L'université Johns Hopkins suit, entre autres données, le nombre de morts du Corona : morts pour 100 000 hab. Ce qui donne à ce jour :

Belgique : 79,74

Espagne : 59, 45

Royaume-Uni : 53,27

Italie : 53,23

France : 41,94

Suède : 36, 76

Etats-Unis d'Amérique : 28,10

Portugal : 12,13

Allemagne : 9,74...

Grèce : 1,54

Ces 24 dernières heures : 10 nouveaux cas et un mort (166 depuis le début de l'épidémie). Le déconfinement entrepris par étapes le 4 mai se passe donc bien pour l'instant.

Mais voilà, l'UE ne veut pas que ça dure. La liberté de circulation, voyons, c'est aussi sacré que la concurrence libre et non faussée !!!

Les gens de l'UE sont des technocrates idéologues, comme le personnel de la fin de l'URSS. Tout ce qui les intéresse, ce sont leurs dogmes et qu'on n'y déroge sous aucun prétexte.

Or donc, l'UE a exigé que la Grèce, en vertu de cette sacrosainte "liberté de circulation", des règles de l'espace Schengen (ces règles en vertu desquelles la Grèce doit accepter d'être submergée par les migrants manipulés par Erdogan), de la non-discrimination entre les Etats-membres... gnagnagna - vous voyez bien le genre de conneries ? -, renonce au test obligatoire réalisé 72h avant l'embarquement des passagers à destination du pays.

Le Premier ministre Mitsotakis - dont j'ai dit du bien dans la gestion de cette crise - vient d'annoncer que la Grèce allait renoncer à ce test. Une fois de plus, un gouvernement plie donc devant les Diktats absurdes et criminels de l'UE, au risque de remettre en cause les résultats remarquablement positifs de sa politique de gestion de la crise.

Les ministres en charge donnent à l'heure actuelle une conférence de presse pour détailler les nouvelles mesures qui, d'après ce que je lis pour l'instant, restent vagues : 15 juin, entrée libre pour les touristes en provenance d'une vingtaine de pays présentant de bonnes caractéristiques épidémiologiques et seulement à l'aéroport d'Athènes ; 1er juillet; élargissement de la liste des pays concernés, à l'exception de ceux qui présenteront des caractéristiques épidémiologiques négatives.

Pour l'instant, ça reste flou : si dans les 20 pays du 15 juin vous mettez Israël, Chypre, la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro, la Slovénie, la Croatie... ça peut ne pas changer grand-chose. Il va falloir voir la liste des pays : tout va être dans les détails et dépendre de ce que les Grecs vont mettre dans "caractéristiques épidémiologiques". Ou bien ils vont ruser avec la Commission, ou bien Mitsotakis va se coucher comme un vulgaire Tsipras.

Ce qui est certain, c'est que l'UE pousse le gouvernement grec à prendre, pour sa population, des risques inconsidérés, après que l'UE a organisé, depuis dix ans, la destruction systématique du système de santé grec. Où le sens du mot "souveraineté" prend tout son sens pratique !

Si l'épidémie repart, on pourra dire une fois de plus que l'Europe, c'est la paix des cimetières !