En Grèce, la crise continue à se développer à la suite de la polémique ouverte par le ministre de la Défense (Grecs indépendants, hostile à l'accord avec l'ARYM) Kamménos qui a demandé que transparence soit faite par le ministre des Affaires étrangères Kozias, lequel a démissionné, sur l'usage de 45 millions d'euros de fonds secrets, ainsi que de 50 millions qu'aurait versés Soros aux fins de distribution de fonds dans les Balkans pour faire la com de cet accord de Prespa (par parenthèses, on imagine la tentation des biffetons de Soros, ou d'autres provenances, à laquelle sont soumis les députés du Parlement de Skopje qui manquent pour permettre la révision de la Constitution arymienne nécessaire à la mise en oeuvre de l'accord...) , après avoir, semble-t-il été traité de voleur par son collègue de la Défense.

"Celui qui jette la boue a les mains sales", a répliqué Kozias aujourd'hui, tandis que le porte-parole du gouvernement qualifiait sa démission "d'incompréhensible"... alors que Tsipras refuse de publier sa lettre de démission de neuf pages. "Dans ces neuf pages, répond aussi l'ancien ministre, j'explique exactement pourquoi je démissionne. S'ils disent ensuite que les raisons de ma démission sont incompréhensibles, c'est incompréhensible."

Ambiance de franche camaraderie au sein même de Syriza, Kozias étant le chef de file d'une des composantes qu'il a réunie aujourd'hui, ajoutant quelques menaces à peine voilées en réaffirmant son soutien au gouvernement qu'il vient de quitter... A la manière dont la corde soutient un pendu.

Enfin, Tsipras, qui a récupéré (provisoirement ou pas ?) le portefeuille des Affaires étrangères a, dans la foulée, accusé le grand site d'information I Ifimerida, de porter atteinte aux intérêts nationaux en raison de la divulgation de documents du Parlement relatif aux fonds secrets.

Et quelques heures plus tard, le Parquet a ouvert une information judiciaire pour violation du secret d'Etat.

Mais bien entendu, il n'y a là aucun rapport avec les récentes poursuites engagées contre Lafazanis, un des responsables du petit parti de gauche, Unité populaire, issu de la scission de Syriza après la capitulation de Tsipras.

Tout ça sent assez fort la décomposition et la fin de règne.