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mardi 28 avril 2020

Déconfinement

Ceux qui suivent ce blog savent que je n'ai jamais été tendre avec la droite grecque, avec la famille Mitsotakis, avec Kyriakos devenu Premier ministre par la grâce de la nullité capitularde de Tsipras.

Eh bien je dois vous avouer que ce garçon ne cesse de me surprendre... en bien ! C'est suffisamment exceptionnel pour le souligner.

Alors qu'il était en échec face à la révolte anti-invasion migratoire de la population de Lesbos, Chios et Samos, il a eu l'intelligence d'interrompre à temps l'épreuve de force.

Face à la tentative de prise d'assaut de la frontière par les migrants manipulés par Ankara, il a tenu bon et forcé le sultan à rembarquer son armée.

Lorsque celui-ci a menacé de débarquer dans les îles de nouveaux contingents, il adonné à la marine les instructions de fermeté qui ont dissuadé l'opération.

Il a renvoyé l'ambassadeur libyen du gouvernement fantoche qui permet l'importation de terroristes islamistes transformés en supplétifs de l'armée turque, lorsque ce gouvernement a signé un hallucinant accord de partage de la Méditerranée entre Tripoli et Ankara.

Et il a géré de main de maître, en anticipant et réagissant fort, la crise épidémique actuelle de sorte que, à l'heure actuelle, la Grèce est parmi les pays qui, dans le monde, s'en tirent le moins mal en terme de bilan humain, indiquant aussi, dès les premiers, que les exigences d'excédent primaire du Reich nommé Union européenne n'étaient plus de saison.

Aujourd'hui en Grèce 32 nouveaux cas seulement étaient recensés en 24h et deux décès par coronavirus (au total, 138 depuis le début de l'épidémie). Tandis que e nombre des patients intubés, désormais de 40, continue de régresser. On est ainsi à 1,27 mort pour 100000 habitants en Grèce pour... 34,8 en France (Johns Hopkins University).

Et ce soir, le Premier ministre a présenté - en 10 minutes : "ce qui se conçoit bien..." - un (vrai) plan de déconfinement, aussi clair et précis que le baragouin interminable d'Edouard Philippe était imprécis, obscur et stupide.

Voici donc ce qui devrait se passer en Grèce.

4 mai : fin de l'autorisation écrite de sortie, les déplacements hors du nome (département) restent restreints en principe durant deux semaines.

Le même jour, les sports individuels de plein air et de mer (chouette ! on va pouvoir retourner se baigner !) redeviennent libres, mais les plages organisées resteront fermées (on s'en fout !), réouverture de certains commerces comme les librairies (Henri Dhellemmes, Odile Brehier), magasins de produits électroniques et de sport; les coiffeurs ne seront accessibles que sur rendez-vous). Tous les commerces devraient réouvrir le 11 mai, à l'exception des centres commerciaux qui ne pourront reprendre leur activité, en principe, que le 1er juin. Dans tous les magasins, des conditions s'appliqueront afin de limiter la densité de visiteurs et des mesures strictes seront prises pour protéger les travailleurs.

Le 4 mai, les églises redeviennent accessibles pour des prières individuelles et seront ouvertes au culte public à partir du 17 mai. Les règles strictes seront convenues avec le Saint Synode et la communauté scientifique.

Les cours reprendront progressivement dans les collèges et lycées à partir du 11 mai, moyennant des mesures de limitation des rassemblement. Mais les écoles primaires et maternelles resteront fermées au moins jusqu'au 1er juin, et seulement si l'épidémie continue à régresser. Le ministre de l'Éducation présentera les modalités pratiques demain, elles seront déterminées avec le Comité des scientifiques afin d'assurer une protection des enfants et des enseignants.

Les activités de restauration reprendront le 1er juin, selon des modalités à déterminer d'ici là. Le même jour, les hôtels ouverts toute l'année pourront reprendre leur activité.

Le reste des activités économiques devrait revenir à la normale progressivement durant la seconde moitié de juin.

Il est cependant peu probable que de grands rassemblements, tels que festivals, concerts ou événements sportifs avec des spectateurs, soient autorisés pendant l'été.

Le programme de la phase suivante est à l'étude. Il sera précisé par semaine et évalué toutes les 24 heures par un observatoire gouvernemental mixte de la santé et de la protection civile.

La sortie ne pourra se faire que pas à pas et personne ne pouvant exclure une éventuelle résurgence de la menace, des moyens seront parallèlement mis en oeuvre pour localiser rapidement la menace, afin que toute nouvelle restriction soit locale et n'affecte pas l'ensemble du territoire. Le plan est détaillé mais pourra faire l'objet de révisions, en fonction de l'évolution de la situation et des instructions des experts.

Enfin, il n'est pas inutile de préciser que le Premier ministre a conclu que sa seule priorité était de sauver lles vies de ces concitoyens. Les lendemains économiques seront durs. J'aurai sans doute l'occasion de critiquer durement l'action économique de ce même gouvernement. Mais pour l'heure : monsieur Mitsotakis, chapeau !

mardi 7 avril 2020

Entretiens de la Quarantaine du Club du mercredi

C'est depuis Nisyros... qq petites coupures d'électricité... Mais on voit tout de même mes lunettes ! Merci à Maxime Logerot de m'avoir permis de m'exprimer sur le non-avenir de l'UE.

Sinon : 77 nouveaux cas aujourd'hui, toujours dans la fourchette quotidienne 20-100. 1832 cas recensés depuis le début de l'épidémie.

90 personnes en soins intensifs : chiffre stable depuis une dizaine de jours.

Et deux morts en 24h00 (le chiffre le plus bas depuis longtemps) pour un total de 81.

Mais le moment n'est pas venu, a précisé le professeur Tsiodras, de lever les mesures restrictives, tout relâchement pouvant conduire à un redémarrage de l'épidémie.

Par ailleurs, le gouvernement mobilise 11 millions d'euros pour créer 500 "commandos sanitaires" mobiles, embauchés pour 3 mois renouvelables afin de fournir des services de soins infirmiers à domicile et prélever des échantillons de matériel biologique sur des individus présentant des cas possibles de coronavirus Covid-19.

Ce processus de dépistage systématique est qualifié de "clé" pour empêcher la propagation du virus à la phase suivante, lorsque les mesures restrictives seront progressivement supprimées. Décidément, la gestion de cette crise par la Grèce semble exemplaire !

dimanche 5 avril 2020

Mon entretien à "Voix de l'hexagone"

Merci à ce média - un de plus, qui brise la chape de conformisme de la presse de service - de m'avoir permis de m'exprimer sur la situation de la Grèce, face à l'épidémie, mais aussi face à la crise migratoire manipulée par la Turquie, et plus généralement sur ce que vit le pays, du fait de l'Eurogermanie, depuis dix ans.

La situation en Grèce reste stable : 62 cas recensés aujourd'hui pour un total de 1735.

Les patients intubés sont au nombre de 93 (âge moyen 74 ans), sans grand changement : les sorties de soins intensifs équilibrent les entrées.

On déplore 5 morts dans les dernières 24h pour un total de 73 depuis le début de l'épidémie.

Le professeur Tsiodras a insisté sur le fait que c'était la précocité des mesures prises qui permettait de ne pas connaître une évolution comparable à celle de l'Italie, de l'Espagne ou de la France.

vendredi 3 avril 2020

Oui, il était possible de faire autrement face à l'épidémie !

Le nombre des contaminations en Grèce repart à la hausse aujourd'hui avec 99 nouveaux cas pour un total de 1613. Mais la courbe ne s'envole pas comme dans les pays qui ont tardé à prendre des mesures.

Mais depuis deux semaines, on est sur une évolution en dents de scie entre 23 cas quotidiens (hier, hors centre de demandeurs d'asile et bateau au large du Pirée, tout deux placés en quarantaine) et 90-100.

Le nombre des personnes intubées est lui aussi stable : 92 aujourd'hui, le nombre des sortants de soins intensifs équilibrant ce lui des entrées. Le nombre de lits disponibles en soins intensifs reste à ce jour très supérieur aux besoins.

Enfin le nombre des morts reste lui aussi très bas : 56 au total (+6 aujourd'hui).

La gestion de l'épidémie par la Grèce reste exemplaire : le gouvernement a pris très tôt les mesures qui ont empêché jusqu'ici une diffusion massive du virus. 85 % des Grecs, selon un sondage, approuvent la gestion de cette crise sanitaire par leur gouvernement.

La fermeture progressive des frontières et la mise en quarantaine des arrivants, étrangers puis Grecs, dans des hôtels dédiés a manifestement joué également un rôle décisif : encore une claque pour les irresponsables no borders, idiots utiles du virus comme ils le sont de l'islamisme turc.