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vendredi 28 février 2014

A chypre, une victoire de la démocratie

Les Chypriotes se sont mobilisés en masse pour s'opposer au programme de privatisation de l'électricité, des communications et des ports exigé par la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) pour les "sauver". C'est-à-dire pour continuer à les écorcher vifs.

Et pour la première fois depuis longtemps dans cette Europe qui a perdu la boussole de la démocratie, un Parlement a refusé de trahir ses mandants.

C'est une victoire pour les Chypriotes, c'est une victoire d'un peuple contre sa Nomenklatura, c'est une victoire pour tous les peuples d'Europe et tous ceux qui pensent que la démocratie et notre mode de vie doivent pimer sur le Marché, c'est une victoire de la souveraineté populaire sur la dictature euro-allemande.

Peut-être aussi, enfin, est-ce le prélude à la première libération d'un peuple du carcan mortel de l'euro. Le soleil s'est peut-être aussi, enfin, levé à l'est de notre Europe enchaînée par une Nomenklatura néolibérale qui se pare des plumes du paon européen.

Allez-y, continuez, Chypriotes qui savez ce que c'est de résister... au colonisateur turc ou à anglais hier, au colonisateur d'aujourd'hui ! Ecrasez l'Infâme ! C'est pour tous les peuples européens, moins courageux, plus lâches ou plus aveugles que vous, que vous le combattez, l'Infâme.

mercredi 26 février 2014

Vive l'Europe !

Donc si je comprends bien, "l'Europe" qui doit réduire ses déficits de toute urgence, qui, pour cela, a écorché vifs les Grecs, les Portugais et autres Espagnols, et qui voudrait bien liquider ce qui reste d'Etat social en Italie ou en France, va banquer pour "sauver l'Ukraine", où elle a provoqué, par une diplomatie imbécile et irresponsable, la chute d'un gouvernement, certes corrompu mais arrivé au pouvoir à la suite d'élections régulières, au terme d'un soulèvement d'une région, minoritaire dans le pays, auquel ont participé au premier rang des néonazis, et ceci au risque de provoquer une confrontation avec la Russie et la partition du pays.

Quelle cohérence !!!

A côté, Bush Jr était une manière d'amateur.

Laissez faire encore un peu Ashton et les nains de Bruxelles, ils vont vous co-produire une guerre mondiale en moins de deux.

lundi 17 février 2014

Devinettes

Qui a dit : "Mon ennemi c'est la finance" ?

Qui a dit : "De l'argent il y en a" ?

Qui a dit : "La crise est derrière nous" ?

Qui a dit : "La (nom du pays) vit une success story" ?

Qui a dit : "Les promesses n'engagent que ceux qui les croient" ?

Qui a dit : "Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même truquées" ?

Qui a dit : "Le traité d’union européenne (Maastricht créant l'euro) se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité" ?

jeudi 6 février 2014

France Inter à Athènes, ou le propagandiste en visite dans la colonie germano-eurolandaise

Matinale de France Inter sur la Grèce : comme d'habitude, comme durant la campagne du référendum sur le traité constitutionnel, Guetta se comporte non en journaliste ni en éditorialiste mais en propagandiste, rabâchant une fois encore les mêmes mensonges éculés qui ont servi, depuis 2009, à justifier le martyre infligé au peuple grec.

Mais comme Guetta ne peut plus nier les ravages humanitaires de cette politique imbécile et criminelle, il ne peut faire autrement que de mêler à son fiel une larme de crocodile avant d'asséner, c'est désormais classique, que tout cela n'a pas été fait en vain puisque "la Grèce va mieux".

Mensonge.

Un de plus, fondé sur des chiffres en trompe-l'oeil qui ne traduisent qu'une chose : l'effondrement total de l'économie et de la consommation sont sur un pallier ; il y en a dans toute chute.

Et sur des prévisions que rien de sérieux n'étaye. Après avoir perdu autour de 30 % de son PIB, avec 30 % et probablement plus de chômeurs, avec 60 % de jeunes au chômage, la Grèce rebondirait de... 0,6 % en 2014.

La belle affaire !

Ce qu'oublie Guetta, c'est que la prévision était EXACTEMENT la même pour 2013, et que la récession s'est poursuivie parce qu'une politique récessive ne produit jamais que de la récession.

D'ailleurs, quand bien même la Grèce ferait 0,6 % de croissance en 2014, ce chiffre ne signifierait rien que... ce que les économistes appellent un "rebond du chat mort", c'est-à-dire qu'après un excès de récession, intervient une légère correction à la hausse avant que la baisse ne reprenne. Ce qui s'est passé à plusieurs reprises durant la Grande dépression et que nous avons connu au deuxième trimestre de 2013 en France.

Mais les Guetta n'apprennent jamais rien. Ils sont comme ces porte-voix des hiérarques brejneviens qui continuaient à chanter les louanges du système et de la puissance soviétiques tandis que l'URSS était en train de sombre ; Guetta c'est le premier violon de l'orchestre du Titanic européen.

Quant à Syriza, c'est toujours le même crève-coeur pour moi d'entendre ses représentants tenir, à propos de l'euro, ce discours de la souris fascinée par le serpent qui va la dévorer. Il n'y a pas de solution ni pour la Grèce, ni pour l'Espagne, ni pour l'Italie, ni pour le Portugal, ni pour la France, ni pour la Belgique, ni pour les Pays-Bas, ni... à l'intérieur du carcan de l'euro ; faire une "autre politique", quelle qu'elle soit, et tout restera à faire lorsqu'on sera sorti de l'euro, rend indispensable de se libérer du carcan de l'euro ; et on ne se libérera pas du carcan de l'euro en le réformant ; on ne réforme pas un carcan parce qu'un carcan, celui-là comme les autres, a été fait pour ce à quoi il sert : contourner la souveraineté populaire, détruire toute démocratie réelle en privant les peuples de toute emprise sur leurs politiques économiques ; un carcan, on le brise ou on y crève.