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mercredi 25 novembre 2009

"Comment je n'ai pas eu le Goncourt", la Librairie hellénique Desmos et La Fureur des mots...

Rendez-vous, autour d'un verre de retsina - physika! -, à la librairie hellénique Desmos (14 rue Vandamme, Paris 14e, Métro Gaîté) qui met "Comment je n'ai pas eu le Goncourt à l'honneur", le vendredi 27 novembre à partir de 19h00, dans le cadre de "La Fureur des mots", organisée par la mairie du 14e arrondissement.

A tout bientôt !

jeudi 19 novembre 2009

Demain, direction Toulon !

Pour la Fête du livre (place d'Armes) jusqu'à dimanche soir.

A bientôt donc !

J'espère juste que je serai un peu plus en forme qu'hier et aujourd'hui...

lundi 9 novembre 2009

Mon 9 novembre à moi

Le 9 novembre, pour moi, c'est d'abord l'anniversaire de ma mère et de ma filleule, celui de la mort du général de Gaulle. Et puis il y a eu la chute du Mur.

A la génération précédente, tout le monde ou presque se souvient de ce qu'il faisait quand il a appris la mort de Kennedy. Pour nous, c'est sans doute la chute de ce Mur de la bêtise.

Je n'ai jamais été marxiste, j'ai toujours pensé, comme de Gaulle, que les nations étaient plus fortes que les idéologies, que le communisme finirait pas être bouffé par la permanence de la nation. La Grande guerre patriotique l'avait montré : c'est le sursaut russe qui a vaincu Hitler après Napoléon, pas celui du prolétariat ; Budapest, la Pologne, le printemps de Prague : il s'agissait pour moi, d'abord, de la volonté de peuples, de nations, d'exister librement, en dehors des blocs, comme la résistance des Vietnamiens contre le napalm et l'agent orange américains était celle d'un peuple, d'une nation plus que de communistes qui n'avaient récupéré le sentiment national que grâce à la bêtise à front de taureau des colonisateurs français puis de leurs successeurs yankees.

La nation, aussi loin que je me souvienne, c'est pour moi le lieu des libertés, de la démocratie ; c'est la culture qui résiste à la force appuyée sur la bêtise... et j'emmerde M. Besson.

J'ai toujours pensé que le communisme finirait par être bouffé par la permanence de la nation, mais quand ? ça c'était une autre question. Et je ne me souviens pas d'avoir été certain, jamais, que ce serait de mon vivant.

J'ai appris la chute du Mur dans ma Ford fiesta, celle que je m'étais achetée sept ans plus tôt avec mes premiers salaires, dans laquelle j'ai connu des moments de pur bonheur avec mon homme, lorsque nous partions en ouiquende ou en vacances... peut-être les plus beaux moments de ma vie, parce que je l'avais trouvé, qu'il était là et que nous allions être libres ensemble de voyager, de découvrir... Alors forcément, voir ces Européens de l'Est qui, eux aussi, voulaient voir le monde, cela ne pouvait que me toucher.

J'ai appris la chute du Mur, rue de Rennes, entre la Place du 18 juin 1940 et la Fnac. C'était une période où je travaillais beaucoup : j'étais le second de la préparation du colloque De Gaulle en son siècle qui marquerait, tout juste un an plus tard, le 100e anniversaire de la naissance de De Gaulle, pendant quatre jours à l'Unesco avec plusieurs centaines d'universitaires venant du monde entier... et de l'Est de l'Europe.

La chute du Mur, ce fut pour moi, d'abord, un surcroît de travail. Il fallait renouveler nos contacts, solliciter de nouveaux contributeurs : dès l'hiver 89-90, j'ai eu la chance de partir à Prague et à Budapest - pas à Berlin - rencontrer quelques historiens qui avaient été monteurs de chauffage central ou balayeurs depuis 1968, de découvrir ces villes avant que ne déferle sur elles les vagues de touristes. Ce fut une belle, riche expérience : à Budapest, j'ai par exemple eu la surprise d'entendre parler bien plus du traité de Trianon que de Yalta, de réaliser qu'on en voulait au moins autant à Clemenceau qu'à Staline ! la permanence de la nation, toujours...

La chute du Mur, celle des dictatures est-européennes barbouillées de marxisme, a bien sûr été d'abord une libération pour les peuples qui les subissaient. Mais la chute du Mur et la disparition de l'Union soviétique ont aussi été des catastrophes pour l'Europe occidentale.

D'abord il y a eu Maastricht, l'effet direct : l'obsession de Mitterrand de voir l'Allemagne réunifiée dériver vers l'Est, la monomanie un peu sénile de vouloir l'enchaîner à l'Europe par la monnaie unique et la tragique erreur, pour cela, d'avoir accepté tous les Diktats allemands, de transposer à l'échelle européennes toutes les rigidités de la gestion du Mark qu'avaient générées le traumatisme de l'hyperinflation - des rigidités insupportables pour l'économie française (et italienne, et grecque et...) qui n'a ni les mêmes structures, ni les mêmes forces ni les mêmes faiblesses que l'économie allemande.

Cette erreur stratégique de la construction de l'euro dans ces conditions-là, imposées par l'Allemagne et par la peur mitterrandienne d'une dérive allemande, cette absurdité de la construction d'une monnaie unique sans politique fiscale, sans politique économique uniques, cette politique tragique d'un euro fort géré par une Banque centrale structurellement autiste, dans un espace économique dont les besoins et les contraintes sont totalement différents d'un pays à l'autre, a généré une hausse des prix que les gouvernements continuent à nier mais dont les révoltes grecques de l'hiver dernier sont une des conséquences, puisque la banque centrale autiste n'a cessé d'imposer la modération salariale. Elle a généré, par les "critères de Maastricht" puis par le pacte de stabilité, vingt ans de croissance molle : c'est en 1989-1990 que les courbes de la croissance européenne et de la croissance américaine se croisent - définitivement.

De cette erreur stratégique de l'euro, de cette croissance molle qu'elle a générée, découlait forcément le démantèlement du modèle social européen.

Il en découlait d'autant plus inéluctablement que la chute du Mur faisait disparaître, pour le capitalisme triomphant, la concurrence d'un autre système.

Toutes les conquêtes sociales du XXe siècle sont d'abord le produit de la peur des Rouges. Si les patrons concèdent, si le capitalisme se désenssauvagise, s'il accepte la régulation étatique, les droits syndicaux, les congés payés, la politique des revenus, la sécurité sociale, la répartition des profits la moins inégalitaire de l'histoire de l'humanité (celle à laquelle on parvient en Europe occidentale entre 1945 et 1990), c'est parce qu'il a peur. Parce qu'il a peur de la force d'attraction sur les prolétaires de l'ouest qui le font tourner de la concurrence de l'autre système. Il consent, il concède parce que l'autre système existe. Parce que l'autre système risque de l'emporter.

Dès lors que l'autre système est en crise, évidente à partir des années 1980, les remises en cause des conquêtes sociales à l'ouest s'amorcent - l'ironie, en France, étant que cette irrésistible remise en cause est concomitante de l'arrivée de la "gauche" au pouvoir : une gauche qui, historiquement, entame le démantèlement de l'Etat providence à la française, ébauché par le radicalisme solidariste puis le Front populaire, construit depuis la Libération, du fait du contexte de concurrence des deux systèmes, par les Gouvernements de troisième force (droite démocrate-chrétienne et SFIO si peu de gauche) puis gaulliste.

Mais c'est bien à partir de 1989-1990 que le mouvement s'accélère, que, privé de concurrence idéologique, de menace de l'autre système, le capitalisme, avec l'aide des socialistes qui rallient le camp vainqueur avec armes et bagages, décide que toutes les concessions faites depuis un siècle ne sont plus nécessaires. Que le temps de la reconquête est arrivé.

La chute du Mur de Berlin rend en somme inévitable la dérégulation qui nous a conduits à la crise de l'an passé (laquelle n'a rien changé à rien, malgré les rodomontades du réformateur du capitalisme qui nous sert de président), l'OMC et le libre-échange généralisé (le démantèlement en Europe de la préférence communautaire et du tarif extérieur commun) qui met en concurrence les travailleurs naguère protégés par le système social le plus performant du monde avec des quasi-esclaves - imposant aux travailleurs de notre pays la "modération salariale" si chère à la BCE, les franchises médicales, des retraites de plus en plus miséreuses, le démantèlement de l'hôpital, le "travailler plus pour gagner moins".... , qui exige la privatisation des services publics (naguère approuvée, sous prétexte d'Europe, par M. Jospin), gisements de nouveaux profits, etc.

Alors, cette chute du Mur de Berlin, on la fête ? Comme toujours l'histoire n'est pas à sens unique et ce sens dépend d'où on la considère, sous quel angle. Comme toujours, plutôt que de célébrer, de privilégier la soi-disant mémoire, le sentiment, on ferait mieux de réfléchir. Essayer en tout cas !

lundi 2 novembre 2009

Comment je n'ai pas eu le Goncourt aujourd'hui sur France Info, demain sur Fréquence protestante, et aussi sur Critiques libres...

Philippe Vallet consacre aujourd'hui à mon ''Comment je n'ai pas eu le Goncourt'' son Livre du jour sur France Info : bonne écoute

"Comment je n'ai pas eu le Goncourt" aura également demain, 3 novembre à 13h45 les honneurs de l'émission "Polars" de Fréquence Protestante (sur 100,7 en région parisienne et dans la région de Beauvais ou en cliquant sur ce lien pour écouter sur le Net) (entrer "Polars" dans le fenêtre "Recherche").

Un joli papier d'un lecteur sur le très bon site Critiques libres : au moins, là, on sait qu'on n'a pas une critique parce que l'éditeur a acheté une pub à la régie publicitaire du journal où travaille le critique !!! et un autre sur le grand site d'information francophone sur la Grèce. Et puis encore : Gallimard pour le Goncourt, Grasset pour le Renaudot : pas de problème! le système fonctionne... et après on dira que j'exagère !!!