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dimanche 30 juin 2019

Grèce : des élections pour... rien et... clinique pour chaton

En Grèce les derniers sondages (à prendre en général avec des pincettes, mais ils ne se sont pas trop plantés pour les européennes ) donnent une avance de l'ordre de 10 points à la droite sur Syriza et sept partis au Parlement: la Nouvelle Démocratie (droite), Syriza, les restes du PASOK agglomérés à qq groupuscules, le vieux parti communiste orthodoxe, le parti de Varoufakis et les deux extrêmes droites - Aube dorée et Solution hellénique qui a percé aux européennes, notamment dans le Nord, grâce à l'accord signé par Tsipras avec la République désormais dite de Macédoine du Nord, pour satisfaire les exigences de ses patrons de Berlin et de Washington. SH taille à l'évidence des croupières à AD, sans être, semble-t-il, en position pour l'instant, comme SH en affiche la volonté, de lui faucher la totalité de son électorat.

Le PASOK voudrait bien être en position d'appoint indispensable à un gouvernement de droite, mais il semble que l'immense succès de Syriza sera de permettre à la droite, pour la première fois depuis 2007, de décrocher la majorité absolue et sans doute avec quelques sièges de plus qu'alors.

Ce qui serait une merveilleuse performance de Syriza si l'on prend en compte le caractère de repoussoir qu'a pour beaucoup de Grecs le chef de cette droite, caricature du vieux système clientélo-claniste. D'ailleurs le seul argument audible de campagne de Syriza, qui n'a rien à dire ni à proposer, c'est la personnalité de ce chef.

Oui mais voilà la hargne populaire est telle contre Syriza et son chapelet sans fin de trahisons, que cela semble très loin d'être suffisant et que les Grecs vont sans doute préférer la caricature d'un vieux système qu'il connaissent trop à cette gauche de carnaval qui leur a fait miroiter le changement pour appliquer ensuite le mémorandum européen pire que les deux précédents réunis. En attendant le 4e...

Quant au chef de cette droite, il a annoncé que s'il ne décrochait pas la majorité absolue le 7 juillet, de nouvelles élections seraient convoquées à l'automne.

Sinon, on a craqué pour un chaton abandonné par sa mère...

Jeudi soir, retour d'une semaine à Rhodes où nous sommes allés chercher un copain arrivé de France et lui montrer cette île superbe, nous avons retrouvé "notre" chatte et son chaton, en voie d'autonomisation accélérée. Il y a trois semaines elle nous l'avait amené et s'était installé avec lui dans un nid douillet, sous le figuier et un abri sous roche au coin de la maison, en hauteur et avec un rideau d'herbes sèches, avec vue plongeante sur l'entrée de la cuisine. Comme le petit avait un oeil qui suintait et était parfois fermé, je lui lavais l'oeil au collyre une ou deux fois par jour? Et nous étions inquiets de savoir dans quel état nous le retrouverions après une semaine d'absence. En plein forme ! et les deux yeux grand ouverts sur la vie !

Là-dessus, jeudi soir nous partons manger à la taverne, de l'autre côté du village où se trouvait un minus bébé, totalement craquant - avec un oeil complètement fermé... Pas de mère à l'horizon. Frédéric le prend, le caresse, j'essaye de lui ouvrir l'oeil... Gros épanchement de pus. Pas facile d'être chaton au village...

Mais elle a dû sentir kekchos, la toute petite chose. Quand on est partis, elle nous a couru après, a fait tout le chemin avec nous jusqu'à l'autre bout du village.

Bétadine, pommade ophtalmique achetée à Rhodes pour un orgelet de meszigues, antibio des familles en réserve, maison en carton avec serviette éponge. En fait, on s'est couchés persuadés qu'elle avait perdu un oeil et pas très rassurés sur la suite.

Mais le matin suivant, l'oeil était là et ouvert. Avec une inquiétude dans l'après-midi : on la trouvait bien endormie... Mais dès le soir, elle pétait la forme. Ca dévore, ça joue, ça gambade, ça découvre le monde et ça ne nous lâche plus d'une semelle. Nous voilà transformés en maman chat. Quant à "notre" chatte, que j'ai connue bébé et qui rapplique dès que nous arrivons, elle a d'abord crachouillé et feulé... mais désormais c'est plutôt léchouilles et "mange dans ma gamelle si tu en as envie". Hier, j'ai même essayé la tétée... la pitchoune était plutôt d'accord, mais ça s'est terminé par deux coups de patte.

Bon, inutile de vous préciser qu'on est bouleversés et très heureux !

mercredi 5 juin 2019

Dernières et prochaine élections en Grèce : mon analyse

Hier, le site de Marianne a bien voulu publier mon analyse des résultats des derniers scrutins en Grèce et des enjeux des législatives anticipées qui devraient avoir lieu le 7 juillet. Vous pourrez la lire en cliquant ici.

lundi 3 juin 2019

Régionales et municipales grecques deuxième tour

Hier avait lieu le deuxième tour des municipales et des régionales en Grèce : abstention record (58,27%) ce soir en Grèce pour le deuxième tour des régionales et des municipales avec aussi une grosse montée des blancs et nuls (8,14%).

Syriza ne sauve évidemment pas l'Attique où la droite fait un carton (65,75 %) qui sanctionne durement la gestion de la sortante Rena Dourou.

Mais le vieux bastion Pasok de la Grèce de l'Ouest, malgré un renfort syriziste, bascule aussi à droite qui emporte 55,7% des voix. Seule des 13 régions, la Crète (vieille tradition venizeliste oblige) va avoir un exécutif Pasok-Syriza, puisque localement, Syriza s'est allié au Pasok qui, si la droite n'a pas la majorité absolue en juillet au niveau national, apportera l'appoint nécessaire comme entre 2012 et 2015.

Cerise sur le gâteau de la droite, le neveu du futur Premier ministre de droite Mitsotakis enlève, avec plus de 65% des voix, la mairie d'Athènes au centre-gauche ... La droite contrôlera aussi la plupart des grandes villes.

La gestion Syriza est décidément un succès éclatant !

Seul véritable bémol à la victoire de la droite qui, sauf accident pour elle, devrait contrôler après les législatives de juillet, le gouvernement, 12 régions sur 13 et la plupart des grandes municipalités, le maire communiste (KKE) de Patras (3e ville de Grèce) conserve sa mairie avec 70,49 % des voix contre le candidat du Kinal (cartel électoral autour du vieux PASOK). Les candidats de la droite et de Syriza avaient été éliminés au premier tour.

Le type a une équation personnelle très forte et a mené une politique sociale active. Il y a qq temps il a refusé d'appliquer dans sa commune la loi scélérate de Tsipras, prise sous pression européenne, de levée de l'interdiction de confiscation pour dettes et vente aux enchères du domicile principal.