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vendredi 20 avril 2018

Le p'tit, la Cheffe et la sortie du "plan d'aide"

Une partie de la CDU/CSU veut la tête de la Cheffe qui a "trop lâché" au SPD et tremble que la moindre concession ne fasse encore grimper l'AFD... cette partie n'ira qu'en se renforçant avec le temps et les sondages favorables à l'AFD.

La Cheffe, esprit étroit qui n'a jamais pris de décision, depuis qu'elle est au pouvoir, en matière européenne comme en toute autre matière, qu'en fonction d'étroits intérêts de politique intérieure, ne lâchera donc rien au p'tit qui peut toujours se carrer ses projets de réforme de la zone euro... On pourrait presque aller jusqu'à l'en remercier !

D'autant que la "crise grecque" va sans doute faire un joyeux come-back durant l'été : contrairement au discours officiel rien n'a redémarré, l'effet-retard de la baisse de l'euro sous 1,10 dollar (qui, seule, a permis d'arrêter la dégradation en Grèce et s'est traduite par une molle reprise ailleurs) s'efface, en Grèce comme ailleurs ; la remontée autour de 1,23-1,25 va de nouveau étouffer les économies les plus faibles de la zone et replonger les autres dans une stagnation à la baisse. Quant à la sortie du "plan d'aide" européen (qui n'a jamais été un plan d'aide, sinon aux banques françaises et allemandes gavées de dette grecque), présentée jusqu'ici comme un triomphe annoncé, elle risque fort de se transformer, comme je le dis depuis des mois, en débâcle à côté de laquelle le Blitzkrieg de 1940 fera figure de guerre de position. Ce qui, apparemment, commence à se chuchoter dans les médias aux ordres et provoque la dénégation outrée de Moscovici... C'est dire si on est rassuré !!!

La Frankfurter Allgemeine, elle, a récemment publié un article au vitriol (on dirait raciste, s'il y avait juif, arabe ou noir, en place de grec) à l'égard des Grecs, comme au bon vieux temps des débuts de la "crise grecque", dont la "philosophie", pour faire court, est qu'il n'y a rien à faire avec ces gens-là, que rien ne change dans ce pays de m..., que plus on les aide et plus ils sont pareils. Bref, qu'il n'y a aucune chance d'en faire jamais de bons Allemands.

Dans ces conditions, le seul but de la Cheffe est de durer encore et encore et elle sait très bien que son attelage des perdants moribonds n'ira pas au bout du mandat. La Grosse Ko c'est les soins palliatifs : ne rien faire et attendre la mort en espérant qu'elle viendra le plus tard possible.

jeudi 12 avril 2018

Crash en mer Egée

Un Mirage 2000-5 grec s'est crashé aujourd'hui en Egée au retour d'une énième mission d'interception de chasseurs turcs violant l'espace aérien grec, et après avoir été baladé par les Turcs de Mytilène à Rhodes et retour...

Selon les informations disponibles, le pilote volait bas - en dessous de 6 000 pieds - en raison de la forte nébulosité de l'humidité qui régnait dans la région. Jusqu'à présent, il n'y a eu aucune mention de dommages mécaniques. Il a apparemment fait un tour au-dessus de Mykonos, train sorti, peut-être pour tenter de se poser sur l'aéroport de l'île, puis est reparti et s'est crashé en mer au nord-est de Skyros, le pilote ne s'est pas, ou n'a pas pu s'éjecter. Apparemment, l'avion avec lequel il faisait équipe a failli connaître le même sort... se retrouvant "cloué à la mer", peut-être en raison d'un problème de radars donnant des informations erronées d'altitude dû à la météo...

Le pilote, Geogios Baltadoros, 34 ans, père de deux enfants, est mort.

L'étonnant c'est que ça n'arrive que maintenant !

Que dit l'UE ? la France ?

Comble de cynisme : ce soir, Erdogan présente ses condoléances à Tsipras !

lundi 2 avril 2018

Guerre du Kippour à la grecque ?

Erdogan tentera-t-il le "coup de la guerre du Kippour" en attaquant la Grèce pendant les Pâques orthodoxes, le ouiquende prochain ?

Les rumeurs vont bon train en Grèce où cela ne surprendrait pas grand monde. Il semble que nous rentrions dans une période à haut risque après les innombrables déclarations et provocations turques (dernière en date : Erdogan est allé réciter des prières à Sainte-Sophie d'Istanbul, transformée en mosquée en 1453 lors de la prise de la Ville - il y a notamment rendu un hommage appuyé au sultan Mehmet II dit le Conquérant -, et que Kémal avait déconfessionnalisée pour transformer le monument en musée... sa retransformation en mosquée est une vieille et symbolique revendication des islamistes turcs) en mer Egée comme à Chypre qui font monter la tension depuis plus d'un an, et parallèlement à l'opération d'Afrin...

Prise de contrôle d'îlots inhabités, histoire de tester la réaction des Etats-Unis, et accessoirement de l'UE, dont Erdogan a pu mesurer récemment les capacités de lâcheté par le déblocage de 3 nouveaux milliards au titre du chantage aux migrants par la Commisssion puis par l'exercice de reptation à ses pieds de Jean-Claude Juncker lors du récent dîner de Varna ? Attaque contre des îles habitées régulièrement désignées comme turques par Ankara - Kastellorizo, Phamakonisi, Agathonisi - pour tester les capacités de réplique de l'armée grecque (après neuf ans d'écorchage de la Grèce par l'UE qui déverse des milliards sur la Turquie au titre du chantage aux migrants ou de la préadhésion) à une armée turque cinq fois plus puissante mais saignée, elle, par huit ans de purges islamistes des officiers supérieurs aux sous-officiers ? Opération de plus grande envergure ?

Il ne semble en tout cas pas absurde que le sultan, grassement subventionné par l'UE, puisse penser, ne serait-ce que par une opération limitée, casser la saison touristique d'une Grèce dont le tourisme est, après neuf ans de politiques européennes, le seul moteur économique qui tourne encore à peu près, même si l'immense transfert de propriété par quoi se traduisent aussi les politiques européennes a fait passer nombre d'infrastructures hôtelières et aéroportuaires dans des mains étrangères et délocalisé en Europe occidentale une grande partie des recettes générées par le tourisme en mode colonial du all inclusive (localisation des recettes dans les pays de départ, les retombées sur place ne sont plus que les prestations de service locales payées au plus bas et les salaires de misère de l'hôtellerie, quand on n'a pas recours à du personnel roumain ou bulgare qu'on peut encore payer moins cher)...