... chez un traiteur libanais.

La Nomenklatura telle qu'en elle-même !

Je me souviens, lors de mon bref passage à la direction de la Communication du Centre Georges Pompidou, des exigences royales de la reine Monique.

Harcelé au téléphone par "le cabinet de la femme du ministre" pour que l'établissement prenne en charge, sur son budget, le buffet somptueux qu'elle exigeait pour une visite privée du ministre... Pris entre ma présidente qui, à juste titre, refusait d'assumer cette charge et la chère Monique. Je m'en souviens d'autant mieux que le contraste était saisissant entre les exigences futiles de l'inflexible dame sur le nombre des bouteilles de champagne et la nature des canapés avec la lourde atmosphère générale : la visite privée du ministre eut lieu le jour où Mitterrand annonça l'entrée en guerre, sous commandement américain, de la France contre l'Irak.

Je pense que c'est à ce moment-là qu'est né mon profond dégoût de la Nomenklatura qui se croit tout permis, et qui pense que tout lui est dû ; c'est aussi à ce moment-là que j'ai renoncé à faire une "carrière" administrative et à intégrer cette Nomenklatura.

Manifestement rien ne change, ni les habitudes de la Nomenklatura qui nous dirige, ni les exigences de la reine Monique.