Après l'inénarrable dame Rousseau et son robinet à conneries ouvert en continu, voici donc le sieur Serne : le Doriot nouveau, comme le beaujolais, est arrivé !

Ce type que je ne connaissais pas est passé par l'ENS et me fout la honte en se disant historien parce que je n'ai vraiment rien à voir avec ce sinistre gugusse ; il est magistrat (bonjour les justiciables avec ce genre d'amalgame! ) et élu EELV...

Donc voilà, maintenant, si vous êtes communiste (ce que je n'ai jamais été ni de près ni de loin) et que vous reprenez juste un chouïa (parce que, ne rigolons pas : Roussel, ce n'est quand même ni Cachin, ni Thorez, ni Duclos, ni Marchais !!!) la tradition dont vous êtes issu, que vous essayez très vaguement de parler du peuple et au peuple, et encore plus vaguement de la France (sans remettre le moins du monde en cause le machin européen, c'est-à-dire que vous parlez dans le vide), vous voilà le "new Doriot"!!!

Pourquoi "new"? Ces gens-là ne peuvent donc plus s'empêcher de parler la langue de leur maître ???

Pétain, fasciste, nazi et maintenant Doriot : la réduction du débat politique à des parallèles foireux m'exaspère chaque jour davantage, et la fascination de ces gens-là pour des raccourcis imbéciles avec une période et des problématiques qui n'ont RIEN de commun avec celles de ce temps devient fascinante - comme est fascinante la bêtise. Pour ces prétendues zélites, l'histoire n'est vraiment plus qu'un magasin d'accessoires destinés à empêcher toute discussion sur le fond, c'est-à-dire sur la nature du bourbier dans lequel ils nous ont entraînés et la manière dont, éventuellement, on pourrait encore en sortir.