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dimanche 10 juin 2018

En finir avec le IVe Reich

Je suis heureux d'avoir été sollicité par Fadi Kassem pour être l'un des premiers signataires de cet appel dont le PRCF a pris l'initiative.

Une fois de plus, l'exemple italien montre la nécessité absolue de mettre à bas l'Union européenne, afin de pouvoir rebâtir une république sociale, de rouvrir les choix démocratiques cadenassés par les traités et qui réduisent les élections - comme l'exemple italien vient une fois de plus de l'illustrer - à un choix entre ceux qui sont admis à gouverner parce qu'ils sont partisans de la même politique prédéterminée par les traités.

Détruire l'UE n'est pas un but en soi, mais c'est une condition nécessaire pour reconstruire la démocratie; c'est aussi la condition pour reconstruire, par la culture, l'entente, la coopération (pas par la contrainte, la concurrence du Marche ou crève, les Marchés financiers érigés en arbitres des élections, l'écrasement des peuples qui disent Non, la liberté d'échanger les capitaux pour les faire échapper à l'impôt et des travailleurs pour les réduire en semi-esclavage...), une entente de peuples égaux et souverains, alors que s'établit dans l'UE, au fil des ans, une pyramide des peuples, comme le IIIe Reich était fondé sur une pyramide des prétendues races.

Je ne crois pas aux Plans A, B, ou Oméga ; je ne crois pas que cette Europe soit réformable ou réorientable ; je ne crois pas que l'équation personnelle de tel leader ("Avec moi, ça ne sera pas comme avec Tsipras", "La France n'est pas la Grèce" et autres balivernes) y change quoi que ce soit.

Je ne crois pas non plus aux agendas cachés : on le fera, mais on ne peut pas le dire, parce que si on le disait on perdrait les élections. On a gagné le référendum de 2005 alors que le rapport de force de départ était éminemment défavorable au Non, parce qu'on a réussi à poser politiquement les enjeux, de manière claire, de la droite à la gauche, parmi ceux qui avaient compris ce qu'impliquait ce traité, et parce qu'en le disant clairement, le peuple s'est massivement saisi du sujet.

Qui veut mener une "Autre politique"dans cette Europe sans avoir préparé la sortie, sans avoir averti le peuple qu'il faudrait en sortir, d'emblée, et sans rien négocier d'autre que les conditions de la sortie - ce qui signifie, si c'est la France qui sort, les conditions de la dissolution -, se fera écraser par la BCE, les Marchés...

Dans ces conditions, il faut appeler et appeler encore au rassemblement - sur le modèle du CNR - de tous ceux qui, de la gauche à ce qui reste de droite démocrate et sociale, sont conscients de cette nécessité.

Je suis fondamentalement un gaulliste social, je n'ai jamais été marxiste ni communiste, je ne partage donc pas toutes les options du PRCF, mais comme les initiateurs de cet appel, je pense que la sortie de l'euro et de l'UE est la condition absolument nécessaire pour rouvrir un vrai débat démocratique, c'est-à-dire projet contre projet, débat impossible dans un cadre européen, qu'on ne peut pas réformer, qui contraint les choix politiques par les options inscrites dans des traités scélérats ; j'ai 60 ans et je n'ai plus eu d'engagement partisan depuis l'âge de 22 ans, lorsque j'ai rendu la carte du RPR, que j'avais prise quelques mois plus tôt, après l'appel dit de Cochin, dès qu'il fut acquis que l'appareil et les élus de ce parti n'iraient jamais à la rupture européenne que j'appelais déjà de mes voeux.

Aujourd'hui, j'ai signé cet appel... et je vous appelle à le rejoindre.

mercredi 6 juin 2018

Histoire de courbes et de pointe

D'abord les courbes...

Voici celle des achats d'obligations allemandes de la BCE...

Et voici celle des achats d'obligations italiennes par la même BCE...

Mais c'est purement technique, n'est-ce pas ?! Et fortuit de surcroît !

Pas la moindre arrière-pensée de pression sur le nouveau gouvernement italien, bien sûr ! Il faudrait avoir un esprit considérablement mal tourné pour voir dans le parallélisme de ces deux courbes, la volonté politique de faire monter les taux auxquels l'Italie pourra emprunter sur le Marché, et de faire baisser ceux de l'Allemagne. Bref, de faire "prendre conscience" aux investisseurs du risque qu'ils prendraient en achetant du papier italien que la BCE n'achète plus.

Non ! rien de politique on vous dit. Juste du technique et du fortuit ! Juste parce que beaucoup d'obligations allemandes arrivaient à terme en même temps. Du technique, bordel !

Technique, c'est-à-dire politiquement neutre ! Sur quel ton faut-il vous le répéter !

Tout aussi techniquement et fortuitement, le patron de la Banque centrale allemande vient apparemment de dire ce matin que les Marchés (vous savez, la main invisible dans la culotte de la démocratie) n'avaient pas tort d'anticiper la fin de l'assouplissement quantitatif de la BCE. Histoire - techniquement - de faire repartir l'euro à la hausse vers les 1,20 et d'asphyxier un peu plus les économies du sud. Techniquement.

Mais c'est technique, hein ! Toujours rien à voir avec des pressions sur le nouveau gouvernement italien qui a obtenu hier la confiance du Sénat et va obtenir celle de la Chambre aujourd'hui.

Le plus drôle c'est quand un vrai casque à pointe (dans la meilleure tradition teutonne, le Bild, torchon le plus lu en Germanie, avait d'abord insulté le feignant de bouffeur de pâtes Draghi qui, comme tous les Italiens, ne pouvait que fabriquer de la fausse monnaie, puis lui avait décerné un casque à pointe d'honneur, puis le lui avait retiré au moment du QI... oh la la, je sens que je suis sur un terrain glissant : stigmatiser l'italianophobie allemande est sans doute un peu germanophobe sur les bords...) va remplacer Draghi.

Ce jour-là, on pourra se réjouir de la tronche de Micron et de tous ceux qui, à gôôôche, font encore semblant de penser qu'on peut réorienter ou réformer l'euro...

Finalement, un vrai casque à pointe, bien bouché, psychorigide à souhait - un vrai casque à pointe, quoi ! - c'est encore le meilleur moyen de faire péter le bastringue... Techniquement bien sûr !

lundi 4 juin 2018

Ces unes racistes qui vous font haïr l'Allemagne

Une Allemagne, telle qu'en elle-même, qui se voyait autrefois à la pointe d'une pyramide de races et qui voit aujourd'hui l'Europe comme une pyramide de peuples dont elle occupe la pointe, ceux qui refusent de céder à l'injonction permanente de devenir de bons Allemands ne méritant que mépris et insultes. Hier les salauds de fainéants fraudeurs et voleurs grecs, aujourd'hui les salauds de fainéants, fraudeurs et voleurs italiens.

C'est tellement beau "L'Europe c'est la paix", "L'Europe c'est la fraternité".

dimanche 3 juin 2018

C'est pas beau l'Europe ? (bis)

Peut-être aurait-il dû ajouter : et moins draguer les filles ? Tant qu'on y est... pourquoi ne pas se lâcher complètement ???!!! Ou y'a de la gêne et pas de racisme bas de gamme, y'a pas d'plaisir !

Et puis boire moins aussi... Ah non c'est vrai qu'avec Jean-Claude, on ne plaisante pas avec la bouteille !

samedi 2 juin 2018

C'est pas beau l'Europe ?

La paix, l'amitié entre les peuples, tout ça, tout ça... C'est vrai que du côté de Tulle, on connaît le savoir-faire allemand en terme de pendaison.

vendredi 1 juin 2018

Coup d'Etat (partiellement manqué) en Italie et censure en Espagne

Effondrement de la Deutsche Bank en bourse, banque systémique reconnue comme la plus dangereuse du monde et gavée jusqu'à la gueule d'actifs toxiques, elle a perdu plus de 71% de sa valeur depuis 5 ans, plus de 41% depuis le 1er janvier... 28% depuis trois mois, 19 % depuis un mois, + de 10 % en une semaine... mais c'est du ministère italien des Finances que la Troïka, c'est-à-dire l'Allemagne, devrait prendre le contrôle ;

taxation des importations européennes par Trump qui vise essentiellement le dumping allemand (la diplomatie du bisou, ça marche décidément à tous les coups: retrait des accords sur le climat et sur l'Iran, taxation des importations européennes : c'est carton plein pour le naze de l'Elysée qui devrait, en mesure de rétorsion, exiger la restitution de l'arbre et des pellicules de son veston !), car si l'euro est surévalué pour les pays qu'il étouffe, il est sous-évalué pour l'Allemagne et lui permet d'accumuler un excédent commercial indu ;

coup d'Etat partiellement manqué en Italie : on verra à l'usage si la concession du M5S et de la Ligue est seulement tactique ou tsipriapique, mais la réalité, en attendant, c'est que la politique de la coalition est incompatible avec l'euro et qu'il lui faudra renoncer soit à sa politique soit à l'euro... et avec des gens comme Bagnai, elle le sait ;

chute du chien de garde austéritaire et larbin zélé de l'Allemagne Rajoy (l'austérité pour le peuple, le fric pour moi et le PP) qui ouvre forcément une période d'instabilité en Espagne ;

sortie qui sera forcément chaotique de la Grèce du plan dit d'aide (aide aux banques françaises et allemandes, pas à la Grèce ni aux Grecs) dans un pays qui qui ne pourra pas se refinancer sur les marchés, en encore moins avec la crise des taux que vont provoquer les situations italienne et espagnole, dans un pays qui, pas plus que tous ceux, y compris le nôtre, que l'euro étouffe, ne peut pas redémarrer avec l'euro : vous avez vu comment, une fois de plus, à chaque fois depuis tant d'années, les prévisions de croissance sont revues à la baisse et qu'on se demande pourquoi la croissance ralentit soudain : mes lecteurs, ici, le savent ! Combien de fois ai-je répété qu'il n'y avait eu aucune reprise, qu'il ne pouvait pas y en avoir : des politiques déflationnistes ne peuvent créer de l'activité économique ! En Grèce, deux études sont sorties cette semaine : une montrant que 30 % des salariés grecs qui ont encore un emploi sont payés moins de 385 euros, et une autre que des dizaines de milliers de salariés doivent désormais survivre a lors que leurs salaires ne sont plus payés que très irrégulièrement et partiellement : l'UE et l'euro réinventent l'esclavage, ni plus ni moins, et un pays ne peut redémarrer sans consommation intérieure que les mesures imposées par l'Eurogermanie depuis bientôt dix ans rendent atones. Et ça va continuer puisque qu'il y avait ces jours-ci une énième grève générale contre les coupes tous azimuts, de nouvelles dans les retraites, exigées par l'Eurogermanie et exécutées servilement par le gouvernement dit de gauche radicale. La relative stabilisation de la situation des derniers mois a juste été l'effet retard de la baisse du taux de change de l'euro entre 1,05 et 1,10 dollar durant presque un an... mais depuis l'euro est remonté jusqu'à 1,25 (actuellement autour de 1,17) : l'asphyxie par l'euro est donc logiquement de retour ;

surcroît de tension géopolitique à prévoir après la présidentielle turque, qu'Erdogan soit reconduit ou que sa principale challenger, aussi boutefeu que lui, l'emporte et alors que la livre turque s'effondre...

Il ne pouvait pas y avoir, ici et maintenant, de convergence des luttes (fantasme de soixante-huitard attardé qui refuse de définir une ligne claire sur l'UE et l'euro), mais peut-être assistons-nous enfin à une convergence des crises provoquée par l'imbécile hégémonie allemande, résultat du scélérat traité de Maastricht, voulu par Mitterrand, et du rapport psychiatrique des Allemands à la monnaie qui nous ont collectivement enfermés dans une impasse.

Depuis la trahison de Tsipras, je me suis fait progressivement à l'idée, que vu la lâcheté de 98 % des politiques, paralysés devant l'euro et l'Allemagne, comme ils l'étaient devant les coups de force allemands des années 1930, ce seraient les tares du système et rien d'autre qui, à un moment, atteindraient la masse critique provoquant son effondrement.

Comme disait Churchill, à la fin 41 je crois, nous ne sommes peut-être pas au début de la fin, mais je crois bien que nous sommes à la fin du début !