BFM, Itélé, LCI : quelle aubaine tout de même, ces attentats et ces opérations policières! Ca c'est de la télé ! ca c'est de l'info ! avec des spécialistes de tout et de rien comme s'il en pleuvait, des anciens du RAID, du GIGN, de la DGSE, du SMERCH peu importe pourvu que ce soient des initiales qui ronflent comme il faut, des généraux en retraite, des amiraux au radoub et des stratèges en chambre, des tuyaux des services de police, des infos exclusives et des breaking news qui arrachent, des imams et des micro-trottoirs toujours passionnants, des témoignages toujours exclusifs et toujours émouvants, du sang, de la sueur et des larmes que ça en dégouline de partout à l'extérieur de l'écran, des déclarations martiales mais sanzamalgamepassquetouçanarienavoiraveclislam (comme disait Macé-Scaron, ni plus ni moins que l'Inquisition et la Saint-Barthélémy avec le catholicisme...), des voisins à la pelle qui ne se sont jamais doutés de rien tant ce garçon était discret et poli ou que cette donzelle se tapait de la vodka...

Un vrai bonheur je vous dis !!!

Et puis qualifier Abou machinchose, ce lâche et sinistre connard d'assassin, de "cerveau" de quoi que ce soit me semble un oxymore.

Quant à ce qui nous sert de Premier ministre, il semble qu'il soit une fois de plus entrain de perdre les pédales. S'asseoir sur l'Etat de droit, en revanche, ce n'est pas risqué ? Etat d'urgence ne peut signifier viol de la Constitution. Qu'un Premier ministre laisse entendre qu'on pourrait violer la Constitution par convenance est proprement scandaleux. Peut-on rappeler à M. Valls que, par l'article 5, "le Président de la République veille au respects de la Constitution". Voilà des gens qui s'écrasent chaque jour devant Berlin et Bruxelles au nom du respect de traités scélérats et qui proposent simplement passer la Constitution au broyeur... A un moment, il faudrait quand même réfléchir avant de dire et de faire n'importe quoi sous le coup de l'affolement.

J'ai écrit avant-hier que l'état d'urgence me semblait justifié, utile pour bousculer et démanteler ce qui doit l'être, sans attendre les délais liés à une procédure judiciaire et afin de prévenir autant que possible de nouveaux carnages. J'ai aussi écrit que cela me semblait suffisant. Ensuite et suivant M. Trévidic, je pense que la question n'est plus ensuite celle des textes de loi, mais celle des moyens sur le terrain, c'est-à-dire des budgets... c'est-à-dire de l'UE et celle du contrôle de NOS frontières, c'est-à-dire de Schengen.

L'urgence justifie l'exception, mais l'urgence ne peut être que provisoire, elle ne peut devenir la règle. La Constitution est la loi suprême, on ne peut ni s'en affranchir ni la modifier pour des raisons de convenance, ou bien alors Daesh a gagné. L'état d'urgence est justifiable/justifié, mais il ne peur servir à contourner la Constitution ou à s'y substituer. Hitler n'a eu qu'à utiliser, dans un premier temps, la législation d'exception de Weimar. M. Valls devrait donc reprendre le contrôle de ses nerfs et se calmer.

Et M. Fabius, lui, devrait aller planter ses choux. Le Front Al-Nosra (filiale d'Al Qaida en Syrie) vient en effet d'applaudir aux attentats de Paris. Le 28 janvier 2013, M. Fabius déclarait, à propos du Front Al-Nosra : «sur le terrain, ils font du bon boulot ».

Comment ce type, symbole d'une caste politique faillie, qui s'est trompé sur tout, qui est allé de désastre diplomatique en désastre diplomatique, et qui de plus dort debout la moitié du temps, peut-il encore être au Quai d'Orsay dans la période que nous vivons ? Qu'il prenne sa retraite : il est plus que temps et à tous points de vue !