J'ai oublié de vous signaler mon dernier passage sur France Inter. J'étais invité, le 2 novembre dernier, aux Chroniques littorales de José-Manuel Lamarque, un des derniers journalistes de cette maison, pour parler de la très curieuse reconnaissance par le Patriarcat oecuménique de Constantinople de l'autocéphalie auto-proclamée (en 1992) de la partie de l'Eglise orthodoxe ukrainienne qui revendique la rupture avec le patriarcat de Moscou, décision qui a entraîné de la part du patriarcat de Moscou la rupture de la communion entre l'Eglise russe et celle de Constantinople.

Cette question éminemment politique, bien plus que religieuse, en pose beaucoup d'autres, et notamment celle de la motivation réelle d'une décision dont la première conséquence est d'affaiblir un patriarcat de Constantinople dont l'existence et l'avenir sont déjà fort précaires dans une Turquie gouvernée par un régime autoritaire et islamiste, et dont la deuxième conséquence est de diviser profondément le monde orthodoxe...

Quant à faire le tour de la question en quatre minutes, cela relève de la gageure. J'espère au moins réussir à expliquer en quoi elle dépasse largement une querelle entre hiérarques religieux...