Ce serait une erreur de poser la question de l'épisode d'Ankara en terme de sexisme.

C'est un acte politique fort : Von des Machin et Michel, fils de Michel, venaient sous le prétexte fallacieux que la Turquie s'était engagée dans un processus d'apaisement. Ce qui est faux.

Par cette grossièreté, Erdogan n'affirme nullement un sexisme dont chacun sait, à moins d'être un crétin congénital, qu'il est consubstantiel à l'islam politique. Et déplacer la question vers le sexisme est évidemment, une fois de plus, l'expression d'une volonté de ne pas voir l'agressivité de l'islam politique et singulièrement de l'islamo-impérialisme turc.

Erdogan a, dans cette affaire, montré qu'il n'en a rien à faire des codes occidentaux, et que, face à lui, comme jadis face à Hitler, les Occidentaux avalent tous les affronts sans moufeter parce qu'ils sont lâches et veules. Voire, comme Libération ou Michel, sont prêts à les justifier.

Que Michel en ait rajouté à la grossièreté en ne cédant pas sa place est l'évidence. Mais la leçon de cet épisode pour Erdogan, c'est évidemment qu'il peut infliger n'importe quelle humiliation aux veules Européens sans que ceci entraîne la moindre conséquence.