Ceux qui suivent ce blog savent que je n'ai jamais été tendre avec la droite grecque, avec la famille Mitsotakis, avec Kyriakos devenu Premier ministre par la grâce de la nullité capitularde de Tsipras.

Eh bien je dois vous avouer que ce garçon ne cesse de me surprendre... en bien ! C'est suffisamment exceptionnel pour le souligner.

Alors qu'il était en échec face à la révolte anti-invasion migratoire de la population de Lesbos, Chios et Samos, il a eu l'intelligence d'interrompre à temps l'épreuve de force.

Face à la tentative de prise d'assaut de la frontière par les migrants manipulés par Ankara, il a tenu bon et forcé le sultan à rembarquer son armée.

Lorsque celui-ci a menacé de débarquer dans les îles de nouveaux contingents, il adonné à la marine les instructions de fermeté qui ont dissuadé l'opération.

Il a renvoyé l'ambassadeur libyen du gouvernement fantoche qui permet l'importation de terroristes islamistes transformés en supplétifs de l'armée turque, lorsque ce gouvernement a signé un hallucinant accord de partage de la Méditerranée entre Tripoli et Ankara.

Et il a géré de main de maître, en anticipant et réagissant fort, la crise épidémique actuelle de sorte que, à l'heure actuelle, la Grèce est parmi les pays qui, dans le monde, s'en tirent le moins mal en terme de bilan humain, indiquant aussi, dès les premiers, que les exigences d'excédent primaire du Reich nommé Union européenne n'étaient plus de saison.

Aujourd'hui en Grèce 32 nouveaux cas seulement étaient recensés en 24h et deux décès par coronavirus (au total, 138 depuis le début de l'épidémie). Tandis que e nombre des patients intubés, désormais de 40, continue de régresser. On est ainsi à 1,27 mort pour 100000 habitants en Grèce pour... 34,8 en France (Johns Hopkins University).

Et ce soir, le Premier ministre a présenté - en 10 minutes : "ce qui se conçoit bien..." - un (vrai) plan de déconfinement, aussi clair et précis que le baragouin interminable d'Edouard Philippe était imprécis, obscur et stupide.

Voici donc ce qui devrait se passer en Grèce.

4 mai : fin de l'autorisation écrite de sortie, les déplacements hors du nome (département) restent restreints en principe durant deux semaines.

Le même jour, les sports individuels de plein air et de mer (chouette ! on va pouvoir retourner se baigner !) redeviennent libres, mais les plages organisées resteront fermées (on s'en fout !), réouverture de certains commerces comme les librairies (Henri Dhellemmes, Odile Brehier), magasins de produits électroniques et de sport; les coiffeurs ne seront accessibles que sur rendez-vous). Tous les commerces devraient réouvrir le 11 mai, à l'exception des centres commerciaux qui ne pourront reprendre leur activité, en principe, que le 1er juin. Dans tous les magasins, des conditions s'appliqueront afin de limiter la densité de visiteurs et des mesures strictes seront prises pour protéger les travailleurs.

Le 4 mai, les églises redeviennent accessibles pour des prières individuelles et seront ouvertes au culte public à partir du 17 mai. Les règles strictes seront convenues avec le Saint Synode et la communauté scientifique.

Les cours reprendront progressivement dans les collèges et lycées à partir du 11 mai, moyennant des mesures de limitation des rassemblement. Mais les écoles primaires et maternelles resteront fermées au moins jusqu'au 1er juin, et seulement si l'épidémie continue à régresser. Le ministre de l'Éducation présentera les modalités pratiques demain, elles seront déterminées avec le Comité des scientifiques afin d'assurer une protection des enfants et des enseignants.

Les activités de restauration reprendront le 1er juin, selon des modalités à déterminer d'ici là. Le même jour, les hôtels ouverts toute l'année pourront reprendre leur activité.

Le reste des activités économiques devrait revenir à la normale progressivement durant la seconde moitié de juin.

Il est cependant peu probable que de grands rassemblements, tels que festivals, concerts ou événements sportifs avec des spectateurs, soient autorisés pendant l'été.

Le programme de la phase suivante est à l'étude. Il sera précisé par semaine et évalué toutes les 24 heures par un observatoire gouvernemental mixte de la santé et de la protection civile.

La sortie ne pourra se faire que pas à pas et personne ne pouvant exclure une éventuelle résurgence de la menace, des moyens seront parallèlement mis en oeuvre pour localiser rapidement la menace, afin que toute nouvelle restriction soit locale et n'affecte pas l'ensemble du territoire. Le plan est détaillé mais pourra faire l'objet de révisions, en fonction de l'évolution de la situation et des instructions des experts.

Enfin, il n'est pas inutile de préciser que le Premier ministre a conclu que sa seule priorité était de sauver lles vies de ces concitoyens. Les lendemains économiques seront durs. J'aurai sans doute l'occasion de critiquer durement l'action économique de ce même gouvernement. Mais pour l'heure : monsieur Mitsotakis, chapeau !