A Skopje, malgré l'invalidation du référendum sur l'accord de Prespa avec la Grèce, le Premier ministre vient de "trouver" la majorité qualifiée de 80 voix qui permet d'entamer la procédure de révision de la Constitution prévue par l'accord.

Depuis dix jours, on sait que les valises de billets circulent et que le prix des députés manquants augmente. Et hier des envoyés "spéciaux" américains ont débarqué pour convaincre les récalcitrants. D'après l'opposition nationaliste le député se paye 2 millions d'euros... plus quelques opérations de chantage sur les familles. L'OTAN n'est pas à ça près.

Je me suis donc trompé en pensant que le référendum avait clos la question. J'avais oublié qu'il est devenu la règle de s'asseoir sur les résultats des référendums ! Et "André66" qui me rappelait à l'ordre par un commentaire d'un post un peu trop "optimiste" sur le respect du vote des électeurs dès qu'on s'approche de l'UE et de l'OTAN avait raison en écrivant que l'affaire était loin d'être finie.

Maintenant, il va falloir veiller à ce que les députés achetés votent article par article puis votent aussi la révision dans son ensemble, soit une quinzaine de jours...

Mais Tsipras sera-t-il encore Premier ministre dans 15 jours ?

Comme dit l'autre, c'est là que les Athéniens s'atteignirent et qu'il va falloir pour le ministre de la Défense Kamménos montrer si son opposition à l'accord est réelle ou s'il n'a fait que jouer du pipeau. C'est au pied du mur qu'on voit le maçon... et le Kamménos.