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samedi 11 avril 2020

Sepuku, c'est pour qui ?

Conférence de presse télévisée du président du Conseil italien : manifestement, le garçon est un peu secoué par les réactions à l'intérieur du M5S (pilier de sa majorité) - et celles de la Ligue - et ne veut plus signer ce qu'il a accepté avant-hier !

«Au Conseil européen, je ne signerai rien tant que je n’aurai pas un ensemble de mesures adéquates pour relever le défi auquel nous sommes confrontés.» (Source : CNBC)

Il affirme que les eurobonds restent la solution privilégiée par l'Italie - solution dont ne veut à aucun prix le gouvernement bo..., de nos amis allemands ni celui de leur chevau-légers bataves. Parce que leurs opinions n'en veulent à aucun prix et que ces gouvernements se suicideraient politiquement en l'acceptant.

"Conte a déclaré - reprend CNBC - que la mise à disposition de prêts bon marché du fonds de sauvetage de la zone euro, comme convenu par les ministres des Finances, était un "outil totalement inadéquat" et que l'Italie n'avait pas l'intention de demander l'aide du fonds, connu sous le nom de Mécanisme européen de stabilité (MES).

Ben oui, mais tu l'as accepté, jeudi, Co(n)co(n) !

La réalité c'est que l'opinion italienne n'en veut à aucun prix et que le gouvernement qui l'accepterait se suiciderait politiquement.

Alors ? qui se fait sepuku ???

Reste la dernière solution: faire péter la zone euro et monétiser les dépenses supplémentaires et la dette - comme l'a décidé la Banque d'Angleterre.

vendredi 10 avril 2020

Une boîte de rustines à 500 milliards...

Bon, voilà, l'eurogroupe vous propose la boîte de rustines à 500 milliards... de prêts passés par une usine à gaz, avec Troïka à la clé. Mais pas tout de suite ! On va attendre un peu parce que sinon ça fâcherait.

Conte et Sanchez sont donc passés sous la table - le couillemolisme tsipriote comme modèle pour l'Europe du sud ! C'est vrai que ça a si bien marché qu'il n'y aucune raison de ne pas continuer.

Les Bataves et les Bo... nos amis allemands n'ont en réalité rien cédé, sinon en façade (la non-conditionnalité est limitée aux dépenses en soins de santé; pour le reste c'est Troïka au menu matin, midi et soir).

Bon, les Italiens ne sont pas encore totalement tsipriotisés : il paraît que ça rue dans les brancards au M5S. Mettez-vous à leur place : se faire élire antisystème pour finir sous la schlag boc... de nos amis allemands ! C'est un peu dur à avaler ! Mais Syriza y est bien parvenu !!!

La question est donc maintenant : combien de temps ça va faire illusion ?

Trois jours ? Trois semaines ? Trois mois ?

Parce que bien sûr rien n'est à la hauteur de la situation et continuer en les aggravant les politiques qui nous ont menés là ne fera que rendre encore plus difficile pour tout le monde l'éclatement du machin...

Pendant ce temps-là, au Royaume-Uni libéré de l'UE, et gouverné par des CONSRVAYEURS, pas par la gôôôôôôche, on a sacrifié la plus grosse vache sacrée du néolibéralisme : l’interdiction faite aux banques centrale de financer directement les États et donc la contrainte pour ceux-ci de financer leur déficit public en empruntant sur les Marchés, dont la main invisible ne se trompe jamais !

La banque d’Angleterre a en effet annoncé hier matin qu’elle financerait directement « sur une base temporaire et à court terme » les dépenses supplémentaires du gouvernement britannique liées aux conséquences de la pandémie du Covid-19.

Pas comme l'usine à gaz germano-batavo-européenne, par l'emprunt, non par la monétisation de la dette, c'est-à-dire par l'inflation, qui est indispensable pour reconstruire une économie et réduire le poids de la dette.

Comme d'hab et comme dirait Emmanuel Todd, les Anglo-Saxons qui sont avant tout pragmatiques, tournent les pages plus vite que nous : Thatcher et Reagan ont ouvert le livre du néolibéralisme libre-échangiste ; Trump et Johnson le referment.

Alors que nous allons continuer à crever de l'euro, sous la schlag de l'ordolibéralisme boc... de nos amis allemands.

mercredi 8 avril 2020

En attendant la rustine !

Alors comme ça, nos amis allemands, bien planqués derrière les Bataves, refusent toujours de concéder la rustine qui permettrait de faire croire que le machin construit autour de la CONCURRENCE s'est soudain converti à la solidarité.

Ce que semblent ne pas comprendre les européistes, c'est que le gouvernement néerlandais, faible, comme tous les gouvernements de coalition (vive la proportionnelle ! Comme en Israël: c'est tellement chouette !!!), ne peut pas concéder ce que son opinion condamne par avance et qui condamnerait probablement la coalition si le gouvernement le concède. Le socialiste Djesselmachinchose a déjà été, pour la même raison, le bourreau le plus zélé et impitoyable des Grecs...

Ce que semblent ne pas comprendre les européistes, c'est que la politique non conventionnelle de Draghi est déjà immensément impopulaire en Allemagne où elle a déclenché les foudres du puissant Bild. Ce qui n'est pas pour rien dans le fait que CDU-CSU et SPD qui, il y a peu, rassemblaient 80% des voix, seraient incapables d'en rassembler 50%.

Une chancelière en fin de vie et en état de mort cérébrale, qui a toujours tout décidé en fonction d'impératifs de politique intérieure, est-elle prête à un nouveau plongeon électoral de son parti et à une nouvelle poussée de l'AFD?

Alors oui, ils trouveront peut-être, à la dernière seconde, une rustine, demain, qui permettra au machin de durer 3 ou 6 mois de plus. Mais le machin est mort parce que plus personne n'y croit - sauf peut-être notre cabri qui saute sur sa chaise en criant l'Europe, l'Europe, l'Europe !

Les gouvernements italien et espagnol peuvent bien finir pas se coucher en prétendant avoir obtenu la rustine, les peuples, eux, j'en suis certain, sont en train de comprendre. Tchernobyl a fait comprendre à tous que les dirigeants soviétiques avaient perdu tout contrôle sur leur propre système.

Nous en sommes à ce point.