Donc, peu avant l'accord avec l'ARYM, que d'aucuns essayent de sauver en achetant des députés de l'opposition à Skopje, à coup de dollars, afin de permettre au Parlement de s'asseoir sur le résultat du référendum que l'opposition a emporté en prônant une abstention qui invalide le scrutin et qui aurait dû arrêter le processus, la moribonde société grecque d'électricité a dépensé les sous des abonnés Grecs, auxquels on coupe l'électricité quand ils ne peuvent pas payer leurs factures, non pour investir dans la modernisation de réseaux et d'unités de production souvent archaïques, vieillissants, défaillants, mais pour acheter une non moins moribonde société arymienne... Les abonnés Grecs, qui se trouvent être aussi des citoyens, ont quelque mal à avaler cette nouvelle couleuvre de "gauche radicale".

Tandis que le même citoyen apprend que le frère du ministre de "gauche radicale" de l'Economie fait son beurre à la tête d'une société rachetant et liquidant des sociétés en faillite...

Tandis que le ministre de la Défense, opposé à l'accord négocié par son gouvernement avec Skopje, est parti à Washington proposer, de son propre chef et aveu, aux Ricains un plan de rechange que son gouvernement n'a ni délibéré ni adopté...

Tandis que ledit gouvernement compte faire adopter l'accord avec Skopje, contre la volonté du parti avec lequel il gouverne en coalition, grâce à un parti-cul d'opposition créé avec l'argent de Bruxelles, en état de mort cérébrale...et électorale.

Tandis que, pour tenter de se refaire une virginité patriotique, ce gouvernement de marionnettes ressort l'attrape couillons de la dette de guerre allemande sur laquelle chacun connaît la réponse de Berlin... Et la capacité de Tsipras et des siens à tordre le bras de l'Allemagne.

Et tandis que le sultan rouvre en grand la vanne à migrants, sans doute afin d'obtenir quelques milliards de plus de l'UE.

Le naufrage du gouvernement Tsipras, c'est long. Surtout vers la fin.

Le problème, c'est que, comme chez nous, la suite, quelle qu'elle soit, avec le retour au pouvoir des cliques de droite aussi germanolâtres que la clique de "gauche radicale" à l'agonie, ne s'annonce pas plus réjouissante.

Épuisement du système européen de fausse alternance des personnels sans alternance de politique. Les Grecs grognent, s'indignent, ricanent... Jusqu'à ???