Une partie de la CDU/CSU veut la tête de la Cheffe qui a "trop lâché" au SPD et tremble que la moindre concession ne fasse encore grimper l'AFD... cette partie n'ira qu'en se renforçant avec le temps et les sondages favorables à l'AFD.

La Cheffe, esprit étroit qui n'a jamais pris de décision, depuis qu'elle est au pouvoir, en matière européenne comme en toute autre matière, qu'en fonction d'étroits intérêts de politique intérieure, ne lâchera donc rien au p'tit qui peut toujours se carrer ses projets de réforme de la zone euro... On pourrait presque aller jusqu'à l'en remercier !

D'autant que la "crise grecque" va sans doute faire un joyeux come-back durant l'été : contrairement au discours officiel rien n'a redémarré, l'effet-retard de la baisse de l'euro sous 1,10 dollar (qui, seule, a permis d'arrêter la dégradation en Grèce et s'est traduite par une molle reprise ailleurs) s'efface, en Grèce comme ailleurs ; la remontée autour de 1,23-1,25 va de nouveau étouffer les économies les plus faibles de la zone et replonger les autres dans une stagnation à la baisse. Quant à la sortie du "plan d'aide" européen (qui n'a jamais été un plan d'aide, sinon aux banques françaises et allemandes gavées de dette grecque), présentée jusqu'ici comme un triomphe annoncé, elle risque fort de se transformer, comme je le dis depuis des mois, en débâcle à côté de laquelle le Blitzkrieg de 1940 fera figure de guerre de position. Ce qui, apparemment, commence à se chuchoter dans les médias aux ordres et provoque la dénégation outrée de Moscovici... C'est dire si on est rassuré !!!

La Frankfurter Allgemeine, elle, a récemment publié un article au vitriol (on dirait raciste, s'il y avait juif, arabe ou noir, en place de grec) à l'égard des Grecs, comme au bon vieux temps des débuts de la "crise grecque", dont la "philosophie", pour faire court, est qu'il n'y a rien à faire avec ces gens-là, que rien ne change dans ce pays de m..., que plus on les aide et plus ils sont pareils. Bref, qu'il n'y a aucune chance d'en faire jamais de bons Allemands.

Dans ces conditions, le seul but de la Cheffe est de durer encore et encore et elle sait très bien que son attelage des perdants moribonds n'ira pas au bout du mandat. La Grosse Ko c'est les soins palliatifs : ne rien faire et attendre la mort en espérant qu'elle viendra le plus tard possible.