1/ Jospin accepte l'oukaze de l'Europe consistant à priver les Etats des sociétés nationales qui leur permettaient de conduire une politique énergétique cohérente, à une époque où la politique énergétique conditionne la survie de l'humanité ;

2/ En vertu de l'oukaze européen accepté par Jospin, Chirac casse l'instrument au service de l'intérêt général qu'était EDF-GDF et brade les deux morceaux, au motifs qu'ils n'ont plus la cohérence que leur donnait le fait d'être ensemble, aux intérêts privés ;

3/ Le prix de votre gaz et le mien augmentent, du fait d'une monstrueuse spéculation sur les hydrocarbures que rien de réel ne vient étayer, mais que tous les journaleux et économistes de mes deux justifient d'abondance pendant des mois ;

4/ Il ne redescend nullement, lorsque la spéculation se dégonfle ;

5/ En pleine crise dont les classes moyennes sont les premières victimes, après l'avoir été durant vingt ans de la politique imposée au nom de la convergence nécessaire à faire l'euro qui n'a rien fait converger du tout, sinon le fric pris au grand nombre dans un petit nombre de poche, le patron de GDF multiplie son salaire par trois.

Cherchez l'erreur !

Qui a dit qu'il fallait "moraliser" le capitalisme ? La question n'est pas de le moraliser, la question est qu'il faut de toute urgence redonner aux Etats les moyens d'action qu'on leur a enlevés depuis trente ans afin, de nouveau, de faire prévaloir l'intérêt général sur l'intérêt d'une caste aussi privée de scrupules qu'incompétente.