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lundi 30 mai 2016

Verdun ou Berlin...

Donc, en régime socialiste, tu as raté ta vie si t'as pas un costard à 40 ans ! Mais en sur mesure, le costard ; le prêt-à-porter ça compte pas !!!

C'est la qu'on voit toute la différence avec la droite : à droite c'est la Rolex qui fait l'homme.

La Caste telle qu'en elle-même... dans sa bêtise crasse, sa répugnante morgue, sa pétulante inconscience. Et Guizot - enrichissez-vous, nom de Dieu ! - érigé en parangon de la modernité.

Donc, en télé socialiste, quand on invite Mélenchon, Langlet raconte des contes à dormir debout inventés par d'anciens ces barbouzes reconvertis en "journalistes", on retrouve l'agricultrice "lambda" opposée au suppôt du bolchevisme dévoreur de zenfants zinnocents et de cégétistes preneurs d'otage autant que saboteurs de l'économie nationale, le visage illuminé par un large sourire, sur une photo prise il y a quelques mois, entre le ministre de l'Agriculture et Franquitto ; quant au "boulanger parisien" lambda, il fut celui de l'Elysée jusqu'à l'an dernier...

Ce qui est sûr, c'est qu'à la Propagandastaffel de France 2, on ne recule plus devant rien ! Même Peyrefitte n'aurait sans doute pas osé écrire un pareil scénario, et du coup, rétrospectivement, à côté de Pujadas, Léon Zitrone fait figure de subversif échevelé.

Donc, en commémoration socialiste, on organise des guignolades dans les cimetières.

Et si, au lieu du mantra du couple franco-allemand qui ne signifie rien depuis longtemps, s'il a jamais signifié un jour autre chose que la volonté de se racheter une germaine conduite (écoutez bien ce que dit de Gaulle, en 66, sur le traité franco-allemand de 63, plein de promesses... vidées de tout contenu par le préambule unilatéral voté par le ''Bundestag'', cas unique dans l'histoire diplomatique, précisant que les liens de la RFA avec les Etats-Unis d'Amériques primeraient toujours sur ses engagements avec la France et par le licenciement d'Adenauer, viré de la chancellerie par la CDU, justement pour avoir signé ce traité... écoutez bien ce que dit de Gaulle sur la France qui est toujours prête à s'entendre avec l'Allemagne, alors qu'Adenauer a été remplacé par le très francophobe Ehrard lui même remplacé en 1967 par l'ancien nazi Kiesinger...), l'on disait que la guerre de 14-18 est le fait de l'impérialisme austro-hongrois et du militarisme allemand, et que les Français et les Anglais morts pendant cette guerre, souvent victimes de l'incompétence de leur propre commandement, sont tombés pour la défense de la démocratie face à des empires autoritaires...

Ou quand la pseudo-mémoire n'est plus que du décervelage.

Un de mes maîtres, François Bédarida, avait bien raison de dire que plus on parle de mémoire et moins on fait d'histoire.

Donc, en présidence socialiste, l'espèce de machin qui sert de président à notre République et qui n'est plus même capable d'aligner trois mots informes et imbéciles sans se prendre les pieds dans le tapis est tellement atteint du syndrome du larbin qu'il parle de Berlin à Verdun...

Combien de poilus se sont-ils retournés dans les tombes qui ont servi de cadre au lâché de jeunes gambadant sur leurs cadavres pour faire honneur à la chancelière du nouveau Reich, dans une mise en scène pathétique conçue par un pouvoir décidément déboussolé ?

Voilà, voilà, voilà...

Pour le reste, c'est tout de même un bon choix que j'ai fait de travailler sur la Grèce. parce que, du coup, quand on vous invite pour faire une conférence, vous avez toutes les chances de rencontrer que des gens adorables, sympas, chaleureux... Ce fut encore le cas hier à Abbeville : merci à Laurent et à l'association Abbeville-Argos Amitié de m'avoir invité à parler des rapports entre la Grèce et l'Europe occidentale dans le cadre de la semaine grecque du jumelage Argos-Abbeville...

Ce qui est bien aussi, c'est que tu rencontres invariablement des Grecs... Yorgos qui venait d'Argos, Kostas qui, établi dans la Sarthe, vendait avec son fils Takis toutes sortes de merveilles de son Argolide (genre confiture de mandarine, miel d'oranger, de thym, de pin, Sang d'Hercule... je suis rentré avec une besace pleine : http://www.ouest-france.fr/…/konstantinos-zouzoulas-de-la-g…), une poignée de Grecs installés à Abbeville avant ou à cause de la crise...

Mais le mieux c'est que là où il y a des Grecs, il y a aussi, forcément, de la musique ! En l'occurrence Nikolas Syros (bouzouki et chant) et Ménélas Evgeniadis (guitare et chant) qui participaient, le soir, à un concert : Hadjidakis, Théodorakis, rébétika... Surtout, après le concert, on s'est retrouvé dans l'arrière-salle d'André (merci à lui aussi !), Chez Duke, pour manger, boire... et, au dessert, Nikolaos et Ménélas ont ressorti les instruments... et là ce n'était plus un "concert", mais de la musique grecque entre Grecs.

Pauvres cons de Merkel, de Schäuble, d'Hollande, de Juncker, de Mosco ou de Macron qui a réussi sa vie parce qu'il a des beaux costards !... qui ne sauront jamais ce que sont ces moments-là.

Parce que, malgré les tortures qu'ils infligent à ce peuple, malgré tout, ce peuple reste vivant, il continue à cultiver cette sociabilité unique, ce plaisir d'être ensemble, de partager des moments magiques - entre ratés sans costard - comme hier soir autour de la guitare et du bouzouki de Ménélas et Nikos, comme lorsque, dans le mètre carré entre la porte, la table et le buffet, Kostas nous a même dansé un superbe zeïbekiko...

Jusqu'à ce qu'un voisin vienne taper au volet... sur le coup des trois heures du mat !

Vive les conférences à Abbeville !!!

mercredi 25 mai 2016

CGT et dette grecque

Valls : "en France, ce n'est pas la CGT qui fait la loi". OK

Mais ce n'est pas le Parlement non plus, somme il siérait en démocratie "bourgeoise" : 49-3 après un jour de débats... Et ce n'est même pas l'exécutif français : voir les GOPE, chères à Frédéric Farah et auxquelles Coralie Delaume a récemment consacré un très éclairant papier sur Figarovox.

En France, M. Valls, comme en général en régime de néodictature européenne, c'est Bruxelles, donc Berlin, qui font la loi, hors de tout contrôle démocratique autre que symbolique. La CGT et tout le peuple français sont donc légitimes à vouloir envoyer aux poubelles de l'histoire, la loi de l'étranger et vous avec, qui vous en êtes fait le très vil et servile exécutant des très basses oeuvres.

Quant à la dette grecque, ce que j'écris depuis six mois vient d'arriver. Naturellement, tout ce que le gouvernement d'occupation de Tsipras a dû avaler et dont je faisais il y a peu le compte-rendu ici, n'a reçu aucune contrepartie réelle.

En vérité je vous le dis, je me suis trompé. Je pensais que la contrepartie d'apparence serait, non pas plus substantielle - cela relevait du rêve éveillé ! - mais de nature à donner au moins l'illusion d'une contrepartie.

Eh bien même pas ! Car une fois de plus, les médias, et singulièrement Le Monde, qui jamais plus que ces jours-ci mérite son surnom de L'Immonde, mentent de manière éhontée quand il parle d'un allègement de la dette grecque.

Bien sûr, il n'y a aucune annulation, mais non plus aucun allègement d'une dette que chacun sait insoutenable - il fallait être totalement crétin pour penser qu'il en serait autrement. Il n'y a qu'un rideau de fumée pour faire croire qu'on fait quelque-chose, alors qu'on se contentera de racheter certains prêts pour en refaire d'autres ! Aucun allègement d'aucune sorte : juste un tour de passe-passe pour allonger le temps de la tutelle à l'infini en lissant soi-disant les taux d'intérêt.

Il faut vraiment que 90 % des journaleux de ce pays n'aient plus rien à voir avec l'information, et tout avec la propagande, pour oser appeler ça un allègement de dette. Une fois encore, dans La Tribune, Romaric Godin est le seul, ou presque, à dire les choses comme elles se posent.

L'Allemagne à une fois de plus imposé son Diktat, et les autres se sont une fois de plus mollement écrasé devant le psychopathe Schäuble.

Tout continue donc comme avant, en pire, jusqu'en 2018. On verra alors si la BCE restituera - ou non - à la Grèce les 1,8 milliard d'euros de profits qu'elle a fait sur le dos des Grecs en 2014.

En attendant le pays doit atteindre, en 2018, un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 3,5% du PIB. On en rirait de bon coeur, si ce discours de cinglés ne se traduisait pas, sur le terrain, par le misère, par des morts.

Car on se demande bien comment un pays auquel on impose une politique de déflation aussi imbécile que drastique et criminelle depuis six ans, dont on a détruit méthodiquement le potentiel productif, qui a perdu près du tiers de sa richesse nationale depuis le début de "l'aide" européenne - une aide comparable à celle de la corde qui soutient le pendu - pourrait atteindre le niveau de croissance soutenu que suppose un tel excédent primaire.

Bien entendu, il n'y a là aucune stratégie économique de reconstruction, il n'y a là que la poursuite de l'incroyable bêtise d'une logique punitive des maîtres allemands du Reich européen qui sont aussi les principaux bénéficiaires du dépeçage en règle de ce pays... Vous aurez noté les 538 sites archéologiques... à privatiser !

Quant à la suite, elle n'est que trop prévisible ! dans trois mois, ou dans un , ou dans six, les objectifs intenables dans le cadre déflationniste imposé à la Grèce aboutiront à un nouveau mémorandum de 6000, 9000 ou 12000 pages, que le Parlement grec sera requis d'adopter en vingt-quatre heures pour débloquer une énième tranche d'un énième prêt.

En tout état de cause, il est désormais impossible - si l'on ne croit pas, ce qui est de plus en plus difficile, que, dès le début, Tsipras et le noyau dirigeant de Syriza qui l'entoure, n'ont fait que mimer une résistance en sachant qu'ils céderaient tout, puisqu'ils étaient décidés à ne pas emprunter la seule voie possible pour échapper à l'étau : la sortie de l'euro, si l'on ne croit pas, ce qui est de plus en plus difficile, que, dès le début, le seul but de Tsipras et du noyau dirigeant de Syriza fut d'occuper le pouvoir pour bénéficier des prébendes qui y sont attachées en trompant le peuple par des paroles fallacieuses de dignité, d'espoir, de respects de la Constitution... - de prétendre que si Tsipras avait une stratégie visant à obtenir au moins un allègement de la dette, cette stratégie a échoué. En tout et pour tout.

lundi 23 mai 2016

Une victoire historique sur le fascisme !

Autant dire que la Bête immonde est terrassée !

Et la gôgôche de se "réjouir" que l'extrême droite ne fasse QUE 49,7%...

C'est passé, c'est fini, ouf qu'on est "soulagé" ! A la façon du "lâche soulagement" de Blum après Munich.

C'est vrai qu'il y a de quoi être soulagé à 50,3% : 31.000 voix sur 4,6 millions tout de même ! C'est historique !! Bravo champion !!! On a échappé au fascisme, vous vous rendez compte ?!

Enfin, avec cette pitrerie de plus, on aura évité de parler du Mémorandum IV passé hier en Grèce. C'est toujours ça de pris.

Hé ho, la gôgôche ! Au lieu d'être "soulagée" en regardant le doigt qui montre la lune, il faudrait peut-être te préoccuper de changer la lune de la politique euro-allemande qui fait que le doigt joue à la bébête qui monte, qui monte, qui monte... faute de quoi, le doigt, la prochaine fois ou la suivante, tu vas te le prendre dans...

Elections législatives à Chypre

1er enseignement, comme partout en régime d'Union européenne où le rite électoral exclut désormais tout changement de politique, la participation s'effondre. dans un pays où elle est traditionnellement très forte - 93 % en 1991, de 92,9 % en 1996, de 91,8 % en 2001, de 89 % en 2006 -, elle a chuté une première fois en 2011, sous les premiers effets de la crise et des mesures imposées par l'UE, à 78,7 %. Après la mise sous tutelle de la Troïka, et bien que le président et le gouvernement aient crié victoire parce que Chypre est sortie du "plan d'aide" qui, comme ailleurs, n'est qu'un plan de ruine de l'Etat social et pillage du patrimoine public, elle tombe ce soir à 66,74 %.

2e enseignement : les trois partis qui se sont succédé au pouvoir depuis les années 1980 voient leur audience électorale se réduire. -3,7 % à 30,69 pour le parti du président (DISY, conservateur) et -1,3 % à 14,49 % pour les centristes de DIKO qui gouvernent avec DISY. -7,1 % à 25,67 % pour les communistes de l'AKEL qui géraient le pays lors du déclenchement de la crise, et -2,8 % à 6,18% pour le parti social-démocrate EDEK associé à plusieurs coalitions durant les dernières décennies.

3e enseignement : l'extrême droite ELAM, qui se revendique "parti frère" d'Aube dorée, obtient franchit pour la première fois le seuil donnant droit à une représentation parlementaire en passant de 1,08 % à 3,71 % (2 sièges sur 56).

4e enseignement : Emergence de l'Alliance des citoyens avec 6,1 %. Elle s'est présentée comme une force de renouvellement de la vie politique, qui refuse la poursuite des privatisations et de l'austérité, et veut une réunification de l'île sur la base d'un Etat unitaire, non d'une fédération.

5e enseignement : la dissidence de DISY sur la question nationale réussit son pari en entrant au Parlement avec Le Mouvement Solidarité (5,2 %) qui refuse la fédération binationale bizonale. En outre, son chef, Eleni Theocharous, député européen, a quitté le groupe du PPE pour s'affilier au groupe euro-critique formé autour des conservateurs britanniques.

6e enseignement : les écologistes passent de 2,6 % à 4,81 %

La chambre de 56 sièges compte donc désormais 8 partis. La coalition DISY-DIKO perd sa majorité de 29 sièges (20+9) et n'en compte plus que 26 (18+8). L'AKEL en obtient 15 au lieu de 19 et l'EDEK 4 au lieu de 5. L'Alliance des citoyens, le Mouvement Solidarité et les écologistes chacun 3, l'ELAM 2.

Sur quelle majorité le président Anastassiadès (DISY) pourra-t-il s'appuyer ? Obtiendra-t-il le ralliement des sociaux-démocrates de l'EDEK ou de Solidarité ? Quelle marge de manoeuvre aura-t-il d'ici la fin de son mandat, dans deux ans, pour les négociations avec la pseudo-république du nord de Chypre ?

Une fois de plus, les politiques d'austérité européenne discréditent tout discours politique (chute de la participation), font grimper l'extrême droite et rendent un pays difficilement gouvernable.