Bon, voilà, l'eurogroupe vous propose la boîte de rustines à 500 milliards... de prêts passés par une usine à gaz, avec Troïka à la clé. Mais pas tout de suite ! On va attendre un peu parce que sinon ça fâcherait.

Conte et Sanchez sont donc passés sous la table - le couillemolisme tsipriote comme modèle pour l'Europe du sud ! C'est vrai que ça a si bien marché qu'il n'y aucune raison de ne pas continuer.

Les Bataves et les Bo... nos amis allemands n'ont en réalité rien cédé, sinon en façade (la non-conditionnalité est limitée aux dépenses en soins de santé; pour le reste c'est Troïka au menu matin, midi et soir).

Bon, les Italiens ne sont pas encore totalement tsipriotisés : il paraît que ça rue dans les brancards au M5S. Mettez-vous à leur place : se faire élire antisystème pour finir sous la schlag boc... de nos amis allemands ! C'est un peu dur à avaler ! Mais Syriza y est bien parvenu !!!

La question est donc maintenant : combien de temps ça va faire illusion ?

Trois jours ? Trois semaines ? Trois mois ?

Parce que bien sûr rien n'est à la hauteur de la situation et continuer en les aggravant les politiques qui nous ont menés là ne fera que rendre encore plus difficile pour tout le monde l'éclatement du machin...

Pendant ce temps-là, au Royaume-Uni libéré de l'UE, et gouverné par des CONSRVAYEURS, pas par la gôôôôôôche, on a sacrifié la plus grosse vache sacrée du néolibéralisme : l’interdiction faite aux banques centrale de financer directement les États et donc la contrainte pour ceux-ci de financer leur déficit public en empruntant sur les Marchés, dont la main invisible ne se trompe jamais !

La banque d’Angleterre a en effet annoncé hier matin qu’elle financerait directement « sur une base temporaire et à court terme » les dépenses supplémentaires du gouvernement britannique liées aux conséquences de la pandémie du Covid-19.

Pas comme l'usine à gaz germano-batavo-européenne, par l'emprunt, non par la monétisation de la dette, c'est-à-dire par l'inflation, qui est indispensable pour reconstruire une économie et réduire le poids de la dette.

Comme d'hab et comme dirait Emmanuel Todd, les Anglo-Saxons qui sont avant tout pragmatiques, tournent les pages plus vite que nous : Thatcher et Reagan ont ouvert le livre du néolibéralisme libre-échangiste ; Trump et Johnson le referment.

Alors que nous allons continuer à crever de l'euro, sous la schlag de l'ordolibéralisme boc... de nos amis allemands.