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samedi 31 janvier 2015

Premier sondage postélectoral en Grèce

56% de satisfaits du résultat des élections, contre 18 % de mécontents et 19% sans opinion.

38% pensent que la situation économique va s'améliorer, 32% qu'elle va se détériorer, 21% qu'elle restera la même.

56% sont satisfaits de l'alliance Syriza/Grecs indépendants contre 35%.

60% approuvent le choix de Varoufakis aux Finances contre 11% et 51% contre 36% celui de Panos Kamménos (Grecs indépendants) pour la Défense.

Tous ces chiffres sont extrêmement positifs, l'approbation est partout supérieure aux 40% (ou égale pour l'appréciation sur l'évolution de la situation économique) réalisés par Syriza+Grecs indépendants, montrant l'impact des premiers jours de gouvernement.

Après la visite du Gauleiter de l'eurozone...

Après la visite du Gauleiter de l'eurozone hier à Athènes, cet obscur apparatchik, Jeroen Dijsselbloem, qui s'est fait remettre à sa place par le ministre grec de l'Economie Varoufakis, lequel a signifié au Gauleiter que la Grèce ne connaissait plus la Troïka et ne traiterait plus avec elle, l'allié "gaulliste" de Syriza, les Grecs indépendants, réclament "a mise en place immédiate d’une commission d'audit de la dette, avec pour but l’effacement de la partie odieuse et intenable de la dette publique".

Tout cela est parfait et montre combien Syriza a eu raison de choisir cet allié-là.

Hier soir, France 2 diffusait en outre, chez Taddéi, un débat assez nul sur la Grèce, n'étaient les participations d'Eric Toussaint et Emmanuel Todd.

Eric Toussaint était très bien, précis et pertinent ; Todd je l'adore - sans réserve : c'est l'intelligence, la pertinence et l'humour ravageur incarnés -, même si hier, je l'ai trouvé un rien en deçà... Sans doute n'avait-il pas le temps pour être aussi brillantissime qu'à l'habitude. Les deux économistes libéraux étaient indigents, un avec quelques vagues éclairs de lucidité jusqu'à son ridicule couplet eurolâtre de la fin.

La pauvre sociale-traître, empêtrée dans ses contradictions existentielles d'adversaire en théorie de l'austérité mais larbine en pratique de Merkel, était plustôt pathétique. Et la pauvre Ersi Sotiropoulou, hors sujet, perdue, la pauvre, dans cette cage aux fauves.

Mais le cas pathologiquement le plus grave est incontestablement celui de M. Leparmentier, aussi ignare qu'il est prétentieux... et notre problème c'est que c'est un cas de figure assez répandu dans nos "élites" politico-médiatiques. Son refrain sur l'Eglise orthodoxe - qui lui a valu d'être remis à sa place d'imbécile par Todd - et sur les armateurs, concentré du petit manuel de racisme antigrec, dit à lui seul l'indigence intellectuelle du personnage.

En réalité, chaque jour davantage, ces gens-là me font davantage penser au Politburo du PCUS et à la Pravda des années 70. Ils répètent en boucle les mêmes âneries, en y croyant ou en faisant semblant d'y croire, selon les cas, et en pensant en tout cas qu'à force de les répéter, la réalité va coller à ces âneries. C'est d'une étrange perversion, d'un remarquable aveuglement idéologique, qui aboutiront au même résultat que l'URSS, l'effondrement sur soi de l'U(E)RSS, car, comme le disait le camarade Lénine, les faits sont têtus.

Poutine, le nouvel épouvantail européen pour discréditer Syriza

Un nouveau motif de la Propagandastaffel déchaînée contre le gouvernement de résistance Syriza/Grecs indépendants est donc sa prétendue volonté de s'allier avec le diable Poutine, selon l'inénarrable Leparmentier, en raison des sympathies prétendues de Syriza pour le Kremlin des... Rouges ! Car on ne reculera devant rien, soyez-en convaincu, chez ces crétins ou/et ses bons élèves du docteur Goebbels, pour combattre le gouvernement de résistance de Syriza - moins à gauche, assurément que le De Gaulle des années 1960 - et des Grecs indépendants - sorte là aussi de gaullistes à la mode grecque, qui n'auraient pas viré leur cutie néolibérale et eurolâtre.

Précision.

L'UE tue la démocratie en Europe, pas Poutine.

Si l'UE ne laisse pas d'autres options aux Grecs que de se retourner vers Poutine, ils se retourneront vers Poutine et ils auront raison. La Russie a toujours été une option de rechange pour la Grèce dans les cas où l'Europe occidentale se montrait particulièrement stupide et impérialiste, ce qui est le cas aujourd'hui.

Poutine n'est pas un enfant de choeur... pas plus qu'Erdogan, grand allié de "l'Occident", islamiste, dictateur en herbes (plus que Poutine) et mégalomane, ou pas plus que les Bush qui a envahi un pays souverain, légalisé la torture, attaqué les libertés publiques, réinventé la détention administrative à perpétuité... Pas plus que le régime corrompu, islamiste, tortionnaire des Saoud que Hollande s'est empressé d'aller flatter après le décès du dernier de ses souverains criminels, pas plus que la monarchie du Qatar, grande financière et protectrice du djihaddisme qui achète la France grâce à la trahison de nos "élites".

La Grèce doit tenir compte de sa géostratégie... et singulièrement de la menace turque. Les relations internationales ne sont ni le monde de la morale ni celui des Bisounours. On s'allie avec celui qui, dans un moment donné, présente pour vous le plus d'avantages pour le moins d'inconvénients.

La République française, laïque et démocratique, s'allie avec la Russie des tsars à la fin du XIXe parce que c'est son intérêt, même si elle ne partage aucune valeur avec cette Russie-là. Le conservateur, grand ministre des Affaires étrangères, Louis Barthou s'allie avec l'URSS en 1934 parce qu'il a compris quel était LE danger. L'anticommuniste Churchill s'allie à Staline sans état d'âme quand Staline est attaqué par Hitler avec qui il avait cru pouvoir s'allier... parce que les Occidentaux (Laval en France) avaient vidé de tout contenu, pour des raisons idéologiques, l'alliance conclue par Barthou, après l'assassinat de celui-ci. De Gaulle est favorable à l'alliance russe et à aider les républicains espagnols alors qu'il n'est pas précisément communiste, socialiste ou anarchiste, puis il reconnaît la Chine sans être maoïste, parce que c'est la réalité du monde, et il développe les liens avec l'URSS, parce que sa priorité devient l'endiguement de l'impérialisme américain...

En relations internationales, rien n'est JAMAIS question de morale - la morale, en relations internationales, est une illusion destinée aux gogos. Tout n'est toujours question que d'intérêt.

Aujourd'hui, la menace pour les Grecs vient de Berlin et de Bruxelles, si Berlin et Bruxelles ne changent pas de politique , stupide et criminelle, les Grecs, qui ont répudié un gouvernement de collabos au profit d'un gouvernement de résistance, se tourneront inévitablement vers la Russie. Pas vers Poutine.

Car en relations internationales, comme le disait de Gaulle, ce n'est pas l'immédiat, l'idéologie ou le dirigeant qui comptent, c'est le temps long et la force des choses.

Si les Grecs se tournent vers la Russie, ce ne sera certes pas de gaité de coeur, mais ce jour-là, ce n'est pas à eux qu'il faudra s'en prendre, c'est à la criminelle politique de gribouille de Merkel et des gnomes de Bruxelles qui ont déjà mis le feu à l'Ukraine.

jeudi 29 janvier 2015

Une présentation du gouvernement Tsipras et un reportage remarquable sur France 2

Vous trouverez ici une très bonne présentation du nouveau gouvernements grec, comme vous n'en aurez pas dans les organes de propagande qui se disent journaux d'information.

Ce gouvernement vient d'annoncer qu'il va prendre une série de mesures qui annuleront tous les avantages dont bénéficient les anciens membres du gouvernement qui, jusqu'ici, n'ont guère partagé l'austérité que, sur ordre euro-allemand, ils ont imposée à leur peuple. Première "victime" : le "socialiste" Evangelos Venizelos, chef du PASOK, ex-vice-Premier-ministre du gouvernement collabo de droite qui va devoir se séparer de sa BMW blindée qui a coûté le grec État 750 000 €.

Et Envoyé spécial, sur France 2, a diffusé un très bon reportage sur les ravages de la politique germano-européenne de destruction dus système de santé grec - le 14e au monde, selon l'OMS, avant 2009 - un reportage qui contraste avec la désinformation assez abjecte qui, depuis cinq ans, à propos de la Grèce, caractérise le journal de 20h de la même chaîne.

Grecs enfin indépendants

Comme d'habitude, l'ami Panaghiotis, qui tient l'indispensable blog greekcrisis.fr et moi sommes en parfaite communion d'esprit !

Je le savais parce que nous en avons causé depuis des mois et que nous appelions l'un et l'autre de nos voeux cette alliance des patriotes des deux rives depuis longtemps, parce que lundi lundi, au téléphone, nous étions aussi satisfaits l'un que l'autre de cette alliance, la seule qui ne signifiait pas capitulation et collaboration avec la junte germano-européenne, entre Syriza, la seule qui excluait l'entrée de collabos au Gouvernement, celle de Syriza et des Grecs indépendants.

Il faut être français et croire encore qu'il y a une feuille de papier à cigarette entre les collabos de l'UMP, du PS, du MODEM ou de l'UDI, pour ne pas comprendre que cette alliance de salut public s'imposait. Si seulement le Front de gauche avait le courage de s'en aviser, si seulement les souverainistes de droite de l'arc démocratique avaient cette même lucidité, alors la vie politique française pourrait se réorganiser sur d'autres bases que l'ambiguïté actuelle de faux adversaires tous d'accord sur la politique dictée par Berlin et mise en musique à Bruxelles.

C'est en outre le seul moyen pour éviter l'inexorable ascension du Front national.

Alors voilà, si vous voulez sortir des clichés de la Propagandastaffel des Couturier, Guetta, Quatremer, Leparmentier et autres choristes du cantique à Tina dont Margareth Thatcher a écrit, voici tantôt 35 ans, et autres oligarques eurolâtres pour qui la démocratie se résume au choix du mieux habillés qui dirigera la politique sur laquelle les peuples n'ont aucune prise, il faut lire cet article de Panaghiotis Grigoriou.

Fin de la privatisation de l'EDF grecque

Le ministre de la restructuration productive, de l'Environnement et de l'Énergie, P. Lafazanis, vient d'annoncer la fin du processus de privatisation de la DEI, l'EDF grecque, l'accès gratuit à l'électricité pour les chômeurs de longue durée et l'objectif de baisse des tarifs pour tous le public. Il a ajouté que DEI redevient une entreprise publique fonctionnant uniquement avec des critères de développement et d'environnement, dans l'intérêt de la restructuration productive du pays.

"Parmi les premiers projets de loi du nouveau gouvernement, il y aura le rétablissement des conventions collectives, y compris la loi sur les réquisitions en cas de grève, la protection des travailleurs en cas de licenciements collectifs et le rétablissement du salaire minimum à 751€", a déclaré le Ministre du Travail et de la Solidarité, Panos Skourletis qui a précisé que "les textes législatifs sont presque prêts".

Quant à Dimitris Stratoulis, Ministre chargé des Affaires Sociales, il a annoncé le rétablissement du treizième mois de retraite et la revalorisation des retraites complémentaires.

mercredi 28 janvier 2015

Nouvelle mesure du gouvernement Tsipras

La suppression de la taxe sur les ordonnances médicales, dans un pays où, après cinq ans de gestion coloniale euro-allemande, un tiers des Grecs n'a plus de couverture sociale, où des gens deviennent aveugles ou doivent être amputés pour diabète non soignés, où la mortalité infantile a explosé alors que les taux de vaccination des enfants s'effondraient...