Outre les innombrables plaisirs dont nous nous délectons à Nisyros, et celui, depuis quelques jours, d'avoir avec nous l'ami Frédéric Farah (auteur avec Thomas Porcher de TAFTA, l'accord du plus fort, Marc Milo, 2014 ; Introduction inquiète à la Macronéconomie, Les Petits Matins, 2016 ; Europe : la grande liquidation démocratique, Bréal, 2017, qu'il convient de lire pour comprendre le monde dans lequel nous vivons) et de lui faire découvrir "notre" île, se sont ajoutés ce matin trois petits, mais intenses plaisirs.

A notre retour ici, il y a deux semaines, nous avons retrouvé une des petites chattes de la portée née l'an passé et qui avait grandi sous notre regard attentif (et grâce à nos croquettes), puis dû affronter l'hiver sans nous. Des autres, point de nouvelles, mais elle, seule à se laisser caresser puis câliner l'an passé, rappliqua peu après notre retour, accompagnée d'un jeune chat qui est manifestement son fils - adorable, joueur, câlin.

Lui était manifestement en pleine forme. Mais la maman était maigre et surtout bavait, faisait des bulles, avait de drôles de trucs aux babines, toussotait en mangeant... En l'absence de véto sur l'île, et en la présence d'un reste de Zitromax, sa vitalité et son appétit semblant en baisse, nous avons fini par opter, comme je l'avais déjà fait une fois pour une de nos ancienne protégée, Mavrette (arrivée une année à moitié scalpée avec une poche de pus sous l'oeil et qui avait recommencé, après antibio et Bétadine, une deuxième ou troisième vie), pour un traitement antibiotique.

Le résultat fut spectaculaire dès le deuxième jour ; et ce matin du 4e, elle pète le feu, dévore, a l'oeil vif et la babine rose ! 1re joie.

Nous informant de l'évasion d'un certain Redouane (qui n'a rien à voir avec un manque de personnel nous assure la ministre : ouf on est rassuré ! Des fois qu'il aurait fallu embaucher des fonctionnaires, voire les payer correctement !), Frédéric Farah, nous a précisé que, en arabe, Redouane signifie : comblé. 2e joie.

Enfin, le même Frédéric qui lit l'italien et suit l'actualité dans ce pays qui a mal voté et dont on ne peut comprendre comment il a pu aussi mal voter puisqu'il avait la chance d'avoir à sa tête un génie politique de la taille de Macron et qui, comme Macron, a enfin fait les indispensables réformes qu'on a différées trop longtemps, nous a traduit ce matin un papier de Sergio Cesaratto, daté d'hier 1er juillet, paru sur le site de la revue en ligne ''Micro Méga'' et sous le titre : La cravate de Tsipras, quelle morale à la crise grecque ?

Lisons :

"En somme, la Grèce aurait réussi, il est temps de changer l'Europe. Malheureusement, les choses ne sont pas ainsi et pareilles énonciations semblent être la chronique de ce journaliste de Saddam qui proclamait le victoire alors que les chars américains entraient dans Bagdad."

3e joie... mêlée d'envie, car il y a des formules comme celle-là qu'on est incroyablement jaloux de n'avoir pas trouvée.