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jeudi 29 octobre 2009

"Comment je n'ai pas eu le Goncourt" sur France Inter, France Info et peut-être Culture

"Comment je n'ai pas eu le Goncourt" et bibi sont les invités de "La Librairie francophone" d'Emmanuel Khérad entre 17 et 18h sur France Inter, samedi 31 octobre ; je suis interviewé dans le dernier tiers de l'émission, vers 17h40... je me fais aligner par deux des quatre critiques, mais comme je n'écris pas pour plaire à tout le monde, je ne vais pas m'en plaindre : à vous de juger ! Cela dit... "plaintif", ce livre, ça je ne m'y attendais vraiment pas ! (également sur la 1re de la Radio suisse romande, le samedi 31 octobre à 17h00 ; sur la Première Chaîne de Radio-Canada le dimanche 1er novembre à 19h00 ; et sur La Première de la RTBF le dimanche 1er novembre à 12h00).

Le 2 novembre, je serai également l'invité du "Livre du jour" de Philippe Vallet, diffusé (à plusieurs reprises) durant la matinée précédant la remise du Goncourt

lundi 26 octobre 2009

Vive les Stéphanois !

Qu'on appelle ainsi, comme chacun sait (j'ai fait mon intéressant samedi soir dans le car des Ôteurs, au retour du buffet dînatoire) parce que saint Etienne, premier martyr chrétien de la communauté juive de Jérusalem, lapidé par les siens, fut pour cela considéré par les sectateurs du Nazaréen comme ayant reçu, en premier, la couronne du martyre : la couronne, stéphanos en grec, si bien que les Stéphane sont des Etienne, et réciproquement, tandis que les habitants de Saint-Etienne sont des Stéphanois.

Voilà pour la pédanterie du jour.

Pour le reste, merci à tous ceux qui ont fait le succès de cette Fête du livre de trois jours, les collectivités locales qui depuis un quart de siècle soutiennent ce type de manifestation qui, nous le voyons bien, nous autres Ôteurs qui n'avons pas, collé sur le front, le label "vu à la télé", influent localement sur les habitudes de lecture, la curiosité des lecteurs, la familiarité avec le livre, l'équipe de Christian Giraud qui organise tout cela de main de maître, les bénévoles qui donnent de leur temps et les libraires du "Forum Espace Culture" qui m'ont si gentiment accueilli.

Merci surtout aux lecteurs de mes précédents livres qui sont venus m'en parler : c'est ce qu'il y a de plus précieux, pour nous, Ôteurs, de savoir comment on nous lit ! Merci enfin à ceux, plus nombreux que dans aucun des salons que j'aie "faits" jusqu'ici, d'avoir pris le risque de me découvrir.

Et à la prochaine Fête du livre... stéphanoise.

jeudi 22 octobre 2009

Comment je n'ai pas eu le Goncourt !

Eh bien voilà, cette fois il est disponible : il arrive dans les librairies, sur les site de vente en ligne.

C'est toujours un moment bien angoissant pour l'Ôteur, même s'il se dit que le meilleur moyen de n'être pas déçu c'est de ne rien attendre.

Et puis c'est un moment excitant aussi, celui où arrivent les premiers retours de lecture (allez, on ne va pas faire dans la fausse modestie, pour l'instant ils sont excellents), où on repart dans les salons du livre, à la rencontre des lecteurs et des libraires.

La "tournée" commence demain, à la Fête du livre de Saint-Etienne (j'y serai vendredi, samedi et dimanche sur le stand G4). En principe, on devrait aussi avoir un papier dans le le Progrès.

Ensuite, dans le cadre de "La Fureur des mots" organisée par la mairie de mon arrondissement, le 14e, je serai en signature à la librairie hellénique Desmos (14 rue Vandamme, 75014), le vendredi 27 novembre à partir de 18h00.

En principe, la semaine d'avant, je devrais être au salon du livre de Toulon (à confirmer) et, peut-être, en décembre à celui de Roquebrune.

Enfin, la grande bonne nouvelle de ces premiers jours d'existence de mon nouveau bébé, c'est que je serai, la semaine prochaine, l'invité d'Emmanuel Khérad, dans l'émission La Librairie francophone.

Diffusion :

- sur France Inter le samedi 31 octobre à 17h05 ;

- sur la 1re de la Radio suisse romande, le samedi 31 octobre à 17h00 ;

- sur la Première Chaîne de Radio-Canada le dimanche 1er novembre à 19h00 ;

- et sur La Première de la RTBF le dimanche 1er novembre à 12h00.

vendredi 16 octobre 2009

Transparence au prix Handi-Livres

Eh bien voilà, cher lecteur de ces humeurs, le prix Handi-Livres c'est raté ! Mais dans des conditions qui me "ravissent". Non à cause du résultat, bien sûr, mais parce qu'elles viennent à un tel point confirmer ce que j'écris sur le système des prix "à la française" dans Comment je n'ai pas eu le Goncourt que c'en est... drôle.

J'avais fini presque par y croire un peu à cause de la conviction de Michel Robert et Gérard Coudougnan. Mais non, le système est toujours le plus fort ! Comme à l'Epad.

Pour le reste, les discussions que j'ai eues au buffet (interdit aux fauteuils ! par une volée d'escaliers sans même un plan incliné !! dans une cérémonie organisée par une mutuelle de handis, pour des livres traitant de handicap !!! ça c'est la France, la vraie...) m'ont assuré que mes défenseurs ont perdu à peu de chose et qu'ils étaient majoritaires parmi les membres handicapés du jury : on se console comme on peut !

Allez, on tourne la page ! Non sans porter à votre connaissance, cher lecteur, le courriel que je viens d'adresser aux organisateurs de ce prix.

"Merci, chère Madame, de m'avoir donné l'ocasion hier de participer à cette charmante soirée et de discuter ainsi avec des membres du jury qui ont défendu, apparemment avec fougue, mon Or d'Alexandre, témoignant ainsi à mes yeux, une fois de plus, combien la manière dont ce livre traite du handicap correspond à celle qu'attendent nombre de lecteurs handicapés.

J'ai notamment été ravi d'entendre de la bouche d'un autre membre du jury, publiquement, au pupitre, lors de la remise du prix "roman", que la mutuelle organisatrice du prix ou (je ne sais plus) l'association représentée par ce juré était liée par un partenariat de vingt ans à l'éditeur du roman couronné ! On est bien là, une fois encore, au coeur du système des prix "à la française" que je décris dans mon dernier roman tout juste sorti.

C'est d'autant plus drôle que j'écrivais, hier, dans mon blog, ces lignes :"Bon, on a beau se dire qu'on n'a aucune chance, que de toute façon il y a dans la course un livre de chez Actes Sud, éditeur bien plus "légitime" pour un jury qu'un petit éditeur pédé de province, on a beau se dire qu'il ne faut rien espérer pour n'être pas déçu...", sans espérer non plus un pareil élan de sincérité d'un membre du jury !

Merci donc, d'avoir ainsi, confirmé mes analyses, même si je crois bien, ailleurs, on pourrait qualifier ce genre de situation de "conflit d'intérêt". Ceci sans mettre en doute, naturellement, la qualité littéraire du livre primé...

J'espère que vous pourrez transmettre ces quelques réflexions aux organisateurs du prix, ainsi que la suggestion suivante : pourquoi ne pas limiter l'année prochaine, les candidatures à icelui aux éditeurs partenaires de votre mutuelle ou des associations présentes dans votre jury ? cela éviterait à de petits éditeurs qui sont toujours financièrement sur le fil, comme vous l'a écrit celui du livre jeunesse distingué, et qui ne combattent donc pas à armes égales, de dépenser quelques précieux exemplaires.

A ce propos et dans ces conditions, je vous serais très reconnaissant de bien vouloir faire déposer à mon domicile, dès que possible, l'exemplaire de L'Or d'Alexandre que vous y avez fait prendre la semaine dernière au cas, éminemment improbable, nous le savons désormais, où il l'aurait emporté, afin de le remettre en cadeau au président... ce qui ne fut pas le cas.

Une suggestion encore : pour une mutuelle de personnes handicapées, il serait peut-être judicieux à l'avenir de choisir un lieu, pour la remise d'un prix Handi-Livres, où les fauteuils ne soient pas bloqués en haut d'un escalier, à bonne distance du buffet. Quand on sait la difficulté qu'il y a, dans le monde des valides, à faire passer dans les faits les obligations légales d'accessibilité (un de mes lecteurs handis devenus un ami a ainsi dû se pacser dans la rue, faute d'une rampe lui permettant d'accéder au tribunal...), il me paraît pour le moins étrange que dans une cérémonie conçue autour du handicap, celles-ci soient ainsi ignorées !

Avec l'assurance de mes sentiments choisis.

Olivier Delorme"

jeudi 15 octobre 2009

Fébrile...

Bon, on a beau se dire qu'on n'a aucune chance, que de toute façon il y a dans la course un livre de chez Actes Sud, éditeur bien plus "légitime" pour un jury qu'un petit éditeur pédé de province, on a beau se dire qu'il ne faut rien espérer pour n'être pas déçu...

Ce soir, à l'Espace Kleber, dans le 16e arrondissement, sera décerné le Prix Handi-Livres, L'Or d'Alexandre est un des cinq finalistes dans la catégorie roman et je ne peux m'empêcher d'être un peu... fébrile.

Il faut dire que c'est la première fois que je me trouve dans cette situation et que au moment exact où sort Comment je n'ai pas eu le Goncourt (il a été livré avant-hier aux libraires), je me dis que ce serait bien d'Hermès de me faire un clin d'oeil facétieux.

En tout cas, si je l'ai, je le partagerai avec Michel Robert, dont la rencontre, à l'occasion d'un forum à la Fnac de Reims organisé par l'association gay Ex Aequo, m'a profondément bouleversé. Ce jour-là, il était venu me parler de mes précédents livres et je m'étais accroupi pour discuter avec lui. A cause du brouhahas ambiant, je l'entendais mieux. Et puis à la fin, Michel m'a remercié d'avoir accordé de mon temps à quelqu'un "comme lui", de m'être mis à sa hauteur.

J'en suis resté baba ; je m'adressais à un homme, pas à des membres paralysés. Il m'a raconté que c'était bien rare, et puis parlé des mille et un mépris, discriminations, humiliations.

Nous sommes devenus des amis et, un jour, je lui ai dit que la littérature française, atteinte de nombrilite aiguë, me semblait également frapée de surdité, de cécité et d'autisme vis-à-vis du handicap ; que j'avais envie, besoin, de construire un personnage handicapé.

Sans pathos, sans compassion, sans charité. Juste un personnage vrai. Mais que si je me lançais là-dedans, ce serait avec l'assurance qu'il répondrait à toutes mes questions, les plus intimes, les plus organiques, les plus dérangeantes peut-être ; et puis qu'ensuite, avant mon éditeur, il me lirait pour me dire.

Il a tellement joué le jeu ! sans aucune fausse pudeur... Le temps qu'il a mis à lire mon manuscrit compte parmi les moments les plus angoissants de ma vie d'écrivain, et ce qu'il m'en a dit parmi les plus grandes joies.

Il ne sera pas avec moi, physiquement, ce soir, mais moi je serai avec lui si jamais c'est à L'Or d'Alexandre que revient le prix Handi-Livres.