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lundi 26 février 2018

Roule, roule, train du plaisir !

Il est fort, tout de même, Toto ! D'abord il commande un rapport au mec qui a privatisé Air France en sachant parfaitement ce qu'il y aura dans le rapport. Un taliban de la privatisation, de la rentabilité et de la baisse des coûts ne va pas prendre la défense du service public.

Donc le taliban rend son rapport avec un énôrme chiffon rouge : la suppression des petites lignes.

Puis Doudou du Havre intervient, main sur le coeur et oeil de velours : moi, la suppression des petites lignes, jamais ! Les yeux dans les yeux des Français, je jure... Tu vois comme je sais écouter la sourde protestation qui monte des profondeurs du pays ! Mais du coup, il faudra avaler le reste.

C'est à dire les GOPE de l'UE sur le ferroviaire.

Le truc des actions incessibles : impayable, si j'ose dire ! Combien de fois, déjà, il a servi ?

Quant aux petites lignes, je m'en lave les mains. C'est aux régions de s'en démer... Mais pas un sou de plus pour les régions - GOPE obligent.

Et puis faut bien réformer, le monde a changé. Ben oui, Doudou, et puis il n'y a bien sûr qu'une seule façon de réformer : en obéissant au doigt et à l'oeil à Bruxelles et Berlin.

Sainte TINA priez pour nous !

Reste la dette... On verra ça plus tard ! quand ils auront fait les efforts nécessaires.

Vous reprendrez bien un petit clystère ? Il est prescrit par ordonnance berlino-bruxelloise. A la grecque !

Non, moi je vous dis, Toto il est fort. Et si on ne réagit pas maintenant, on l'aura pour 10 ans. Minimum !

Roule, roule, train du plaisir !

PS... juste pour la plaisir !

La fille qui doit avoir une carte de journaliste puisqu'elle dégoise sur une chaîne dite, par antiphrase, d'information en continu, pose sa dernière question à un syndicaliste : "Donc vous êtes prêts à prendre les usagers en otage ?"

C'est vrai que, dans ce pays, les écoles de journalisme ont fait du bon boulot.

lundi 12 février 2018

Schadenfreude...

En deux jours papa Schultz vient de se vautrer dans les grandes largeurs : après avoir juré que le SPD ne regouvernerait pas avec Merkel puis avoir négocié avec Merkel un accord de gouvernement, après avoir juré qu'il ne serait pas ministre puis annoncé qu'il prenait les Affaires étrangères à son gute Kamerad Sigmar Gabriel, il a été obligé de renoncer à son ministère et perdu la présidence du parti.

Quant à Mutti Merkel, qui a abandonné le ministère des Finances au SPD, elle est dans le collimateur de ceux qui, dans son parti, voient là, la concession de trop et veulent se débarrasser de celle qui aura réalisé les pires scores électoraux de son parti depuis l'après-guerre et réussi le tour de force de faire perdre à la CDU-CSU le monopole des droites.

Mais ce que j'adore, dans cette affaire, c'est l'argument du leader de l'aile radicale de la CDU, Jens Spahn qui a manifestement l'étoffe d'un Schäuble : "Je ne voudrais pas que le Premier ministre grec Alexis Tsipras ouvre le champagne parce que certains s'imaginent qu'avec un ministre SPD on va pouvoir à nouveau faire plus de dettes et moins de réformes".

L'obsession grecque des Teutons est décidément fascinante !!!

Reste à savoir ce que décidera la base du SPD le 4 mars : Grosse Ko or not Grosse Ko, that is the question ! Et ça n'a pas l'air joué d'avance, les jeunes du parti faisant activement campagne pour le Nein. De toute façon, et Merkel parviendrait-elle à insuffler la vie à cet avorton gouvernemental en gestation depuis bientôt 5 mois, que sa Grosse Ko me paraît bien mal partie...

Schadenfreude, je vous disais.