La gauche radicale en tête à Barcelone, et Podemos devancé d'un siège seulement à Madrid, le PP fait son pire score depuis 1991 même s'il reste en tête, 1% devant les pseudo-socialistes.

Le PP perd 11 % par rapport aux dernières municipales (soit 2,55 millions de voix en moins), 21 % par rapport aux élections générales et le PSOE perd 2 % ( soit 775 000 électeurs) par rapport aux mêmes scrutins. Le PP ne garde une majorité de gouvernement que dans 3 des 13 régions qu'il contrôlait.

A eux deux, les deux partis du système - PPSOE - arrivent péniblement à 52 % et, le scrutin étant proportionnel, les majorités de gouvernement vont être très très difficiles à trouver dans la plupart des collectivités locales... à moins qu'à quelques mois des élections générales le PSOE ne prenne le risque de jouer les supplétifs de la droite, ce qui, dans le système partisan généré par l'Union européenne, semble devenir la vocation des partis sociaux-démocrates. A Madrid, en tout cas, il semblerait que le PSOE soit plutôt résigné à permettre l'alternance en appuyant les élus de la liste investie par Podemos...

Je ne comprends vraiment pas comment, avec les succès foudroyants de la politique d'austérité en Espagne, célébrés depuis six mois par Quatremer, Couturier, Guetta, Ockrent, encore avant-hier, au bord de l'extase en parlant avec trois pingouins tout aussi enflammés qu'elle des "dividendes de l'austérité", France 2, TF1, BFM et les chaînes de désinformation en continu, Le Monde, Libé, le Figaro, L'Express, Le Point, L'Obs et tous leurs amis, je ne comprends pas comment la reprise espagnole si vigoureuse, si réelle, absolument pas due à des truquages statistiques introduisant par exemple le produit du trafic de drogue et de la prostitution dans le PIB, a pu déboucher sur des résultats aussi injustes pour le PPSOE.

C'est à ne plus rien comprendre !!!

On attend avec impatience les éditoriaux vengeurs de la presse européiste contre ces salauds d'Espagnols aussi incapables que les Grecs de reconnaître les vertus du larbin local de Merkel : ça doit être ce qu'on appelle l'ingratitude des peuples...

Et nous, au fait, on s'y met quand ?