OD

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mercredi 13 juin 2018

Tomber pauvre...

Tomber pauvre... Non seulement ce type est clairement une ordure mais il a un mode de pensée complètement vérolé et un mode d'expression à l'avenant.

Les bas salaires imposés par la dévaluation intérieure que génère l'euro, la désindustrialisation consécutive à la surévaluation de l'euro, la mise en concurrence des travailleurs protégés avec des semi-esclaves du fait du marché unique... non non non, il n'y a pas de causes à la pauvreté.

La pauvreté s'attrape comme un microbe : on tombe pauvre comme on tombe malade.

Pour le fond : les économies souhaitées par LREM sur les aides sociales s'élèvent à sept milliards, tandis que, selon Bercy (et c'est l'im-Monde d'hier qui le dit...), la suppression du dispositif de lutte contre l'exil fiscal devrait en coûter six (ou plus...). Je ne sais pas si on voit bien la logique. Salauds de pauvres !

Le pire c'est que Macron reproduit jour après jour, sans la Troïka, ce que la Grèce et les Grecs ont vécu depuis 2010 du fait de la Troïka. Mais non, la Grèce n'a pas été un laboratoire !

La plus belle réponse apportée à cette obscénité macronienne supplémentaire, est sans doute ce tweet d'Alexis Ridray, avocat en droit du handicap, qui vit en fauteuil. L'humour face à la vulgarité condescendante de celui qui file aux riches le pognon qu'il pique aux faibles.

Ben oui quoi ! Il faut se responsabiliser ! se sortir les doigts du c... ! Lève toi et marche, nom de dieu ! Il est vrai que le sieur Brunet le comparait il y a peu à un thaumaturge !

Avec une pensée pour Michel Robert, mon ami, qui m'a inspiré le personnage de Philippe, dans L'Or d'Alexandre, et sans qui ce livre n'aurait pas existé, pour mon ami Koudou, et pour au moins une lectrice de ce blog, Catherine. Une pensée pour les handicapés grecs aussi, qui se sont retrouvés à la rue à la suite de la réduction de leurs aides, qui pompaient trop de pognon aux yeux de la Germano-Europe qui est derrière ce discours de Macron et de la politique qu'il inspire, et qui ne pouvaient plus rester dans les établissements spécialisés dont on a aussi coupé les subventions parce qu'elles coûtaient , elles aussi, un pognon fou.

En réalité, vis-à-vis de l'Italie, comme vis-à-vis des pôvres et du pognon qu'ils pompent, la ligne Macron est toujours la même : morgue et vulgarité de la "pensée".

On en vient à trouver, pas sympathique - n'exagérons rien -, mais moins odieuse, la vulgarité arsouille d'un Sarkozy.

Quant aux castors... ils ont ce soir, avant le coup de hache annoncé dans les pensions de reversion, une raison de plus d'être heureux d'avoir fait barrage. Le problème, c'est que sont les politiques à la Macron, à la Renzi, à la Merkel qui font inexorablement monter l'eau derrière le barrage. Jusqu'à ce que ce fameux barrage soit emporté par la colère des peuples. Et que, comme les gauches sont complices de ce que se passe, par incapacité à dire que tout cela vient pour et par la Germano-Europe, en continuant à entretenir l'illusion qu'il y aurait quelque chose à négocier dans ce cadre irréformable, il est chaque jour un peu plus certain - hélas ! - qu'il craquera par la droite.

mardi 12 juin 2018

Le bord du gouffre

Une fois de plus, juste après le Gmachin où il a fait preuve de sa supériorité tactique sur la bande d'amateurs menée par les deux adolescents attardés pleins de leur suffisance, Trump montre qu'il n'a rien de l'imbécile non fiable qu'ont construit les médias français - qui, eux, ne comprennent décidément rien à rien.

En réalité, Trump et Kim ont pratiqué avec un art consommé la diplomatie du bord du gouffre, extraordinairement classique dans l'ère atomique, depuis qu'on a compris (refus de Truman de laisser Mc Arthur employer l'arme atomique contre la Chine justement au moment de la guerre de Corée) que la bombe nucléaire était une arme de dissuasion et non de champ de bataille. Rappelons que ce n'est en rien "l'Europe" qui a assuré la paix en Europe depuis 1945, mais seulement l'arme nucléaire, interdisant une attaque soviétique durant la phase de monopole américain de détention de la bombe, puis l'équilibre dit de la terreur interdisant toute guerre chaude sur le théâtre européen et repoussant les guerres USA-URSS dans des régions périphériques et le plus souvent par alliés interposés.

La crise de Cuba a fourni le schéma de ce genre d'épreuve de force : crise lorsque l'un des possesseurs de l'arme est en passe d'obtenir un avantage stratégique que l'autre juge inacceptable, montée aux extrêmes, négociation, accord en trompe l'oeil de sorte que personne ne perde la face, retour au statu quo. Après Cuba, la crise se termine par le renoncement de l'URSS à y déployer des missiles en échange d'un démantèlement en trompe l'oeil des fusées Jupiter américaines installées en Turquie, alors que ce démantèlement avait été décidé par les Américains avant la crise.

De même, la dénucléarisation de la péninsule coréenne ne mange pas de pain - quand ? dans 20 ans, 50, 300 ans ? -, en attendant Kim garde son assurance vie et va obtenir une (relative) ouverture économique, ce qu'il vise depuis son arrivée au pouvoir, tandis que Trump a un accord qui lui permet d'apparaître, à son électorat, comme celui qui a obtenu ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'a pu obtenir : stopper, sans doute provisoirement, le développement de l'arme dont dispose la Corée du Nord, et sans doute de ses moyens de projection.

Pendant ce temps-là s'annonce une attaque frontale, ici et maintenant, contre les pensions de reversion.

Créer de nouvelles inégalités, creuser celles qui existent le plus possible, toujours et encore, violenter, martyriser les plus faibles, fabriquer toujours plus de pauvres et de malheureux dont le seul horizon de vie - pour les empêcher de penser, de contester, de protester -, doit être la survie...

C'est ce que la Grèce vit, sans limite et sans fin depuis 2009, la Grèce fut le laboratoire de la Germano-Europe - sous un gouvernement socialiste, sous un gouvernement bancocrate, sous un gouvernement dit d'union nationale dirigé par la droite, sous un gouvernement de la gauche dite radicale alliée à la droite dite souverainiste -, comme nous fûmes bien peu, si peu, à le dire dès le début et à continuer à le dire après la trahison de Syriza.

C'est la feuille de route germano-européenne fixée à Micron, qui s'en acquitte chaque jour avec zèle dans le but de plaire à Berlin et d'inspirer la confiance au nouveau Reich. Confiance pour quoi faire ? Pour rien car le Reich ne lui fera jamais aucune concession. Car le Reich le méprise.

Le carcan européen ne se réoriente pas, il ne se réforme pas. On le brise ou on y crève... en inspirant confiance à l'Allemagne.

lundi 11 juin 2018

Le G Machin chose...

Au-delà des singeries de ces deux adolescents attardés, bouffis d'eux-mêmes, que sont Trudeau et Macron, l'économiste Steave Ohana produit ce jour sur Facebook, à mes yeux, la meilleure analyse du G machin chose :

"1) Trump ne considère plus l'alliance occidentale ni l'Alliance transatlantique comme des alliances servant nécessairement l'intérêt économique ni même stratégique des Etats-Unis. Trump préfère des alliances flexibles au cas par cas, servant des objectifs bien délimités : alliance avec Israel et les monarchies du Golfe contre l'Iran, alliance avec la Russie contre l'islamisme sunnite, accord commercial réalisé avec la Corée du Sud pour réduire le déficit commercial des Etats-Unis, recherche de négociations bilatérales avec le Japon, avec la Chine sur le commerce, la Corée du Nord, la présence chinoise en Mer de Chine.... C'est le sens de son appel à intégrer la Russie dans un G8, qui aurait pour lui plus de sens que ce simulacre du G7....

2) Trump a une grande méfiance vis-à-vis de l'Union Européenne et en particulier de l'Allemagne. Il voit l'Allemagne comme une nation qui profite des Etats-Unis, à la fois sur le plan militaire (elle consacre à peine plus de 1% de son PIB aux dépenses militaires) et commercial (elle a un excédent de plus de 60 milliards de dollars vis-à-vis des Etats-Unis), et qui dirige l'UE dans une direction défavorable aux intérêts américains (destruction de la demande domestique européenne via les politiques de restriction salariale et d'austérité, stratégie mercantiliste reposant sur l'export, complaisance vis-à-vis de la stratégie de pénétration islamiste en Europe et vis-à-vis de l'expansionnisme iranien au Moyen-Orient). Il n'est pas anodin que Trump ait invité le nouveau premier ministre italien Giuseppe Conte pour une visite officielle à Washington: celui-ci dirige un gouvernement "populiste", dont les objectifs déclarés sont: 1) protéger l'Italie de la politique européenne d'accueil des immigrés en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient 2) redonner à l'Italie des marges de manoeuvre budgétaires face au carcan imposé par le pacte fiscal européen...

3) Le Canada et les pays européens semblent ne pas avoir trouvé de réponse face à ce qu'ils appellent les "oukazes de Trump". D'une part, ils n'ont pas grand chose à offrir à Trump: c'est l'Amérique qui les protège militairement et qui leur permet d'accumuler des surplus commerciaux aux dépens des Etats-Unis depuis plusieurs décennies. D'autre part, leur capacité de nuisance est limitée. Ils affichent une unité de façade qui masque mal leurs profondes divisions (Macron s'oppose de manière timide et inefficace à l'ordre hégémonique allemand en Europe, l'Allemagne mercantiliste risque de se désolidariser rapidement du reste de l'Europe en ce qui concerne la politique de rétorsions commerciales à l'égard des Etats-Unis, la Grande-Bretagne négocie avec grande difficultés ses conditions de sortie de l'UE, l'Italie s'apprête à tenter de renverser la table sur les règles européennes régissant les flux migratoires et les déficits...).

4) En définitive, ce G7 révèle une fissure profonde entre deux visions politiques de l'Occident: la vision défendue par Trump et le nouveau premier ministre italien Conte (laquelle rejoint partiellement celle de Theresa May), se focalise sur la lutte contre l'islamisme et la reconquête de la souveraineté nationale face à un ordre libéral perçu comme contraire à certains intérêts nationaux essentiels (au premier rang desquels figure la sécurité); la vision défendue par Merkel (laquelle est relayée par Macron et appuyée par la technostructure européenne), revendique l'attachement au "multilatéralisme", au "droit international du commerce", le respect du droit d'asile ainsi que des "quatre libertés fondamentales de l'UE", une position qui est une position de principe pour la France, mais qui correspond en fait pour l'Allemagne à la poursuite de la souveraineté par d'autres moyens: c'est sur le maintien de l'ordre libéral existant que repose le salut d'une Allemagne vieillissante, misant sur l'importation de main d'oeuvre et sur les exportations pour assurer le financement de ses retraites...."

J'y ajouterai ce codicille de mon cru :

Je crois pour ma part que le projet de Trump est fondamentalement de refermer la parenthèse de 70 ans ouverte dans l'histoire diplomatique américaine par la Résolution Vandenberg de 1948. Cela nous paraît absurde parce que nous sommes nés, avons grandi et vécu dans un monde structuré géopolitiquement par l'OTAN, produit de la guerre froide.

Mais la vraie tradition diplomatique des Etats-Unis, depuis leur indépendance, c'est le refus des alliances permanentes, le refus d'être engagé automatiquement dans des conflits où ils n'auraient pas choisi de s'impliquer. Le refus de Trump, lors du dernier sommet de l'OTAN, peu après sa prise de fonction, d'intégrer rituellement à son discours la réaffirmation de l'article 5 du traité de l'Atlantique nord (qui n'est d'ailleurs nullement un engagement automatique d'intervention américaine en cas d'attaque contre un membre de l'alliance, raison pour laquelle, dès 1958, de Gaulle dénonçait dans cette alliance un traité inégal où tous les commandements reviennent aux Etats-Unis sans aucune obligation réelle pour eux en contrepartie), est à mes yeux tout à fait significatif.

L'Alliance atlantique, l'OTAN, l'UE étaient importants aux yeux des Etats-Unis dans la mesure où ils étaient pour eux des instruments de puissance dans une région essentielle. Cette région n'est plus essentielle, l'OTAN coûte cher, d'autant plus que les Européens ne payent pas assez aux yeux de Washington (et ceci bien avant Trump) et l'euro est un instrument de dumping allemand qui permet à l'Allemagne de vendre ses produits aux Etats-Unis - notamment ses grosses berlines - 20 ou 25 % moins cher que si l'Allemagne avait sa propre monnaie.

Dans ces conditions, pas plus que le libre-échange qui est la loi du plus fort (or les Etats-Unis ne sont plus les plus forts), l'OTAN et l'UE ne sont plus des instruments de puissance efficaces pour les Etats-Unis. Ce que de Gaulle avait d'ailleurs annoncé : quand il n'y trouveront plus leur intérêt, ils quitteront l'Europe, et c'est pour cela que nous devons nous doter des moyens propres de notre sécurité. Il est donc à mes yeux probable que ceux-ci sont en train de revenir à leur politique traditionnelle d'avant la résolution Vandenberg.

Et contrairement à ce que dit Macron - qui décidément se trompe sur tout - cela dépasse largement la personnalité du président actuel. Obama a amorcé le mouvement à maints égards, et je suis certain que ce mouvement continuera, quel que soit le successeur de Trump.

Et dans le même esprit, on lira le papier de blog de ce jour de Bertrand Renouvin, auquel je souscris, une fois de plus, du premier au dernier mot.

Enfin, je terminerai par une question : que faisaient donc à ce Gmachin... l'alcoolo Juncker, parrain de la clearstreamisation du grand-duché dont il fut ministre des Finances (1989-2009) et Premier ministre (1995-2013) ainsi que de l'optimisation fiscale, exfiltré après sa chute sur une affaire (1) de fichage massif (à côté, la Stasi ferait presque province et petit genre) des sujets luxembourgeois et le grand ordonnateur d'écoutes téléphoniques corrompu Tusk (2) exfiltré de Pologne avant la déroute électorale de son parti ?

J'y suis ! c'est sans doute pour défendre la morale et le droit !

(1) 30 bonnes raison pour sortir de l'Europe (Olivier Delorme, H&0, 2016) : "Le scandale commence en novembre 2012 par les révélations d’un ancien directeur du Service de renseignement d’État du Luxembourg (SERL) sur un système de fichage illégal, depuis les années 1960, des citoyens, personnalités politiques, associations, entreprises. Il évoque l’existence de 300 000 fiches dans un pays de moins de 580 000 habitants. Une partie ayant probablement été détruite, la commission d’enquête parlementaire en découvrira 13 000, révélant en outre que le SERL a été mis à la disposition d’intérêts privés et utilisé pour déstabiliser un magistrat. Lâché par ses alliés socialistes, Juncker est contraint à la démission en décembre 2013."

(2) 30 bonnes raison pour sortir de l'Europe (Olivier Delorme, H&0, 2016) : "Quant à la Polonaise Elżbieta Bieńkowska, chargée du Marché intérieur, de l’Industrie, de l’Entreprenariat et des PME, elle était, avant sa nomination, ministre puis vice-présidente du gouvernement de Donald Tusk (2007-2014), et impliquée dans l’immense scandale d’écoutes téléphoniques illégales d’hommes politiques et de hauts fonctionnaires qui contribuera à la cuisante défaite électorale de leur parti en octobre 2015 (-15 % par rapport à 2011). Elle est nommée commissaire le 3 septembre 2014 par Tusk, lui-même désigné le 30 août par ses pairs comme président du Conseil des chefs d’État et de gouvernement (il quittera son poste de Premier ministre le 22 septembre) : double exfiltration réussie !"

vendredi 8 juin 2018

6 contre 1

Ils croient vraiment à leur 6 contre 1, les deux gandins bouffis d'eux-mêmes ?

Ils croient vraiment que les Japonais, morts de trouille devant les missiles de M. Kim, vont se lancer dans une épreuve de force avec l'Oncle Sam en ce moment ?

Ils croient vraiment que le nouveau gouvernement italien est prêt à mourir pour les exportations de berlines et d'acier d'une Allemagne qui lui crache à la g... depuis dix jours et qui cherche à le torpiller via la BCE ?

Ils croient vraiment que le Royaume-Uni, pour la première fois de son histoire, ne va pas choisir le grand large s'il est contraint à un choix ?

Il n'y a pas de danger plus grand, en politique internationale, que les imbéciles qui prennent leurs désirs pour des réalités.