L'expo Kandinsky à Beaubourg est une merveille.

Encore un dégénéré, me direz-vous. Ca se confirme...

Franchement, vous rentrez dans cette bulle de beauté et vous en ressortez une heure et demie plus tard... lavé.

C'est d'abord ça un grand artiste. Et Kandinsky en est un.

Ce qui m'a le plus époustouflé, en fait, c'est la période du début du siècle que je ne connaissais absolument pas et qui est franchement somptueuse. Mes quatre préférés :

Impression III Concert (1911 ; Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich)

Improvisation XIX (1911 ; Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich)

Improvisation VI Africains (1909 ; Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich)

Et enfin ce sublime, Image avec archer (1909 ; The Museum of Modern Arts, New York)

Une mention tout de même pour l'organisation de Beaubourg : comme on est en France, il faut souffrir quand on va au musée. La culture, mes amis, ça doit se mériter !

Donc, avant d'entrer dans la bulle qui vous lave, en nocturne, il faut faire la queue une heure, sur le parvis puis dedans. Pas à cause du monde dans l'expo, non. Il y en avait mais c'était supportable. À cause des trois pauv'guichetiers qu'on a laissés seuls, ce soir-là, suppléés tout de même par trois malheureux distributeurs de tickets... en panne, pour faire face au public du Musée d'Art moderne et de deux expos de renommée internationale - Kandinsky et Calder.

Dans n'importe quel autre pays développé, pour un musée et deux expos de cette classe-là, attirant un public international, vous auriez eu au moins - au moins - le double de guichetiers. Dans n'importe quel pays développé, les trois malheureux distributeurs de tickets d'entrée automatiques auraient fonctionné.

Mais on est en France !

Et puis y'a quand même plein d'autres priorités, beaucoup plus importantes que les musées, les hôpitaux, les universités, la recherche ou les prisons, où mettre le fric de l'Etat : les banques et les fabricants de bagnole qui n'ont pas fait leur boulot depuis vingt ans, le salaire du patron de GDF et les petits revenus de l'ex-patron de la Générale, les exonérations d'impôts des copains et de la dernière greluche multimillionnaire de Caligula...

A part ça, la semaine a été mouvementée : l'ordi a planté (virus ou fichier de démarrage niké par on ne sait quoi... le mystère reste entier). Il a fallu tout réinitialiser après avoir tout écrasé : le rêve !!! Heureusement, je n'ai perdu, au final qu'une demi-journée de travail : pourquoi le disque dur externe n'a-t-il pas sauvegardé cette demi-journée-là ? Re-mystère ! Mais comme je suis chanceux j''avais déjà tiré les trois pages sur l'imprimante avant le plantage : grâce au scan, je les ai donc retrouvées. Ouf !