Depuis trois jours, la bourse monte vigoureusement parce que les perspectives économiques sont... pires que prévues et que les "marchés" auxquels s'en est remis l'Europe Merkhollande, "anticipent" une nouvelle baisse des taux.

Ben oui, quoi, c'est logique ! Et alors ?

Alors ? le chômage bat des records en Grèce, en Espagne, en France...

Et alors ?

Alors ? on continue bien sûr.

Jusqu'à quand ?

Tu la fermes. There is no alternative, on te dit.

A lire malgré tout, un Krugman stimulant comme d'habitude ; et un Sapir convaincant, comme d'habitude aussi. On peut aussi écouter Emmanuel Todd, intelligent comme...

Oui, bien sûr, l'euro est un symptôme aigu de la pathologie de nos élites.

Pour ma part, je pense depuis quelque temps déjà qu'il pourrait ben ne pas passer l'été, parce qu'il n'est décidément plus soutenable tel qu'il est (après nous avoir si longtemps condamné à une croissance molle il nous enlise dans la récession) et que Merkel n'acceptera rien de ce qui pourrait le pérenniser. Pour cela, il aurait fallu qu'Hollande aille à la crise européenne il y a un an. Il est désormais trop tard.

Le 15 août, comme pour l'annonce par Nixon de la fin de la convertibilité du dollar en or en 1971, me semble une date idéale puisqu'elle permettra de fermer les marchés une semaine ou dix jours sans trop de dégâts et d'établir le contrôle de la circulation des capitaux, et des changes, qu'on nous donnait pour impossible dans un "monde ouvert" alors qu'il a été récemment imposé à Chypre.

Et je suis convaincu aussi que, à ce moment, on s'apercevra que l'Allemagne a préparé depuis longtemps les conditions de son retour au mark, alors que nous serons pris au dépourvu.