire, à propos des prochaines élections britanniques, que le populisme et l'europhobie, partout en Europe, sont le fait des élites qui ne veulent pas transférer leurs pouvoirs à Bruxelles, alors que les peuples sont pro-européens, que le gouvernement grec, violemment eurosceptique, a "mangé son chapeau" - je cite - en trois semaines...

Degré 0 du journalisme pour l'acquiescente Ockrent, degré maximum sur l'échelle de Richter de la désinformation pour le discours digne de la Propagandastaffel du nomenkaturiste de l'officine eurolâtre.