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lundi 30 mars 2015

Raclée électorale, une de plus...

"On a pris une raclée, une rouste, une branlée historique...", donc ?

On continue bien sûr. On va même en remettre une louche.

Quand on vous dit que le PS, autiste, finira comme le PASOK grec ! entre 2 et 4 %...

L'Europe est un piège mortel pour ce qui a été la gauche : pour la sociale-démocratie parce qu'en choisissant l'Europe plutôt que le peuple elle se condamne à mener les politiques de droite qui sont le coeur même de ce qu'il est convenu d'appeler la construction européenne ; pour la gauche dite radicale parce qu'elle est incapable de dire clairement que toute autre politique passe par la récupération de la souveraineté nationale, et d'abord monétaire. Et en laissant le monopole de ce sujet-là au FN, elle lui permet de capter un électorat populaire qui fait et continuera à faire les succès de ce parti.

jeudi 19 mars 2015

Et pourquoi pas les Panzers ?

Une source bruxelloise haut placée répercutée par ''Le Monde'' qui ne voit là aucune raison d s'indigner d'une attaque contre la démocratie : " Peut-être qu'il faudrait que la situation financière de l'Etat grec se détériore un peu plus pour qu'Athènes ait une approche plus constructive".

Et les Panzers, elle n'y a pas encore pensé, la source bruxelloise haut placée ? je suis certain que Le Monde trouverait cela très bien.

mercredi 11 mars 2015

Le modèle autrichien...

On lit aujourd'hui, sous la plume de l'excellent Romaric Godin de ''La Tribune'' que la banqueroute annoncée de la banque Hypo Alpe Adria risque bien d'entraîner un défaut de la Carinthie :

"Cette affaire, qui empoisonne la vie politique et financière de l'Autriche depuis des années, est plus importante qu'elle en a l'air. La petite république alpine dispose d'un secteur bancaire démesuré et très exposé à l'Europe de l'est. Les grandes banques autrichiennes (Volksbanken, Raiffeisen et Erste Bank, sans compter Credit Austria, filiale de l'italien Unicredit) sont très exposées à l'Ukraine et à la Russie, ainsi qu'aux Balkans. Des régions où l'activité économique est au mieux stagnante, au pire déclinante. La plus fragile, Raiffeisen, est exposée à hauteur de 15 milliards d'euros à la Russie et de 3 milliards d'euros à l'Ukraine. En tout, le taux de créances douteuses sur la zone s'élève à près de 15 % pour les banques autrichiennes. A cela s'ajoute une forte exposition aux prêts en francs suisses que la fin du taux plancher rendent très dangereux. Selon l'évaluation de la Commission, le montant de ces prêts en Autriche s'élève à 40 milliards d'euros et ce modèle, on le sait, a été largement exporté par les banques autrichiennes dans leurs filiales est-européennes. L'attitude de la Hongrie face à ces prêts laisse notamment présager des pertes pour les banques autrichiennes."

C'est assez amusant, lorsqu'on sait que l'Autriche est un des pays les plus intransigeants avec la Grèce.

Et ce serait assez amusant que l'euro pète par là : rappelons aussi qu'une plate-forme citoyenne a remis, en janvier 2015, au ministère de l'Intérieur une pétition demandant l'organisation d'un référendum sur la sortie de l'UE et qu'en août dernier 54% de la population estimait que l’UE apporte plus de désavantages que d’avantages au pays.

C'est assez amusant aussi car, à l'exception de la Volksbanken, toutes les banques autrichiennes on satisfait, il y a moins de six mois, au stress-test bidon de la BCE, sensé rassurer les crétins sur la solidité du secteur bancaire européen qui s'effondrera, lors de l'éclatement de la bulle spéculative américaine, à cause des effets de levier irresponsables appliqués par les banquiers que personne n'a voulu faire rentrer dans le rang après 2008 - à commencer par les socialistes français qui ont capitulé devant les Macrons lorsqu'il s'est agi de tenir la promesse du candidat Hollande de séparer - sérieusement, pas pour la galerie - les banques d'affaires des banques de dépôt.

Ce serait amusant parce que l'Autriche est spécialiste des krachs : la crise bancaire autrichienne de 1873 marque le début de la Longue dépression en Europe ; celle de l'après-guerre mondiale entraîna le pays au bord du chaos - et vit notamment la faillite (et la disparition de l'épargne des déposants de la Bidermann Bank présidée par le brillant économiste et éphémère ministre des Finances Joseph Schumpeter, qui devait devenir le chantre de la destruction créatrice capitaliste) ; la faillite, le 11 mai 1931, de la première banque autrichienne, le Credit-Anstalt, est un élément essentiel de la diffusion de la crise américaine en Europe.

En attendant, Varoufakis multiplie les déclarations pour le moins... contradictoires. Jusque-là, comme je l'ai écrit ici, je pensais qu'ils s'agissait de s'acheter du temps, et que, après avoir montré à l'opinion qu'il était impossible d'infléchir en quoi que ce soit les positions de l'UE, le gouvernement sortirait de l'euro. Condition nécessaire, bien que non suffisante, d'un rebond grec. Désormais trois question me taraudent :

1/ N'ai-je pas totalement tort ?

2/ Le gouvernement a-t-il une stratégie ou ne fait-il que naviguer à vue ?

3/ Après avoir roulé des mécaniques pour la galerie, n'est-il pas tout simplement en train de se préparer... mais à capituler ?

lundi 9 mars 2015

Valls a perdu les pédales...

Plutôt que d'attribuer à Onfray ou à quiconque la montée du FN, Valls ferait bien de s'aviser que c'est en vidant, par les traités européens signés et ratifiés par le PS et l'UMP, la démocratie de tout contenu, puisqu'on a transféré les politiques monétaire, budgétaire, et par conséquent, l'essentiel des politiques économiques, salariales, sociales, vers une oligarchie européenne vivant et oeuvrant en symbiose avec l'oligarchie patronale, hors de tout contrôle démocratique autre que virtuel, qu'on a discrédité, au fil des ans, les partis dits de gouvernement, qui ne gouvernent plus rien puisqu'ils ne font qu'appliquer une Constitution économique néolibérale et libre-échangiste inscrite dans les traités, dont M. Juncker (parangon de cette oligarchie et parrain de l'évasion fiscale comme du blanchiment de l'argent sale via la boîte noire de la finance mondiale qu'est toujours Clearstream, dans ce Luxembourg auquel Hollande, ennemi de la finance, est allé faire hommage) a dit clairement qu'ils excluaient tout choix démocratique qui leur serait contraire. En conséquence, l'alternance des équipes et des partis ne signifiant plus rien puisqu'ils n'entraînent plus aucune alternance politique - hors des sujets accessoires dits sociétaux -, cet état de fait entraînera la montée irrésistible des forces politiques contestant clairement ce système européen destructeur de la démocratie - en France, le FN puisque le Front de gauche est incapable d'articuler un discours audible sur la nécessaire et radicale rupture, par la restauration de la souveraineté populaire, avec cet ordre européen antidémocratique. Le FN ment mais comme il est le seul à être audible sur ce sujet, il continuera à monter, inexorablement, tant que Valls et ses semblables, du PS et de l'UMP, continueront à mener la même politique.