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jeudi 24 mars 2016

Larmes, perpétuité, sondage

Mogherini, qui ne représente rien et ne sert à rien (mais qui coûte cher !), chougne un bon coup pour montrer qu'elle existe ; la foldingue qui connaît des moments de grâce dans le métro demande la perpétuité perpétuelle après un attentat dans le métro. Eh voilà c'est reparti pour un tour !

Trente ou quarante ans que nos politiques ne pensent plus, trente ou quarante ans qu'ils réagissent. Comme ils ont abandonné tous leurs moyens d'action sur le réel à une Europe qui ne connaît que le fric, le libre-échange, les lobbys, le Marché et la Concurrence, ils n'en ont plus lorsque l'histoire, le tragique de l'histoire, leur revient en pleine gueule.

Alors ils leur reste à manifester leur compassion frelatée, leur larmes aussi indécentes que pathétiques, leurs minutes de silence qui n'en finissent pas, à la mémoire des victimes de leur irresponsables politiques (passoire Schengen, euro générateur de chômage de masse, démontage de la nation qui conduit les paumés à se réfugier dans des indentités tribalo-religieuses, construction d'Etat mafieux dans les Balkans, comme le Kosovo inépuisable réservoir d'armes, récompenses données au sultan islamo-fasciste Erdogan, légions d'honneur décernées aux décapiteurs de sorcières, vente du pays à la découpe au Qatar... les trois principaux parrains de Daesh), leurs gesticulations dont ils ne perçoivent même plus le ridicule. : quinze lois sur le terrorisme en quinze et bientôt une de plus sur la perpétuité perpétuelle sur laquelle, bien sûr, le fou furieux de Valls est ouvert à la proposition, sur laquelle, bien sûr, la zinzin Royal et sa bravitude n'ont pas de tabou...

Ils n'ont pas de tabou, forcément, parce qu'ils sont le néant. Tout ces gens-là ne méritent décidément plus que notre mépris.

Et puis encore... il semblerait que, pour certains, la solution serait de remettre le renseignement... à Bruxelles bien sûr ! C'est vrai que l'UE ayant détruit tous les secteurs dont elle a pris la charge et que Schengen ayant organisé la libre circulation des terroristes, il est urgent de lui déléguer la sécurité et le renseignement. Faut-il rappeler aux sombres crétins qui se font l'écho de cette brillante idée, qu'il n'y a pas plus de sécurité et de renseignement, qu'il ne peut y avoir de monnaie sans Etat, qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura pas d'Etat européen. Si l'échec et les ravages de l'euro ne vous suffisent pas, il est en effet urgent et prioritaire de faire ce saut... dans le vide !

En Grèce, un sondage intéressant vient de sortir. On sait ce que je pense des sondages électoraux grecs : la manipulation, pour le référendum comme pour les élections de septembre était si évidente qu'ils n'ont plus à mes yeux aucune crédibilité.

Mais celui-ci n'est pas un sondage électoral, c'est une espèce de baromètre du moral des Grecs...

Avec toutes les précautions d'usage, quelles conclusions peut-on en tirer ?

- 77 % des personnes interrogées se sentent plus loin de l'UE qu'il y a un an et 61 % ont une mauvaise opinion de l'UE, contre 48 % le mois dernier ;

- 45 % sont contre l'euro (36 % il y a un mois) lors même que 58 % pensent que si la Grèce sortait de l'euro les choses iraient plus mal... ce qui montre bien que les Grecs sont de plus en plus conscients que, même s'il doit y avoir un moment difficile à passer, il faut en passer par là... et que si Syriza avait fait cette pédagogie-là, depuis le début, il avait toutes les chances de convaincre ;

- 86 % sont contre le nouveau memorandum et 54 % pensent que l'Etat marche moins bien qu'avant les memorandums ;

- 88 % ont une mauvaise opinion du gouvernement et 85 % ont la même opinion de l'opposition, ce qui montre bien que la politique de capitulation de Tsipras, comme je l'écris ici et ailleurs depuis l'été dernier, a discrédité TOUTE parole politique ;

- enfin, Tsipras (29 % de bonnes opinions) et son ministre de la Défense Kamménos (23 %) sont aujourd'hui les dirigeants politiques les plus impopulaires, à l'exception du chef d'Aube dorée (11 %), le moins impopulaire, le nouveau chef de la droite, fils de Mitsotakis, frère de Bakoyannis, mouillé dans le scandale Siemens, atteint 44 % de bonnes opinions contre 54 % de mauvaises...

mardi 1 mars 2016

S'informer sur la Grèce

Une excellente et salutaire initiative de Baptiste DERICQUEBOURG, que j'ai connu sur Facebook, mais qui - sage - a abandonné ce média qu'il trouvait trop chronophage et envahissant (il m'arrive de penser la même chose...). Baptiste est professeur de lettres classiques en classes préparatoires à Saint-Brieuc ; il a enseigné durant deux ans à la défunte antenne de la Sorbonne à Athènes, connaît bien et aime la Grèce, les Grecs et leur langue.

Afin de combler le déficit d'information sur la Grèce dans notre beau pays, il a décidé d'ouvrir un blog où il publiera des traductions d'articles de presse parus en Grèce. Le premier, c'est aujourd'hui un article de Leftéris Charalambopoulou dans le numéro 50 du mensuel grec Unfollow consacré aux options tactiques qui seraient celles de Tsipras, à un moment où sa position devient de plus en plus intenable et est intitulé : "Alexis Tsipras se prépare-t-il à s'évader de son poste de premier ministre ?"