Donc, papy Roland Dumas découvre à 99 ans que "faire l'Europe" a été la grande erreur des socialomitrandistes parce que l'Allemagne n'a jamais vu plus loin que le bout de l'Otan et la soumission aux Ricains.

Que la lucidité lui vienne avec l'âge, on ne saurait que s'en féliciter ! C'eût été mieux que lui et ses semblables ne nous aient point foutu dans ce mer... r où nous sommes jusqu'au cou et même un plus haut.

On pourrait ajouter que papy Dumas devrait comprendre que c'est loin d'être la seule raison pour laquelle c'est une erreur peut-être mortelle. Que c'est une erreur d'une imbécillité sans nom d'avoir fait une monnaie unique avec un pays dont le rapport à la monnaie relève de la psychiatrie lourde, que son Europe regarde passer les trains de l'histoire parce qu'elle n'est jamais qu'une soustraction d'objections et un accord sur le plus petit dénominateur commun, que c'est un crime contre la démocratie d'avoir remis la fabrication de la loi à des juges et à des fonctionnaires européens échappant à tout contrôle et toute sanctions démocratiques, etc. Et puis on pourrait ajouter que si c'est l'erreur fondatrice, matricielle, les socialomitrandistes en ont fait à la suite une kyrielle d'autres...

Mais bon, l'espoir est permis : peut-être qu'à 150 ans, papy Dumas aura pris toute la mesure de l'erreur historique catastrophique pour la France qu'a été globalement le socialomitrandisme.