L'article que vous trouverez en cliquant ici date un peu mais la première réponse a l'intérêt de faire un point précis sur un certain passé proche.

Ajoutons que depuis la situation a changé sur un point: l'afflux de migrants manipulé par la Turquie avec l'argent de l'UE dont a disposé Merkel pour payer grassement le maître chanteur turc. Et le fait que, en application des règles de Schengen, ces migrants sont en Grèce comme dans une nasse.

Il faut être bien naïf, ou un très utile idiot utile de l'islamo-impérialisme turc, pour ne pas avoir conscience que les services secrets turcs, parmi les meilleurs du monde, entretiennent dans cette masse un nombre indéterminé d'agents qu'ils peuvent activer à tel ou tel moment dans tel ou tel but.

Ajoutons aussi que des arrestations semblent mettre en cause ici ou là des migrants dans la mise à feu de certains incendies.

Ajoutons encore que le départ du feu à Rhodes, le premier, ou un des premiers, de la série, a eu lieu alors que la presse turque aux ordres- il n'y a plus que celle-là- accusait les Grecs, les Kurdes et évidemment les Arméniens d'être responsables des feux en Turquie (l'Allemagne y a immédiatement envoyé des bombardiers d'eau quand elle a traîné la patte de longs jours avant d'annoncer le départ de 200 pompiers, sans moyens aériens, pour la Grèce). Ajoutons en outre que les départs de feu multiples ne plaident pas que pour des imprudences ou des accidents. Même si l'incivisme et l'inconscience (mégots balancés d'un scooter ou d'une voiture, bouteilles de verre qu'on laisse trainer après un pique-nique et qui fait loupe lorsque la température au sol atteint 50 degrés), de Grecs comme de touristes, sont probablement ici ou là des explications suffisantes. Comme peut l'être l'existence- hélas !- de malades pyromanes passant à l'acte en voyant le pays s'embraser...

Ajoutons, bien sûr, que des intérêts immobiliers, ou l'installation d'éoliennes allemandes plus facile sur des crêtes calcinées que dans des sites naturels boisés, dont il faut faire admettre la destruction préalable, peuvent aussi être à l'origine d'une partie des incendies.

Mais, mais, mais... Le gouvernement turc (indéfectiblement soutenu par l'Allemagne) qui a échoué, l'an passé, en partie grâce à la position ferme de la France, dans ses agressions maritimes contre la Grèce, qui a réussi son agression armée contre l'Arménie grâce à l'indifférence générale, qui est en position de plus en plus fragile sur le plan économique et de plus en plus contesté à l'intérieur malgré la répression, qui dispose en Grèce d'une véritable 5e colonne, peut très bien tenter une déstabilisation du gouvernement grec qui lui a résisté et avoir également sa part dans la catastrophe que vit ce pays après toutes celles que, grâce à l'UE, il a vécues depuis dix ans.

J'ajoute que l'éternelle rengaine des révolutionnaires de carnaval : on aurait mieux fait d'acheter des Canadair que des Rafale, est particulièrement stupide parce que les Rafale sont AUSSI indispensables que les Canadair. Laisser la maîtrise du ciel à la Turquie en ne modernisant pas une armée de l'air grecque, dont les pilotes sont parmi les meilleurs du monde mais qui doivent pouvoir disposer de matériels à hauteur de leurs performances, alors que depuis dix ans, du fait des politiques européennes, ses matériels sont vieillis, relèverait de la trahison pure et simple et attirerait la foudre- d'abord sur les îles orientales.

La Grèce dispose en outre d'une des flottes aérienne de lutte contre l'incendie parmi les plus importantes d'Europe (si les chiffres du rapport du Sénat français que j'ai trouvés sur Internet sont exacts et pas trop dépassés, ce serait à peu près autant que la France et l'Espagne réunies).

Alors oui, l'UE et l'euro ont contraint les gouvernements grecs de collaboration à faire des choix absurdes, quant à la défense et quant à la protection civile, comme dans tous les autres compartiments de la vie du pays. Alors oui, ces "sacrifices" qu'on a exigés de la Grèce, l'ont été en pure perte car l'économie ne peut pas redémarrer avec une monnaie surévaluée et continue à sombrer, la dette s'est alourdie, la Grèce et les Grecs ne cessent de s'appauvrir. Alors oui, les trois mémorandums, dont le pire adopté par la grâce de Syriza, ont aussi une responsabilité dans la catastrophe actuelle.

Cette catastrophe n'a donc pas une cause unique. Elle est le résultat d'un faisceaux de causes de natures différentes- auxquelles il faut ajouter des conditions météos particulières sans doute liées au réchauffement climatique, car il n'y a pas d'incendies catastrophiques qu' en Grèce !