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lundi 15 mars 2010

Jolie !

la branlée électorale d'hier, jour de mon 52e anniversaire.

Je n'épilogue pas. Espérons juste que cela n'est pas un feu de paille et que les socialistes, pour une fois, sauront ne pas décevoir trop vite un pays qui a besoin d'espoir, d'un changement profond de politique. Profond, pas cosmétique ou rhétorique.

Mais bon, ne boudons pas notre plaisir ; c'était tellement bon - drôle ? pathétique ? les deux ! - de les voir, hier, les Lefebvre, Dati, Bertrand, se tortiller sur leur siège en expliquant doctement que si leurs électeurs étaient restés chez eux, s'ils avaient refusé de voter pour eux, s'ils avaient hélas voté FN (mais la bête finit toujours par boulotter ceux qui croient la conduire par le bout du nez en la flattant), s'ils étaient passés à l'opposition, cela n'avait aucune signification, sinon le désaveu des présidents de région sortants...

C'était tellement mais tellement évident, qu'ils récitaient tous, sans la moindre variation personnelle, sans la moindre sincérité, la même chanson écrite par le mari (encore) de Mme Bruni...

C'était tellement ridicule, tellement insultant pour l'électeur, tellement... sarkozien.

samedi 13 mars 2010

Avec les actuelles affaires de cathopédophilie...

qui se multiplient un peu partout à travers le monde, jusque dans les surplis de Sa Sainteté lorsqu'Elle était archevêque de Munich, jusque dans les froufrous et dentelles de son frère, grand maître des Petits chanteurs de Ratisbonne, jusque dans ces collèges et autres séminaires teutons où tant de bon pères veillent de si près à la tenue des sous-vêtements des âmes pures qui leur sont confiées, les paroles de Caligula, ci-devant chanoine de Saint-Jean-de-Latran, le 20 décembre 2007, à Rome, peu après son deuxième divorce et peu avant son troisième mariage avec sa si charmante moitié, une moitié si représentative des chrétiennes valeurs exaltées ce jour-là par Caligula, ses latranesques paroles prennent donc aujourd'hui tout leur poids... et leur sel. Je cite, le texte est accessible sur le site Internet de l'Elysée :

"Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s'il est important qu'il s'en approche, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance."

Décidément, il parle toujours d'or notre Président. Heureusement tout de même pour les gamins des écoles que les instits ne voient pas tout-à-fait le bien et le mal comme les curés, qu'ils n'y mettent pas la même radicalité et le même charisme ! Et surtout, qu'ils ne s'en rapprochent pas trop...

vendredi 12 mars 2010

Ou quand l'hôpital se fout de la charité...

Ainsi donc, sans arrière-pensée électorale aucune, Caligula s'est-il adressé à son bon peuple, deux jours avant des élections.

Et pour quoi dire ?

Qu'il y en a assez de l'environnement après nous avoir bassiné avec son Grenelle ? Pour nous informer de l'état de sa réforme du capitalisme qu'il a entreprise tout seul avec ses petits bras, et avec l'aide du fondé de pouvoir des banques luxembourgeoises qui dirige l'Eurogroupe ? Pour menacer les vingt-six autres pays de l'Union de ses foudres s'ils ne veulent pas rétablir la préférence communautaire ?

Que nenni.

Caligula souhaite juste informer son bon peuple qu'il peut éviter de lui foutre une mémorable rouste électorale, puisque le bon plaisir de Caligula sera, après avoir un peu plus démantelé les retraites tout de même, d'accorder à son bon Parlement la latitude de "délégiférer"... Goûteux néologisme !

On a déjà dit ici, à bien des reprises, combien, parmi les maux qui rongent et vident de sa substance notre démocratie, la dysenterie législative est un des plus pernicieux. Et soyons juste, il ne date pas de l'accession de Caligula à l'empire.

Il y a déjà plusieurs décennies qu'en violation de la Constitution qui définit précisément ce qui est du domaine de la loi et ce qui est de celui du décret - violations devenues habituelles et que le Conseil constitutionnel se serait honoré de sanctionner systématiquement -, les gouvernements multiplient les textes insanes et inutiles, sans même prendre soin ensuite, parfois, de publier les décrets d'application. Il y a plusieurs décennies déjà qu'on adopte des textes à la chaîne, sans se soucier de savoir s'ils sont compatibles avec ceux qui sont en vigueur, sans se soucier de savoir s'ils sont applicables. Il y a des décennies déjà que cette surabondance de lois tue la loi à petit feu, personne, dans nul domaine, ne pouvant plus prétendre savoir ni ce qu'elle prescrit ni ce qu'elle empêche. Comme en matière monétaire, l'émission massive de mauvaise monnaie chasse la bonne et tue l'économie, l'adoption permanente de lois sur tout et de préférence sur n'importe quoi, avec quoi a fini par se confondre l'action politique, faute de pouvoir encore être action, prive la loi de l'autorité qu'elle devrait avoir en démocratie - trop de lois tue la loi et la démocratie.

Mais enfin qui est responsable de la forme suraiguë qu'a prise cette dysenterie depuis l'avènement de Caligula? Combien de textes inutiles, décidés sur un coup de tête du souverain ? Combien de textes irréfléchis, élaborés à la va-vite, pour répondre à un fait divers insignifiant ? Combien de lois sur la sécurité ? cinq, dix, quinze, depuis que Caligula est entré place Beauvau ? Combien de textes inapplicables et inappliqués, seulement destinés à faire passer son agitation pathologique pour de la volonté ?

On est heureux que Caligula nous laisse espérer qu'il a enfin compris la nocivité de la manière dont il a dirigé le char de l'Etat depuis qu'il en a saisi les rênes. On en accepte l'augure et on se réjouit, si cela signifie que, dans l'avenir, Caligula réfléchira plus de trente secondes avant de parler, qu'il écoutera plus que de trois courtisans avant de décider de textes superfétatoires que le Parlement est ensuite appelé à ratifier, plus qu'à discuter et adopter.

On serait encore plus satisfait s'il dématraquait un peu les classes moyennes et autres petites gens qu'il s'est employé à détrousser au profit des plus nantis ; on exulterait surtout, s'il acceptait enfin d'arrêter, tout simplement, de déconner.

dimanche 7 mars 2010

De "Casse-toi pauv'con" à Sarko la pétoche

"Casse-toi pauv' con", on se rappelle bien sûr de cette phrase inaugurale et ô combien symbolique de l'actuel quinquennat, dont on espère ardemment qu'il restera unique.

C'était à un salon de l'agriculture, il y a... ça paraît une éternité n'est-ce pas ? C'est fou comme ce quinquennat semble long ! cinq ans seulement, vous êtes sûr ? C'est comme si on en avait déjà subi au moins dix, non ?

Bref, désormais il semble que le président matamore, apostropheur, montrant ses muscles et parlant couillu ait cédé la place à un pétochard arrivant en lousdé, même pas dans une banlieue à feu et à sang, juste chez nos braves paysans bien français, nourris au rouge et au sauciflard, entouré de trois cordons de flics, pour éviter les oeufs pourris sans doute.

Je ne comprends pas pourquoi ! Pourtant voilà un homme qui a sauvé l'Europe en faisant passer, grâce à la trahison de nos inimitables socialos, un traité que le peuple avait massivement rejeté, qui a arrêté, tout seul avec ses petits bras, la guerre en Géorgie, un homme devant qui tremblent Poutine, Obama et Angela, un homme qui, mieux que Silvio, les séduit toutes avant de les emballer, un homme qui, à lui seul a réformé le capitalisme, qui va réindustrialiser la France et exiger de l'Europe le rétablissement de la préférence communautaire (dont nous sommes seuls, sur 27, à savoir ce que c'est, à se rappeler un peu le temps où le monde était un peu civilisé), voilà un homme qui annonçait la fin du chômage, l'accession à la propriété pour tous, un moderne Guizot qui avait enfin annoncé à tous les feignants que, s'ils ne s'enrichissaient pas, c'est qu'ils ne travaillaient pas assez, un homme qui a régénéré la France, un lady Thatcher en futal, un Reagan à béret qui a justement mis les plus riches d'entre nous à l'abri d'une fiscalité injustement confiscatoire, un homme qui s'est battu, tel superman, pour sauver le climat, du Grenelle de l'environnement à Copenhague, avant de nous assener hier que les conneries d'environnement ça commence à bien faire... un monstre d'intelligence et de cohérence, pour tout dire !

Et voilà que cet homme-là, cette incroyable chance pour la France, ce miracle fait homme que Dieu a envoyé à sa Fille aînée pour la sauver, fait péter tous les sondages de popularité... à la baisse, n'ose même plus pointer son nez au salon de l'agriculture de peur que se manifeste contre lui la légendaire ingratitude des peuples. Non, vraiment, c'est trop injuste comme dirait Calimero !

Bon, à part ça, la précédente citation du père Hugo, m'a conduit à rouvrir Napoléon le Petit... et j'y ai trouvé cette perle, que je livre à la sagacité de MM. Besson, Mitterrand et consorts (vous savez, ce maire de Mulhouse dont le nom m'échappe tant ses mérites sont éblouissants) :

"Il a pour lui désormais l'argent, l'agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d'un bord à l'autre quand il n'y a à enjamber que de la honte."

Et si j'allais m'installer à Guernesey, plutôt qu'à Nisyros, vous croyez que je pourrais y récupérer quelques parcelles de son talent au grand, à l'immense Totor ?