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mercredi 20 juillet 2016

Chypre... année 42 après l'invasion turque

ll y a 42 ans, la Turquie prenait le prétexte d'un coup d'Etat de la junte grecque, téléguidé par les Etats-Unis d'Amérique, contre l'archevêque Makarios, président démocratiquement élu et non-aligné (surnommé à Washington l'archevêque rouge ou le Castro de la Méditerranée), et qui ne menaçait nullement la minorité turque, organisée en enclaves depuis que, en 1963, ses chefs, en accord avec Ankara, s'étaient retirés des institutions démocratiques chypriotes, la Turquie prenait ce prétexte pour envahir le nord de Chypre.

Elle était alors dirigée par un gouvernement de coalition entre le social-démocrate Ecevit et son Vice-Premier ministre islamiste Erbakan dont le le Parti du salut national fut le moule de l'AKP et d'Erdogan.

L'invasion se déroula en deux temps, sous le regard satisfait d'Henry Kissinger : avant elle, Makarios envisageait de remettre en cause le statut aberrant des bases militaires britanniques hérité de la guerre d'indépendance et des accords léonins qui y mirent fin. Après l'invasion, aucun gouvernement chypriote ne songerait plus à remettre en cause cette présence des Anglais, c'est-à-dire de l'OTAN, tandis que la Turquie, membre de l'OTAN, occupait le nord. Ce magnifique porte-avions (et station d'écoute) qu'est Chypre, au large du Proche-Orient, passait d'un non-alignement actif à une soumission de fait à l'OTAN.

Meurtres, tortures, nettoyage ethnique, spoliations, disparition de prisonniers de guerre et de civils, femmes, enfants, vieillards, popes... : il y eu plus de disparus, en proportion de la population chypriote, que de déportés en France durant la seconde guerre mondiale, plus que dans n'importe quelle dictature d'Amérique latine des années noires, et sur leur sort, les gouvernements turcs, civils ou militaires, laïcs ou islamistes, ont toujours refusé de donner la moindre explication, refusant même, contre toute évidence, de reconnaître que l'armée turque les avaient enlevés (dans la tradition des janissaires ou du génocide arménien, et comme en Amérique latine, des enfants auraient été distribués à des familles turques) et détenus - pour certains pendant plusieurs décennies, quand d'autres ont fait l'objet de massacres collectifs (voir mon roman : Le Château du silence).

La Turquie s'est rendue coupable à Chypre de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité restés impunis.

Au regard des conventions de Genève, elle se rend en outre constamment coupable depuis, en établissant dans les territoires qu'elle occupe, sur les terres des propriétaires grecs spoliés, des milliers de colons qui sont aujourd'hui aussi ou plus nombreux que les Chypriotes turcs qui, eux, ont eu tendance à partir, notamment vers l'ancienne métropole anglaise, et quitter le pseudo-Etat de Chypre-Nord, largement mafieux, dépendant entièrement d'Ankara et reconnu par la seule Turquie.

Tout ceci dans l'indifférence de l'UE qui a successivement fait dépendre l'adhésion de la République de Chypre de l'accord... d'Ankara, qui a soutenu l'inique Plan Annan, reconnaissance pure et simple du coup de force turc et de la colonisation, qui reste inerte devant toutes les provocations militaires de la Turquie visant à empêcher Chypre d'exploiter les gisements de gaz se trouvant entre ses côtes et celles du Proche-Orient, qui a étranglé Chypre au moment de la crise bancaire et qui n'a jamais exercé la moindre pression sérieuse sur Ankara, qu'elle finance pourtant très largement au titre de l'aide à l'union douanière (sans même parler des récents cadeaux de la chancelière Merkel, notre chancelière à tous, au sultan Erdogan), pour obtenir, enfin, une solution à cette question de Chypre, solution dont chacun sait quels sont les contours mais que personne n'a la volonté politique ni le courage d'imposer à Erdogan.

jeudi 14 juillet 2016

France 2 non plus ne sait plus comment tortiller du c...

...pour que la réalité colle à la propagande : Theresa May a nommé Boris Johnson aux Affaires étrangères... pour le cramer.

C'est vrai que c'est la première explication qui vient à l'esprit.

Pour tenir compte de la volonté des électeurs, en revanche, ça serait... tiré par les cheveux, comme dirait Hollande.

Et puis sur France 2, tenir compte de ce que disent les électeurs, c'est une idée qui ne leur passe même pas par la tête. Le peuple c'est bête, vulgaire, ça vote toujours mal et ça n'est même pas européen. Salaud de peuple !

Quant à Hollande, il a manifestement implant pour rester au pouvoir. Du grand art ! Il est parvenu à sortir - sans rire : "La finance, elle est là, elle pèse, il faut la maîtriser, c'est ce que nous avons fait, d'ailleurs, pendant plusieurs années".

Maîtriser la finance... en allant pêcher son ministre de l'Economie chez Rothschild et en refusant même de séparer les banques de dépôt des banques d'affaires.

Chapeau François ! Faute de savoir toujours coiffeur, il sait quoi dire, le mec !

mardi 12 juillet 2016

Propagande ordinaire au Monde, igominie ordinaire à Bruxelles et espoir à Londres

Quand l'ex journal de référence devenu une très vulgaire feuille de propagande, à côté de laquelle le Volkischer Beobachter commence à faire franchement province et petit genre, ne sait plus trop comment tortiller du c... - excusez-moi, mais ces temps-ci Le Monde me rend volontiers vulgaire -, disons du croupion, [pour expliquer que celui qu'ils ont encensé et fanatiquement soutenu pendant ses deux mandats et dans son oeuvre d'écorchage systématique des Grecs et des Européens du Sud, sous les ordres du Reich, est devenu un Anti-Européen (insulte suprême au Monde, pire que le bolchevique au couteau entre les dents, le détrousseur de vieilles dames et le violeur d'enfants réunis).

Pourquoi ?

Parce qu'il pousse à son terme la logique oligarchique et bancocrate qui est le seul ressors de l'Union européenne|http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/07/11/jose-manuel-barroso-l-anti-europeen_4967644_3232.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1468236325|fr].

C'est à gerber, ou à pouffer de rire - selon humeur !

Se rendent-ils seulement compte, les plumitifs de cette feuille et de ses semblables, qu'ils n'ont plus la moindre crédibilité ? Plus la moindre. Que leur propagande tombe à plat et ne fait que nourrir le rejet chaque jour plus massif de la Nomenklatura faillie qui nous gouverne et nous désinforme depuis plus de 40 ans ?

Pendant ce temps-là, jamais en retard d'un pas dans l'ignominie, l'eurozone s'apprête à "punir" le Portugal et l'Espagne... de Rajoy qui, avant même d'avoir pu constituer son improbable gouvernement et avoir promis aux électeurs la fin de la rigueur, promet déjà à Bruxelles... de nouveaux impôts !

C'est ça la démocratie dans l'UE !!!

En réalité, ces gens-là sont aussi lucides et intelligents que les hiérarques soviétiques au temps de Brejnev et de Tchernienko. Et le résultat sera le même : l'effondrement de leur système de dictature impotente.

Heureusement que, comme en 1940, l'espoir point de l'autre côté de la Manche !

"Brexit signifie Brexit", a dit la nouvelle Premier ministre de Sa Majesté...

C'est que les Anglais, eux, savent encore ce qu'est la démocratie, un vrai Parlement, le respect d'un peuple qui parle.

On verra à l'usage ce que donne Mme May... mais l'entendre dire que "le prochain homme à comprendre que je ne suis pas une femme facile sera M. Juncker" me réjouit franchement. Si en plus, elle était une conservatrice intelligente - je lis qu'elle déplorerait le creusement des inégalités et prendrait, selon le Guardian, une partie de son inspiration dans le... programme travailliste, la chose pourrait devenir franchement passionnante.

En tout cas, plus que jamais : vive le Brexit !

lundi 11 juillet 2016

Portugal 1 - France 0

1er match de foot de ma vie que j'essaye de regarder... Qu'est-ce que c'est chiant, le foot ! Bon, il y a bien eu le moment, genre tragédie grecque, avec le tout mimi Ronaldo qui serrait ses poings en pleurant sur sa civière - pourvu que son jet privé amène son petit ami du Maroc pour le consoler ce soir, que je me suis dit, avec mon âme de PD midinette ; mais finalement, il n'aura pas trop besoin d'être consolé.

S'ils jouaient avec les mains, un ballon ovale, qu'ils se plaquent, qu'ils fassent des mêlées, tout ça... j'ai l'impression que ça serait plus rigolo et plus intéressant. Enfin moi je dis ça, je ne dis rien, hein !

Et puis suis parti en Grèce juste avant le début du machin, suis rentré hier, je n'ai pas trop à me plaindre non plus. Sans compter qu'on a quand même battu les Bo..., les Schl..., enfin vous savez, nos amis allemands. Je crois que ce jour-là, les Grecs ont été encore plus contents que les Français.

Allez ! Vive le Portugal, qui va continuer à se faire écorcher vif par le Reich euro-allemand, contre lequel la Commission vient d'engager une procédure de sanction pour mauvaise trajectoire budgétaire (en vertu du Diktat de Merkel signé par Sarkozy, dont Hollande avait juré devant le peuple qu'il ne serait pas ratifié tel quel - comme le TAFTA aujourd'hui - et qu'il s'est empressé, sitôt élu, de faire ratifier en échange de... rien), le Portugal de l'ex-jeune maoïste Barroso qui, ce Barroso fanatique partisan de la guerre anglo-américaine contre l'Irak d'où est sorti Daesh, ce Barroso président de la Commission qui commença l'écorchage en règle des pays d'Europe du Sud, dont le sien, que la Commission Juncker (l'ex-Premier ministre du Luxembourg, grand ordonnateur de l'évasion fiscale en Europe) continue... Barroso qui - ô surprise ! - après tant d'années de travail au noir au service de la finance internationale à la tête de son pays et de la Commission du Reich, après tant de loyal larbinat, vient d'être officiellement embauché par Goldman Sachs (jadis employeur de Monti et Draghi... entre autres), alors que - ô surprise ! - Mme Neelie Kroes, ex-plus haute fonctionnaire européenne chargée de réguler l'activité d'Uber vient d'être, elle, embauchée par... Uber. C'est ça la politique européenne, c'est ça la vie - comme le foot : ça va, ça vient !

Allez, de toute façon, le tout mimi Ronaldo et ses copains devenus milliardaires en tapant dans une baballe n'auront pas à souffrir de l'écorchage germano-européen du peuple qui vibre pour eux, et moi je dois avoir une bouteille de vino verde quelque-part... Mais pour Linda de Souza, non : il ne faut pas trop m'en demander ! Même le fado, ça me gonfle assez vite. Juste, ce soir, j'ai vu un post sur Facebook, de je ne sais plus qui... il m'a fallu deux trois secondes avant de pouffer : "Sale Hasard !"

Bref, comme dirait l'Autre, demain ça ira mieux...

Et maintenant, si on revenait aux choses sérieuses ? Les JO par exemple !