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mercredi 23 avril 2008

Et deux foutages de gueule ! deux !

Le premier m’a sauté aux yeux, hier soir, pendant le dîner : une pub sur les douleurs professionnelles !

Non mais de qui se moque-t-on ? !

La médecine du travail est dans un état lamentable : plus de 2000 médecins du travail doivent partir en retraite d’ici à 2012, alors qu’à peine 300 auront été formés à cette date pour les remplacer ; et on vient faire de la pub à la télé !

On taxe les malades chroniques, à travers les franchises médicales, on taxe donc les caissières et les ouvriers du bâtiment, mis en scène dans ce spot, qui iront consulter pour traiter leurs douleurs ; et on vient faire de la pub à la télé ?

Mais à destination de qui, au juste ? Les gens qui souffrent, souffriront-ils moins ? Les médecins du travail en auront-ils demain les moyens qui leur manquent aujourd'hui pour faire décemment leur boulot ? Les patrons seront-ils touchés par la grâce publicitaire et décideront-ils du coup d’investir pour le mieux être de leurs salariés, au détriment des profits et des dividendes ? À quoi sert donc une pareille pub ? À rien. Sinon à dépenser de l’argent public qui va directement dans la poche des chaînes privées !

La solution des douleurs professionnelles n’est pas dans des spots de pub, elle est dans la suppression des iniques et dégueulasses franchises médicales qui pénaliseront les victimes de ces douleurs lorsqu’elles devront aller consulter, dans les moyens qu’on donnera à la médecine du travail, dans des pouvoirs accrus aux comités d’hygiène et de sécurité, dans la pénalisation des patrons qui ne voient aucune utilité à modifier les conditions de travail de leurs salariés.

Quant au deuxième foutage de gueule, c’est le bal des faux-culs auquel on assiste depuis quelques jours autour de la grève des sans-papiers. Personne ne savait, mais tout le monde empochait, à commencer par l’État et la Sécu.

Mais bon Dieu, de nom de Dieu de bordel de merde, dans quel pays vivons-nous ! et pourquoi au juste sont payés nos parlementaires ?

Combien de lois sur l’immigration ont-ils voté ces dernières années: six, dix ou quinze en une décennie ? ? ?

Ils légifèrent à tour de bras et à répétition sur le même sujet, mais depuis quel empyrée ? Ils légifèrent hors-sol, coupés de toutes les réalités. Ils légifèrent bien trop d’ailleurs, chiant des lois à jet continu là où il n’y aurait besoin que de décrets et de circulaires. Sans prendre le temps de les faire appliquer, d’en évaluer les effets – eux qui n’ont que le mot d’évaluation à la bouche quand il s’agit de casser les dernières protections de ces salauds de fonctionnaires.

Et pour quel résultat ? pour se rendre compte, après quinze lois sur l’immigration, que des dizaines de milliers de gens travaillent, contribuent au budget de la nation, payent leurs cotisations aux régimes sociaux sans seulement pouvoir obtenir les papiers qui leur permettent de vivre et de faire vivre les leurs dans le minimum de tranquillité d’esprit de n’être pas, demain, raflés et renvoyés au-delà des mers pour remplir des quotas !

Saloperie !

Eh bien moi, messieurs les députés et sénateurs, je ne vois que deux solutions : ou bien vous êtes de sinistres cyniques prêtant la main à l’exploitation de la misère humaine, ou bien vous êtes des jean-foutre totalement incompétents.

mardi 15 avril 2008

Larmes de crocodiles, famine et inflation

Voilà plus de vingt ans qu'on nous pompe l'air avec la libéralisation des échanges, la mondialisation heureuse et les déréglementations tous azimuts - conditions du bonheur universel. Et voilà trois jours qu'on commence à verser des larmes de crocodile sur le retour des émeutes de la faim, sur les menaces de famine... mais sans, naturellement, faire le moindre rapport entre les deux.

Et pourtant, ouvrir les marchés, faire tomber les barrières douanières, mettre en concurrence les agricultures industrielles et les petits producteurs vivriers, le faible et le fort qui dispose de tous les moyens de l'écraser, donner le pouvoir au Marché et aux spéculateurs ne pouvait qu'aboutir à ce résultat-là. Comme le gel des terres et les politiques de quota mises en oeuvre par l'Europe ne pouvaient aboutir, chez nous, qu'à la hausse vertigineuse des prix alimentaires qui est en train de conduire de plus en plus d'humbles travailleurs et retraités au bord de la misère.

Mais non ! le Marché s'autorégule, le Marché est omniscient, le Marché est infaillible... la preuve ! en quelques semaines, la crise financière des subprime, Kerviel, le retour du spectre de la famine, l'appauvrissement alarmant des salariés et des retraités dans les pays développés...

Le Marché ne s'autorégule jamais. Si la famine a été éradiquée, c'est que dans les années 60-70, des politiques volontaristes qui s'appellent la révolution verte appuyées sur des protections douanières ont été menées par les Etats. La suppression des systèmes de subvention, de prix garantis, la condamnation de tout interventionnisme étatique et le libre-échange généralisé rendent naturellement non viables les agricultures locales vivrières, mettent des peuples entiers entre les mains anonymes de spéculateurs qui sont responsables de 80% de la hausse récente des prix de l'énergie comme des matières premières alimentaires.

Attention, le libéralisme tue !

Le Marché ne s'autorégule jamais ! La crise de 29 qui a conduit à la seconde guerre mondiale l'a amplement montré. Et c'est pour l'avoir oublié, pour avoir privatisé tout et n'importe quoi, fait de secteurs d'utilité publique des sources de profit, dérégulé et dérégulé encore, jusqu'à revenir sur les règles édictées après 1929 justement, qu'on a engendré un Frankenstein financier totalement coupé de toute véritable création de richesse, d'une perversité telle qu'elle conduit aujourd'hui à la crise bancaire et aux exploits d'un Kerviel qui ne sont que des symptômes. Mais remarquez bien que si le scandale du Lyonais a pour jamais déconsidéré l'Etat patron décidément incapable de gérer correctement quoi que ce soit, les actuels scandales en chaîne ne semblent nullement déconsidérer le système... Forcément les banquiers ont empoché les profits pendant vingt ans et ce seront les contribuables qui épongeront les pertes.

Attention, le libéralisme rend amnésique !

Le Marché ne s'autorégule jamais ! La concurrence idéologique avec le communisme de 1917 à 1990 avait contraint le capitalisme à se soucier des humbles, à ne plus les écraser de manière cynique, à protéger le bien-être minimal du plus grand nombre. L'Etat providence en est né. Son démantèlement, à partir des années 90 n'est nullement dû au fait qu'il coûte désormais trop cher pour des économies qui ne pourraient plus le supporter. La richesse globale a augmenté de manière considérable. C'est qu'il n'est plus nécessaire aux yeux de ceux qui profitent du système, alors que la concurrence idéologique a disparu et qu'il limite donc, désormais inutilement, leurs profits. L'Etat providence ne coûte pas trop cher pour l'état de l'économie, il doit être démantelé pour permettre la poursuite d'un mouvement, maintenant vieux d'un quart de siècle, qui conduit à une redistribution massive des profits au profit du capital, à la baisse continue de la part des profits qui revient, directement ou non, aux salariés. La taxation des malades chroniques, autrement appelées franchises médicales, n'était à cet égard qu'un coup de sonde, ainsi que viennent de le montrer les dernières déclaration de Mme Bachelot qui annoncent désormais la privatisation progressive de l'assurance maladie.

Attention le libéralisme rend sourd et aveugle !... et la Sécu ne remboursera bientôt plus les lunettes... ni les dents, ce qui importe moins, finalement, puisque les assiettes seront vides de ceux qui n'auront pas les moyens de s'en payer de nouvelles.

L'Europe a été, chez nous, l'alibi et l'agent le plus efficace de cette politique d'appauvrissement des humbles, comme l'OMC a construit les famines qui s'annoncent aujourd'hui. Ainsi du sieur Trichet et des irresponsables de Francfort qui appellent aujourd'hui à la modération salariale contre l'inflation. Et de nos hommes politiques, jamais en retard d'un hypocrisie, appellant à la réduction des déficits qui viennent alimenter la dette que devront payer nos pauvres enfants !

Foutaise !

Un Etat n'est pas un ménage. L'économie n'est pas une science exacte et n'est régie par aucune loi naturelle ou révélée.

Interdire l'endettement, renoncer aux barrières douanières et imposer un euro fort, c'est ce qui permet de faire des salaires la seule variable d'ajustement de l'économie, de ne laisser aux salariés que le choix entre la misère ou le chômage : nous devons rester compétitif, l'euro fort est un handicap à nos exportations ; si vous voulez que nous maintenions vos emplois, vous devez consentir des sacrifices.

Quant à l'inflation, elle n'est que le moyen de rembourser la dette de nos pôvres enfants à qui nous laisserons les conséquences de notre irresponsabilité en faisant payer le capital et la rente, plutôt que les salariés. Elle n'est pas un mal en soi ; elle est même, à mon avis, aujourd'hui historiquement nécessaire, comme il est nécessaire de rétablir aujourd'hui des barrières douanières autour de l'espace européen pour compenser les déséquilibres dûs à des concurrences déloyales, comme il est nécessaire aujourd'hui de dévaluer l'euro et d'exercer les pressions nécessaires sur les Etats-Unis pour obtenir, enfin depuis 1974, une négociation sérieuse sur la reconstruction d'un système monétaire international stable .

L'échec de la gauche européenne tient avant tout à son ralliement, avec arme et bagage à la vulgate libérale et au libre-échange généralisé, dont DSK est sans doute le symbole le plus abouti. Sa défaite c'est d'avoir renoncé à agir sur le système pour se contenter par des mesures charitables d'en limiter les conséquences les plus douloureuses - le syndrome Martin Hirsch en somme. Les défaites des Royal et des Prodi face aux Berluskozy et autres Sarconi ne sont pas seulement contingentes, elles sont avant tout la conséquence de l'abdication idéologique des socialistes européens dont le point nodal est sans aucun doute à mes yeux la signature du traité de Maastricht et la définition des pouvoirs et missions de la Banque centrale.

lundi 14 avril 2008

Un pas de plus en direction de... Vichy

Merci à tous les amis de la Liberté, à tous ceux aussi qui ne se rappellent même plus que qu'avant Gaston Defferre, les homosexuels de ce pays étaient fichés, de relayer et diffuser cet appel du Collectif contre l’homophobie (Association loi 1901, fondée en 1997, 9 rue Joachim Colbert – 34000 Montpellier). Depuis un an, les lois scélérates et les mesures liberticides se multiplient incidieusement, pas après pas, au nom de la sécurité ; jusqu'où allons-nous l'accepter ? jusqu'à ce qu'il soit trop tard ?

Montpellier, le 14 avril 2008

Communiqué de presse

Non à l’utilisation du logiciel Ardoise dans la police et la gendarmerie nationales !

Non au profilage catégoriel demandé par Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur !

Non au retour du fichage !

Depuis plusieurs semaines, le Collectif contre l’homophobie (C.C.H.) reçoit des témoignages alarmants de policiers et de gendarmes au sujet du projet du Ministre de l’Intérieur de remplacer le logiciel LRP (Logiciel de Rédaction de Procédure) et le logiciel STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) par le logiciel ARDOISE (Application de Recueil de la Documentation Opérationnelle et d’Informations Statistiques sur les Enquêtes).

Ce nouveau logiciel « Ardoise » reprend toutes les fonctionnalités des logiciels LRP et STIC mais à une différence notable et problématique, il prévoit de renseigner des caractéristiques personnelles de toute personne entendue comme victime, témoin ou auteur dans une procédure.

Ainsi le policier ou le gendarme peut préciser dans la rubrique « Etat de la personne » les informations suivantes « homosexuel », « transsexuel », « handicapé », « sans domicile fixe », « personne se livrant à la prostitution », « travesti », « relation habituelle avec personne prostituée », « personne atteinte de troubles psychologiques », « usager de stupéfiants », « permanent syndical » …

La saisie de ces informations a vocation à établir une fiche profilée de chaque personne ayant un contact avec la police dans le cadre d’une procédure ; cette fiche sera consultable sur toute le territoire national par les forces de l’ordre, et notamment à chaque fois que cette personne aurait à faire à elles.

Nous partageons le malaise de nombreux policiers et gendarmes ; comme eux, nous avons du mal à saisir l’intérêt de la mention de certains détails et les finalités de ce profilage.

Nous sommes particulièrement inquiets face au risque de constitution de fichiers catégoriels que ce logiciel pourrait permettre. Sans remonter à la période sombre de la Seconde Guerre Mondiale pendant laquelle des membres de certaines minorités furent fichés et déportés, nous voulons rappelons le fichage (par les brigades mondaines) et le harcèlement policier subi par de nombreuses personnes (notamment homosexuelles) des années 50 aux années 70.

Il a fallu l’élection de François MITTERRAND à la Présidence de la République en 1981 pour que l’homosexualité soit dépénalisée par le Ministre de la Justice Robert BADINTER (loi du 5 août 1982) et que les fichiers d’homosexuels soient détruits à la demande expresse du Ministre de l’Intérieur Gaston DEFFERRE.

Nous n’accepterons pas que Michèle ALLIOT-MARIE autorise l’utilisation de ce logiciel car il peut donner lieu à des dérives de sinistre mémoire. Le Collectif contre l’homophobie (C.C.H.) saisit ce jour

- La HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations)

- La CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés)

- La CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme)

Par ailleurs nous lançons un appel solennel à toutes les organisations de défense des droits de l’Homme, à tous les syndicats, à toutes les autorités morales et philosophiques, à tous les parlementaires pour qu’ils s’engagent contre le logiciel ARDOISE. Nous demandons à Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de l’Intérieur de surseoir à l’application de ce logiciel litigieux et problématique. Nous demandons au Premier Ministre et au Président de la République de nous recevoir afin d’évoquer ce problème.

Hussein BOURGI Le Président 06 89 81 36 90

jeudi 10 avril 2008

Vous avez cru au « Grenelle de l’environnement » ?

Vous avez eu l’invasion des pubs pour les bonus qui vous permettent d’enrichir des fabricants de bagnoles poussant leurs salariés au suicide (vive l’autorégulation du marché ! à bas le droit du travail qui impose tant de contraintes insupportables à l’économie). Des bagnoles mais des diesels ! respirez la différence ! Elles produisent moins de CO2 même si elles empoisonnent beaucoup plus l’air des particules qui vous encrassent les poumons. Ah ben oui, forcément, si on va chercher la petite bête : quand on vous dit que je ne suis jamais content !

Vous avez cru pouvoir refuser d’avaler la Constitution européenne en potion au terme du débat le plus démocratique des dernières décennies, au terme d’un vrai débat citoyen à l’intérieur de chaque famille, entre amis, au terme d’un débat pendant lequel la vente des livres sur l’Europe a explosé, témoignant de la volonté des citoyens de s’informer avant de décider ?

On vous l’a administré en lavement, par la grâce de parlementaires de droite qui n’en ont rien à foutre ni de votre avis ni de la démocratie, et par la lâcheté de députés de gauche qui avaient le pouvoir de rendre la parole au peuple mais qui ont préféré le réduire au silence pour masquer leurs divisions.

Vous avez cru que, même si vous votiez pour la Constitution européenne, vous auriez la possibilité de dire que la Turquie, par sa situation, son histoire, sa culture, son absence de toute tradition démocratique (Kemal n’a jamais été qu’un dictateur admirateur de Lénine et de Mussolini, utilisant les méthodes d’Hitler dans les Sudètes pour obtenir le sandjak d’Alexandrette, dont la « laïcité » n’est qu’une forme de despotisme et n’a rien à voir avec la nôtre), ses intérêts géostratégiques, son alliance privilégiée avec les États Unis, le caractère à la fois mafieux et policier de son État, l’usage de la torture et de la détention arbitraire dans des conditions ignobles (il est vrai qu’entre Bush, Dati et l’état des prisons françaises…), la place grandissante qu’y joue la religion, n’a rien à faire dans cette Europe-là. On a même voté un amendement à notre Constitution pour vous faire croire que vous auriez votre mot à dire, qu’on ne pourrait pas faire entrer la Turquie en douce sans vous consulter. Et puis Sarko ne vous avait-il pas assuré que dès son arrivée, il mettrait fin aux négociations d’adhésion ?

Sarko n’a mis fin à rien du tout, il laisse les négociations se dérouler tranquillement et, en prime, sa réforme constitutionnelle abrogera l’amendement en question, permettant ensuite au Parlement de voter, seul, en se battant l'oeil avec une queue de sardine de votre avis, l’admission de la Turquie dans l’Europe.

Cocu ? vous avez dit cocu ?

C’est ce qu’a dû se dire aussi Mme Kosciusko-Morizet quand on lui a demandé d’aller à Canossa après lui avoir imposé de ravaler toutes ses promesses et toutes ses ambitions, tout ce qu’avait « décidé » dans l’allégresse générale, le fameux Grenelle qui ne fut qu’un bal médiatique de dupes, et de laisser Monsanto empoisonner en paix, de prévoir même qu’on foutrait bien en taule, et taxerait d’importance, tous les dangereux criminels qui fauchent ces saloperies.

Dans ce pays, en Europe, les peuples ne veulent pas des plantes transgéniques. On ne sait rien sur les effets de leur consommation à long terme, on sait tout sur le fait qu’on ne pourra plus s’en débarrasser. Jamais. Que de place en place, c’est toute l’agriculture qui nourrit les hommes qui sera contaminée. On sait qu’elles permettent à des multinationales de ranger les paysans dans leur complète dépendance, qu’elles rendent chimérique la subsistance d’une agriculture bio à laquelle de plus en plus d’entre nous aspirent. Mais les peuples n’ont rien à dire, le capital des semenciers, la FNSEA et une poignée de parlementaires ont déjà décidé pour eux.

Il y a 15000 lobbyistes à Bruxelles, un pour sept députés européens. Je ne sais pas combien hantent les antichambres du Palais Bourbon et de celui du Luxembourg. Il semble en tout cas qu’ils ne manquent pas de « moyens » (ah les voyages d’études, les ouiquendes de travail au soleil, les tables des grands restos, les petits services entre amis, les campagnes à financer…) pour faire valoir leurs arguments. Jusqu’à faire coffrer tous ceux qui refusent de bouffer leur merde ? Il doit être difficile, en prison, d’obtenir un menu sans OGM.

On savait déjà que Melles Yade et Amara, M. Hirsch et quelques autres ne servaient à rien qu’à la décoration. En français, on appelle ça des alibis qui causent juste pour qu’on les démente ou qu’on fasse savoir qu’on a pas un sou (forcément, on les a tous donnés aux gens qui prêtent leurs avions et autres yachts au président-qui-a-changé), pour leurs vagues projets de charitable colmatage des désastres produits sur les humbles par l’actuelle politique, de la hausse du gaz à la baisse des revenus du travail et des retraites, ou à la taxation des malades chroniques, autrement appelée franchises médicales.

Eh bien Mme Kosciusko-Morizet vient de réaliser qu’elle n’est elle aussi qu’un alibi et qu’elle doit avaler les couleuvres en fermant son clapet. C’est rude. On aurait presque pitié d’elle. Ou Honte. Qu’après une pareille gifle, une semblable humiliation, elle n’ait pas au moins la dignité de démissionner. Ah ! les ors de la République, les privilèges et les prébendes… c’est dur d’y renoncer quand on y a goûté. Demandez à Kouchner !

Allez ! juste encore une, pour la route, Trichet, l’irresponsable de Francfort, appelle à la modération salariale contre l’inflation. Ben voyons ! Et si une fois, juste une, il appelait à la modération de la spéculation qui est responsable d’au moins 80 % de la hausse du pétrole et des matières premières.

Vous aviez cru aussi que Sarkozy était contre l’euro fort et la cécité de la Banque centrale européenne. Ah oui, vraiment ? mais alors que n’a-t-il inscrit la modification de ses statuts et de ses missions à l’agenda de la négociation de son traité « simplifié » ? Que n’a-t-il dit haut et fort à ses partenaires que la France ne signerait aucun nouveau traité européen sans avoir modifié ces points fondamentaux qui condamnent aujourd’hui de plus en plus d’entre nous qui n’appartiennent pas aux Nomenklaturas, à crever la gueule ouverte ?