En rage dès hier soir !!!

Y'a plus de sous ! Alors on a encore dû faire des économies de bout de chandelles sur les travaux à Notre-Dame... "Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes" tonnait Bossuet.

La même histoire qu'avec les incendies meurtriers en Grèce l'été dernier. A force de couper dans les budgets, partout, pour donner confiance à l'Allemagne et payer le coût exorbitant de l'euro qui nous ruine un peu plus, année après année, mois après mois, jour après jour...

La flèche (de Viollet-Leduc, mais peu importe : elle était devenue inséparable de ce monument du coeur du pré carré des rois qui ont fait la France, un monument dont la symbolique nationale dépasse largement sa dimension religieuse, la France de ce monument où fut chanté le Te Deum de la Libération de Paris, en 1944, sous les balles tirées des combles par les nazis et les collabos) s'effondre, le panache de fumée depuis nos fenêtres du XIVe.

La France regarde, éberluée, stupéfaite, cet incroyable symbole de la présidence Macron.

Macron qui prononce trois mots insipides. Qui sonnent faux, comme tout ce qui sort de bouche. Macron qui retient à grand peine, dirait-on, un rictus - sans doute espère-t-il profiter un peu, sondagièrement, de la catastrophe : ces gens-là ne pensent jamais qu'à l'intérêt personnel qu'ils peuvent tirer de n'importe quelle situation, fût-elle tragique.

En rage dès ce matin !!!

Si Pinault (qui s'empresse de faire savoir sa "générosité" à des medias de service qui s'empressent de diffuser l'indécence) payait des impôts à hauteur de ce qu'il devrait payer, la France n'aurait pas à faire organiser par des clowns médiatiques des lotos ridicules ou à aller faire le tapin aux États-Unis pour entretenir son patrimoine, ni à déployer des bâches publicitaires sur les chantiers et attendre les aumônes des Pinault (déductibles de leurs impôts futurs) pour restaurer les chefs-d'oeuvre que nous avons collectivement hérités de notre histoire et qui sont détruits par 40 ans d'impéritie d'un ministère de la Culture qui considère le patrimoine comme une variable d'ajustement budgétaire et de trahison des "élites" françaises, par les coupures de budgets tous azimuts qu'elles ont imposées sous prétexte d'Europe, d'euro et pour donner confiance à l'Allemagne !

Les trahisons, ça se paye !

Moi, pour restaurer Notre-Dame, je suggère plutôt un emprunt forcé sur les gros patrimoines, exilés fiscaux ou pas, remboursable sans intérêt et dans huit cents ans.

Puis je pars donner deux cours à mes chers étudiants retraités de Créteil - le dernier de la saison. Et en sortant je comprends que les exilés et autres optimisateurs fiscaux ont engagé un concours : ce sera à celui qui pisse son fric le plus loin pour justifier ses turpitudes par sa charité et s'offrir, avec toujours la même complicité servile des médias de service, à l'admiration et à la reconnaissance publiques.

Dégoût.

Et l'ectoplasme qui fait fonction de ministre de la Culture, il ne se sent bien sûr ni coupable ni responsable de rien. Surtout pas d'avoir continué à faire du patrimoine une variable d'ajustement aux Diktats du Reich.

Nausée.

Cette nomenklatura vérolée et ses airs de circonstance déplorant les effets des causes qu'elle chérit et a établies en système depuis 40 ans, je n'ai cessé de la combattre, elle me répugne depuis longtemps, désormais je la hais. Elle est la dernière forme en date du parti de la trahison aussi vieux que ce pays. Je ne décolérerai plus jusqu'à ce que ces gens soient chassés, punis - au moins frappés d'indignité nationale.

Et ce soir, il repointe son vilain mufle : mauvais acteur - aussi. Sa prof de théâtre ne devait pas être un as.

Il aurait fait un mauvais curé: homélie nulle. Pathétique.

Et un mauvais chef de projet. Cinq ans, mon oeil ! Même l'archevêque de Paris au JT émet des doutes.

En fait on se demande en quoi il ne serait pas nul. C'est aussi ce que doit se demander sa grande amie la chancelière en fin de vie sous respirateur artificiel qui lui envoie ces jours-ci baffe sur baffe.

Qui ne le baffe pas d'ailleurs ? Même sa justice, celle qui coffre les gilets jaunes à tour de bras pour complaire à l'Eborgneur du Touquet... c'est dire ! qui annule la désastreuse privatisation de l'aéroport de Toulouse qu'il a conduite avant de se faire élire par effraction à la magistrature suprême.

"Bon à rien ? Mais ce serait encore trop dire. Tu n'es pas bon à rien, tu es mauvais à tout !" (Charpin, dans Le Schpountz).

Comment restera-t-il dans l'histoire ? des yeux crevés, des mains arrachées, Notre-Dame brûlée.

Qu'il s'en aille ! et le plus tôt sera le mieux !!!

Malraux, lui, à une époque où la France était bien moins riche qu'aujourd'hui créa le ministère des Affaires culturelles accomplit en matière de protection du patrimoine (secteurs protégés, nettoyage des façades noires, etc.), de son enrichissement (loi sur les dations), comme d'action culturelle (décentralisation, maisons de la culture...) une tâche titanesque.

La loi programme du 31 juillet 1962 relative à la restauration des grands monuments historiques pour la période 1962-1966, dite loi des 7 monuments, permet d'importants travaux à Fontainebleau, Versailles, Vincennes, Reims, au Louvre, aux Invalides et à Chambord.

La loi du 4 août 1962 sur les "secteurs sauvegardés", permet de protéger les ensembles urbains historiques ayant conservé leur caractère et leur unité architecturale, le plus souvent en centre ville. En 1970, quarante secteurs auront été sauvegardés.

La deuxième loi programme du 28 décembre 1967 sur la restauration des monuments historiques pour la période 1968-1970 concerne une centaine de monuments dont la cathédrale de Strasbourg, Notre-Dame (précisément)et l'abbaye de Fontevraud entre autre.

Ça s'appelait une politique culturelle !

Et c'était autre chose que les ectoplasmes Nyssen ou Riester, liquidateurs de notre patrimoine comme leur patron l'est de la nation tout entière.

La rage ne me quitte plus.