Le gendre idéal de Merkel dans ses oeuvres : plus zélé que Papandréou, plus efficace que Papadimos, plus destructeur pour la démocratie que Samaras !

"Nous serons chaque mot de la Constitution", disait-il. "Nous abolirons les mémorandums" disait-il. "Plus jamais de procédure d'urgence méprisant les droits du Parlement", disait-il. "Plus un sacrifice pour l'euro", disait-il. "Nous rétablirons la dignité du peuple grec", disait-il.

Mais ça c'était avant.

Comme je l'écris depuis le 13 juillet, la capitulation n'est pas un événement unique, c'est le début d'un processus d'enchaînement de capitulations multiples de plus en plus graves.

Voir Vichy.

Je n'ai jamais voulu, jusqu'ici, employer le mot de traître, bien que sa capitulation du 13 juillet fût à coup sûr une trahison de ses engagements et des intérêts fondamentaux du pays, mais chaque jour qui passe rend plus difficile de considérer que tout cela n'est que le résultat d'un fâcheux concours de circonstances ou d'une sidérale incompétence ou d'une "simple" paralysie intellectuelle empêchant de voir la vraie nature, irréformable, de la Germano-Europe.

On a beau se refuser à employer ce mot, parce qu'on a voulu croire (avec combien de doutes en ce qui me concerne, dès avant janvier) à ce qu'il disait incarner, parce qu'on a tant voulu trouver d'arguments et de raisons pour le défendre, entre janvier et juillet, on a beau... vient un moment où il s'impose de lui-même.