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Repères biographiques

Quelques mots à la première personne du singulier :

Je suis né en 1958

C'est en Grèce

Repartir là-bas

Etudes classiques

Période difficile

Et puis... l'écriture


 

 

Études classiques, bac, hypokhâgne à Henri IV, maîtrise d'histoire ([on pourrait faire un lien vers une ou deux pages scannées] grecque bien sûr : La Ligue de Délos et la datation du décret de Cléarque ou Essai de définition d'un impérialisme monétaire athénien).

Eté 80 : je pars au nord de la Syrie pour fouiller, dans la mission de Paul Courbin, un petit site grec tout proche de la frontière du sandjak d'Alexandrette, que la France a arraché en 39 à la Syrie pour le donner à la Turquie dans l'espoir (vain) que ce pourboire la convaincrait d'entrer à ses côtés dans la prochaine guerre. Villages d'Arméniens rescapés du génocide,  ouvriers alaouites (la minorité des Assad, père et fils) qui font la file, le jeudi soir, pour toucher leur salaire du chef de mission assis sous un olivier, des tas de billets devant lui, et derrière, debout, les membres de la mission, manchots qui surnagent dans la baie, s'obstinant à pêcher à la dynamite en tenant le briquet du bras qu'elle n'a pas emportée, et le bâton entre le dents, beauté de Damas et splendeur de Palmyre. j'ai fouillé cette année-là, dans l'Orient compliqué, tout en dévorant, le soir, sous la moustiquaire, Les Sept Piliers de la sagesse de Lawrence.

Deux années de plus et je décrochai l'agrégation d'histoire ; je n'avais aucune envie d'être enseignant, mais pour faire de la recherche, il fallait avoir le concours. J'accomplis une année de stage dans un lycée technique du bâtiment à Anglet (lâché avec deux classes, seul, à la rentrée, sans la moindre fromation préalable, et avec un "conseiller" pédagogique que je verrai deux fois durant l'année...), puis je me retrouve dans un collège noyé au milieu de la forêt des Landes, et enfin dans la Somme. À la fin de l'année, je dois partir faire ma thèse, comme coopérant militaire à l'Institut français d'études anatoliennes d'Istanbul. Mais finalement, sans que j'aie rien fait pour cela, contrairement à bien des jeunes hommes de ma génération, l'Armée française me trouve trop. hypertendu pour m'incorporer. Je n'ai jamais été hypertendu avant d'être prof ; je ne le serai plus dès que j'aurai trouvé ma place ailleurs.

Toujours est-il qu'après avoir cru pouvoir partir à Istanbul sur un poste civil, le tournant de la rigueur du gouvernement Maurois gela ce poste : l'archéologie est toujours la première victime dans ce genre de circonstances ! avec, pour moi, la perspective de passer une année de plus à Feuquières-en-Vimeu. En attendant. quoi ?

L'horreur ! Que les Picards me pardonnent. je ne suis pas de ce monde-là et si j'avais tout sacrifié de ma vie privée à l'agreg, au but que je m'étais fixé, ce but c'était de fouiller en Grèce, pas d'enseigner l'histoire à des classes de cinquième dans le Vimeu.

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